Marius Escartefigue

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Marius Escartefigue
Fonctions
Député français

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Circonscription Var
Législature XIVe (Troisième République)
Groupe politique IND

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Circonscription Var
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique GDRI
Maire de Toulon

(5 ans et 6 mois)
Prédécesseur Victor Micholet
Successeur Henri Muller

(12 ans)
Prédécesseur Émile Claude
Successeur Albert Coulon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marseille (Bouches-du-Rhône)
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès 13e arrondissement de Paris
Résidence Var

Marius Escartefigue
Maire de Toulon

Marius Escartefigue est un homme politique français né le à Marseille et décédé le à Paris. Il fut maire de Toulon (de 1904 à 1909 puis de 1929 à 1941) et député du Var.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une jeunesse extrémiste[modifier | modifier le code]

Marius Escartefigue grandit à Marseille.

Militant anarchiste dans sa jeunesse, il collabore sous un pseudonyme à diverses organisations et publications, ce qui lui aurait notamment valu d'être exclu, en 1892, de l'école d'ingénieurs dont il suivait l'enseignement. Il prononce également de nombreuses conférences et sabote, à l'occasion, des réunions publiques organisées par les organisations antisémites locales[1].

Délaissant ensuite le mouvement anarchiste, Marius Escartefigue rejoint le socialisme en adhérant à la Section française de l'Internationale ouvrière. C'est sous cette étiquette qu'il est élu, en 1904, maire de Toulon, alors sous-préfecture d'un département alors surnommé le Var rouge. Il perd ce mandat en 1909.

La reconquête par la droite[modifier | modifier le code]

Après le premier conflit mondial, dont il sortira muni d'une solide réputation de déserteur, Marius Escartefigue entreprend la reconquête de la mairie de Toulon. Il cesse d'être socialiste et devient en 1928 député, rejoignant à cette occasion le très droitier groupe parlementaire des députés indépendants[2].

L'année suivante, il reprend la mairie de Toulon lors des élections municipales ; pour ce faire, il se serait allié simultanément à l'évêché et au « Milieu toulonnais ». Sa gestion de la ville est dynamique mais controversée ; s'il crée le premier office toulonnais de HLM, il est en revanche régulièrement épinglé par la Préfecture, le ministère de l'Intérieur et le Conseil d'État pour ses montages financiers qualifiés d'« acrobatiques » par l'historien Jean-Claude Gaugain.

Il reprend en 1936 le siège de député qu'il avait perdu lors du scrutin de 1932 : il se classe cette fois-ci parmi les Radicaux indépendants et rejoint le groupe de la Gauche démocratique et radicale indépendante, issu de la vieille Gauche radicale, formation parlementaire bien introduite dans les milieux économiques[2].

Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain mais est cependant démis de son mandat de maire en novembre de la même année. Il ne semble pas reprendre d'activité politique après la Libération. Il est enterré au cimetière central de Toulon[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ESCARTEFIGUE Marius, Charles, Honoré [dit JOUVARIN] [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. a et b Assemblée Nationale, « Marius Escartefigue - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. Cimetières de France et d'ailleurs

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Marius Escartefigue », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]