Marie-Thérèse Vauzou

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Marie-Thérèse Vauzou
Biographie
Naissance
Décès
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LourdesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Guillaumette Honorine Vauzou (sœur puis mère Marie-Thérèse en religion) est une religieuse catholique française, née le 10 août 1825 à Collonges-la-Rouge (Corrèze) et décédée le 15 février 1907 à Lourdes (Hautes-Pyrénées). De 1881 à 1899, elle fut la supérieure générale de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers. Auparavant, elle y exerça les fonctions de maîtresse des novices et c'est au cours de ces années que la jeune Bernadette Soubirous vécut au sein de cette congrégation, de 1866 à 1878.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née dans une famille du Limousin sous le règne de Charles X, Guillaumette Honorine est la fille de maître Antoine Vauzou, notaire royal à Collonges, et de Pauline Elisabeth Cournon[1].

Elle devient en 1861 maîtresse des novices de l'abbaye de Saint-Gildard, à Nevers. Quelques années plus tard, en juillet 1866, elle accueillit en personne la jeune Marie-Bernarde « Bernadette » Soubirous, petite pyrénéenne bigourdane de 22 ans, tout juste arrivée de sa lointaine province de Bigorre (Hautes-Pyrénées) et déjà connue dans tout l'Empire pour avoir été la témoin privilégiée des apparitions mariales de la grotte de Massabielle, à Lourdes, entre le 11 février et le 16 juillet 1858.

D'un tempérament prudent et sévère, mère Marie-Thérèse doutait de la véracité des apparitions de Lourdes et semble avoir beaucoup rabaissé Bernadette pendant son noviciat, malgré une affection sincère pour elle. La froideur que la maîtresse des novices se fait un pieux devoir de lui témoigner est pour son élève, volontairement mise à l'écart, une profonde peine qui durera une dizaine d'années[2],[3]. Sans doute mère Marie-Thérèse craignant que la notoriété fulgurante de Bernadette ne la fasse tomber dans un péché d'orgueil, ce qu'elle cherchait à lui éviter en bonne institutrice des vertus chrétiennes.

Retirée de ses fonctions religieuses en 1899, malgré ses doutes c'est bien à Lourdes que Marie-Thérèse Vauzou vécut les dernières années de sa vie et mourut le 15 février 1907[4], âgée de 81 ans, près de trente ans après la mort de Bernadette Soubirous dont le procès en béatification est déjà envisagé par Rome. Ses dernières paroles implorèrent Notre Dame de Lourdes[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Corrèze, registres d'état-civil de la commune de Collonges.
  2. Dom Antoine Marie osb, « La lettre spiritualle », Abbaye Saint-Joseph de Clairval, (consulté le )
  3. (en) Melissa Hardy, « Aquerò », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Archives départementales des Hautes-Pyrénées, registres d'état-civil de la commune de Lourdes, registre (D) 1906-1910.
  5. Le Progrès de Cornouaille du 14 février 1959, 10e année, numéro 674, p. 12 [1]