Marie-Laure

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Marie Laure
Biographie
Naissance
Décès
(à 21 ans)
Familly
Nom de naissance
Marie-Laure Gronardty-Grouard
Pseudonyme
Marie-Laure
Nationalité
Française
Activités
Œuvres principales
  • Les Eglantines

Marie-Laure, née Marie-Laure Gronardty-Grouard le à Paris et morte le à Familly, est une poétesse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de Jean François Gronardty-Grouard, avocat et docteur en droit[1], et de Clémentine Castaing, Marie Laure Gronardty-Grouard naît en 1822 à Paris[2]. Ses parents se sont mariés en 1817[3].

La courte vie de Marie-Laure Grouard, élevée à Orbec et à Familly, est une succession de malheurs. Née, selon ses propos, muette, aveugle et débile, dans le poème Mes premiers souvenirs[4], elle a vu le fiancé de sa sœur victime d'un accident de chasse[5]. Son père est déporté au bagne pour usage de faux[6] ; après quoi, en 1842, elle part pour Paris, cherchant à faire éditer ses écrits. Après un premier retour au foyer, elle revient à Paris et y apprend la mort de sa sœur Delphine[7], tuberculeuse. Atteinte du même mal, elle rejoint définitivement la Normandie et meurt à Familly trois mois plus tard[8],[9]. Elle est inhumée dans la commune[10], portée par les jeunes filles vers l'église Saint-Jean-Baptiste, où la tombe est toujours présente.

Sa vie de provinciale ne l'a pas empêchée de correspondre avec des poètes de son temps (réponses de Chateaubriand, Jules Janin, Sainte Beuve, Marceline Desbordes-Valmore, Amable Tastu) et de solliciter leur appui auprès des éditeurs de revues et de journaux. Théodore de Banville fera éditer ses œuvres complètes, après la parution des Églantines (recueil poétique)[11], publiant le contenu de ses brouillons, en accord avec la famille.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Les Églantines, W. Coquebert, 1843 (lire en ligne sur Gallica).
  • Essais en prose et poésies, recueillis, publiés et précédés d'une notice biographique par M. Théodore de Banville, d'une préface de l'auteure, de lettres par MM. Chateaubriand, Jules Janin, Sainte-Beuve, et Mmes Desbordes-Valmore, Amable Tastu, Labitte, 1844 (lire en ligne sur Gallica).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Poésie sociale féminine, Gavroche, Évreux, éd. Scoop Presse, janvier-, no 139[12]
  • Pierre Marie-Cardine, « La vie et l'œuvre de Marie Laure Grouard, poétesse romantique », Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, séance du [13]

Postérité[modifier | modifier le code]

Un espace au musée d'Orbec lui est consacré.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adolphe de Fontaine de Resbecq, Notice sur le doctorat en droit : avec un tableau de l'enseignement et des études dans les neuf Facultés de droit et une analyse chronologique des lois, statuts, décrets... relatifs à cet enseignement, de 1791 à 1857, suivie de la liste générale des docteurs admis depuis 1806 jusqu'à 1857 et du catalogue raisonné des thèses soutenues de 1851 à 1857 / par A. de Fontaine de Resbecq,..., Paris, Auguste Durand, (lire en ligne), p. 10
  2. Acte de naissance reconstitué, , Paris, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 38/50)
  3. Acte de mariage reconstitué, , Paris, Archives de Paris [lire en ligne] (vues 36-37/47)
  4. Poésies nouvelles, publiées en 1844.
  5. Une journée au château d'Humières, Marie-Laure, Essais en prose et poésies, Jules Labitte, Paris, 1844.
  6. Musée d'Orbec
  7. Acte de décès no 7, , Familly, Archives du Calvados
  8. Relevé généalogique sur Geneanet
  9. Acte de décès no 9, , Familly, Archives du Calvados
  10. Sa tombe à Familly
  11. Éléments biographiques dans la Notice de Théodore de Banville et la Préface de l'auteure (Essais en prose et en poésie)
  12. Gavroche
  13. Annales de Normandie

Liens externes[modifier | modifier le code]