Massacres de Damasak

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Massacres de Damasak
Date -
Lieu Damasak, Drapeau du Nigeria Nigeria
Victimes Civils nigérians
Morts ~ 400[1]
Auteurs Boko Haram
Guerre Insurrection de Boko Haram
Coordonnées 13° 06′ 18″ nord, 12° 30′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Nigeria
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Massacres de Damasak
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Massacres de Damasak

Les massacres de Damasak ont lieu lors de l'insurrection de Boko Haram au Nigéria. Plusieurs tueries sont commises dans la ville pendant son occupation par les djihadistes de Boko Haram, du au .

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , les djihadistes de Boko Haram envahissent la ville de Damasak, située dans l'État de Borno, près de la frontière avec le Niger. 3 000 personnes traversent le Komadougou Yobé, par bateau ou à la nage pour trouver refuge au Niger, plusieurs personnes meurent noyées. Les djihadistes poursuivent les fuyards jusque sur les rives de la rivière et ouvrent le feu sur civils, y compris sur les femmes et les enfants. Environ 50 personnes sont tuées par les assaillants le jour de la prise de la ville. La plupart des victimes sont des jeunes hommes, Boko Haram aurait vraisemblablement décidé de mener ce raid pour punir les jeunes de Damasak qui rejoignaient en nombre les groupes d'auto-défense[2],[3].

Tous les habitants ne parviennent cependant pas à s'enfuir, les hommes de Boko Haram capturent 400 à 500 femmes et enfants. Pendant toute la durée de l'occupation djihadistes ces derniers restent emprisonnés à Damasak tandis que les rebelles islamistes installent leur quartier général à l'école primaire de la ville[4]. Quelques femmes sont relâchées, d'autres sont mariées de force[5]. Une rescapée réfugiée au Niger et retenue captive par Boko Haram pendant 17 jours déclare en à propos des djihadistes : « ils nous ont dit qu’ils trouveraient aussi des maris pour les femmes dont les époux ont été tués. [...] Ça se voit à leur comportement qu’ils prennent des choses, ce sont des drogués, ils doivent boire de l’alcool aussi, ils avaient les yeux rouges, ils avaient un comportement très étrange, le matin et le soir surtout. On les voyait hurler, et tirer en l’air »[5].

Le , 1 500 soldats tchadiens et nigériens franchissent la frontière près de Diffa et attaquent Boko Haram à Damasak. Le la ville est prise, mais elle est presque totalement déserte, les soldats ne trouvent que cinq habitants en vie. Les djihadistes s'enfuient en emmenant avec eux les femmes et les enfants[6],[7],[8],[9],[10].

Mais le , un détachement de soldats tchadiens commandés par le colonel Ahmat Youssouf découvre un charnier au nord de Damasak contenant environ une centaine de corps, en partie momifiés, dont des vieillards, des femmes et des enfants. Ils avaient été jetés dans la rivière ou abandonnés dans la brousse. Une vingtaine de cadavres sont trouvés en dessous d’un pont qui enjambe un des bras du Komadougou Yobé. D'autres dépouilles sont retrouvées décapitées. Les militaires tchadiens estiment alors que le massacre aurait été commis autour de janvier[11],[12],[1].

Beaucoup d'autres corps continent d'être découverts dans les environs de Damasak, principalement dans la rivière dont le lit est à sec, d'autres dans des maisons ou des rues. Fin avril, le gouvernement de l'État de Borno déclare que « plusieurs centaines » de cadavres ont été retrouvés, tandis que selon l'AFP, un habitant ayant participé à l'inhumation des corps, Mohammed Sadiq, a déclaré que le bilan pourrait dépasser les 400 morts[1].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Photographies[modifier | modifier le code]

Témoignages et reportages[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]