Massacre des inquisiteurs de la foi à Avignonet

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Massacre des inquisiteurs de la foi à Avignonet
Date
Lieu Avignonet-Lauragais
Morts 11
Auteurs Conspirateurs cathares
Coordonnées 43° 22′ 00″ nord, 1° 47′ 23″ est

Le massacre des inquisiteurs de la foi à Avignonet est un événement meurtrier survenu le par les conjurés de Lauragais à l'encontre des membres du tribunal de l'inquisition au château d'Avignonet.

Description[modifier | modifier le code]

Le , douze inquisiteurs, avec à leur tête Arnaud Guilhem, de Montpellier, et le franciscain Étienne de Saint-Thibéry, de Narbonne, se trouvent dans le village d'Avignonet[1]. Ils ont entamé à l'automne 1241 une tournée dans la région du comté de Toulouse[2]. Le château où ils logent est commandé par Raymond d'Alfaro, bayle (bailli) de Raymond VII[3]. Raymond d'Alfaro prévient immédiatement les défenseurs du château de Montségur, menés par Pierre-Roger de Mirepoix, qui décide d'une "opération commando"[4]. On ne peut pas affirmer avec certitude que le comte de Toulouse ait été mis au courant de cette opération, bien qu'on puisse le supposer[5]. Quoi qu'il en soit, Mirepoix réunit à la hâte quelques dizaines de chevaliers et de sergents d’armes, et la troupe prend la direction d’Avignonet[3]. Le lendemain, les conspirateurs Cathares pénètrent dans la demeure des inquisiteurs de la ville d'Avignonet et s'apprêtent à les massacrer[6].

Déroulement du crime[modifier | modifier le code]

C'est Bernard de Na Vidal, un des hommes de Mirepoix, qui pénètre le premier dans l'enceinte du château[7]. Après avoir brisé la porte de l'appartement où dorment les inquisiteurs, les conjurés les massacrent à la hache ou à la lance[7]. Aucun n'en réchappe. Ensuite, les hommes de Mirepoix pillent les dépouilles et se partagent le butin[1].

Conséquence sur la croisade albigeoise[modifier | modifier le code]

Des réactions enthousiastes suivent ce massacre, que certains habitants du Languedoc interprètent à tort comme la défaite de l'Inquisition[1]. Sur le plan politique, Raymond VII de Toulouse se soulève avec ses troupes et prend Albi et Narbonne. Mais l'aide du roi d'Angleterre Henri III Plantagenet n'arrivant pas, il est donc excommunié par la papauté alliée a l'inquisition. Le roi de France Saint Louis et sa mère Blanche de Castille vont mater les révoltes de la ville d'Avignonet qui vont se soumettre. Finalement en , le roi de France va organiser une croisade contre Montségur qui tombera en [8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Yves Dossat, « Le massacre d’Avignonet », Cahiers de Fanjeaux, vol. 6, no 1,‎ , p. 343–359 (lire en ligne, consulté le )
  2. Dossat, p. 348
  3. a et b (en) « La Bibliothèque Wikipédia », sur wikipedialibrary.wmflabs.org (consulté le )
  4. Le mot est de Laurent Albaret, médiéviste : https://www.youtube.com/watch?v=5g-Z0lpXBYI
  5. « L’Inquisition » (consulté le )
  6. Infos Toulouse, « 29 mai 1242 : les onze martyrs d’Avignonet », sur infos-toulouse.fr, site d'histoire, (consulté le ).
  7. a et b (en) « La Bibliothèque Wikipédia », sur wikipedialibrary.wmflabs.org (consulté le )
  8. J.M. JARRE, « Au cœur des châteaux cathares », sur lescathares.free.fr, site d'histoire, (consulté le ).