Marion Siéfert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marion Siéfert est une metteuse en scène française. Elle est fondatrice de la compagnie Ziferte Productions et artiste associée à La Commune - CDN d’Aubervilliers, au CNDC d'Angers et au Parvis-Scène nationale Tarbes-Pyrénées[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Marion Siéfert est autrice, metteuse en scène et performeuse. Son travail est à la croisée de plusieurs champs artistiques et théoriques et se réalise via différents médiums : spectacles, films, écriture.

En 2015-2016, elle est invitée dans le cadre de son doctorat à l’Institut d’études théâtrales appliquées de Gießen (Allemagne). Elle y développe son premier spectacle, "2 ou 3 choses que je sais de vous", dans lequel elle ausculte le public à travers les traces qu'il laisse sur les réseaux sociaux[2].

En 2018, elle crée "Le Grand Sommeil", avec la chorégraphe et performeuse Helena de Laurens (La Commune - CDN d’Aubervilliers , Festival d’Automne) : l'histoire vraie d'une pièce qui n'aura jamais lieu, où une jeune femme vampirise une petite fille, et simultanément lui rend grâce en la faisant apparaître dans le moindre point de suspension.

Avec le cinéaste Matthieu Bareyre, réalisateur du film L'Époque, ils ont co-signé ensemble Pièce d’actualité n°12 : DU SALE !, un duo pour la rappeuse Original Laeti et la danseuse Janice Bieleu[3] (La Commune, CDN d’Aubervilliers). Pour cette pièce, en "amenant au théâtre, ce qui en est exclu[4]", elle reçoit le Grand Prix du Jury au Festival européen Fast Forward de Dresde (Allemagne).

En 2020, sa pièce jeanne dark jouée par Helena de Laurens est le premier spectacle de théâtre à être aussi un live Instagram[5]. Grâce à cette présence sur les réseaux sociaux, le spectacle continue de jouer malgré la crise du Covid impactant les saisons 2020 et 2021 des théâtres[6].

En 2023, la pièce Daddy qu'elle écrit avec avec le cinéaste Matthieu Bareyre met en scène Mara, 13 ans, vit en province et s’ennuie dans une existence familiale banale et assez précaire. Mara se réfugie dans les jeux vidéo, elle y fait la rencontre d'un homme ayant le double de son âge. Pour lui et la vie parfaite qu’il lui fait miroiter, elle va tenter sa chance dans un jeu tout autre, au nom évocateur de « Daddy ». S’inventant un avatar qui lui ressemble et monnayant son corps numérique, Mara, pour prouver sa valeur et montrer que les autres ont raison de parier sur elle, va devoir se soumettre à des épreuves de plus en plus troubles[7].

Spectacles (sélection)[modifier | modifier le code]

Mise en scène[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

  • 2019 : Grand Prix du Jury au Festival européen Fast Forward de Dresde (Allemagne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bureau Formart, « Marion Siéfert - Artistes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Bureau Formart (consulté le ).
  2. Anne Diatkine, « Marion Siéfert et Helena de Laurens : entretien avec deux vampires », sur Libération (consulté le ).
  3. Anne Diatkine, « «Du sale !», chacun cherche sa place », sur Libération (consulté le ).
  4. « Marion Siéfert : "Je suis toujours intéressée par amener au théâtre, ce qui en est exclu" », sur France Culture (consulté le ).
  5. Arnaud Mège, « « Une vie qui nous convient » », Savoir/Agir, vol. 14, no 4,‎ , p. 57 (ISSN 1958-7856 et 1958-5535, DOI 10.3917/sava.014.0057, lire en ligne, consulté le )
  6. Fabienne Arvers, « Réserver : le théâtre en version confinée, nos propositions à ne pas manquer cette semaine - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  7. « Au Théâtre de l’Odéon, Marion Siéfert dans les vertiges du virtuel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )