Mathilde Radiguet

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Mathilde Radiguet
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Mathilde Radiguet, née en , est une géophysicienne française spécialisée dans la mécanique des failles et l’étude des déformations transitoires[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Mathilde Radiguet a étudié la géophysique à l'École Normale Supérieure. Lors de son Master, elle a travaillé sur les relations entre les mouvements du sol et les caractéristiques des failles à l'Institut des sciences de la Terre (ISTerre) sous la direction de F. Cotton, I. Manighetti et M. Campillo[2]. Elle obtient son doctorat pour une thèse en géophysique à l'université de Grenoble en 2011[3]. Elle réalise ensuite un post-doctorat à l'EPFL (Lausanne, Suisse), où elle travaille sur une modélisation de la dynamique de rupture par changement d'échelle entre des expériences de friction en laboratoire, et celle des séismes sur le terrain ; elle s'applique en particulier à comprendre le rôle d'éventuelles rhéologies non-élastiques sur la distribution des hétérogénéités de contraintes aux interfaces frictionnelles[2],[4].

Carrière scientifique[modifier | modifier le code]

En 2015, Mathilde Radiguet est recrutée en tant que physicienne adjointe du conseil national des astronomes et physiciens (sigle « CNAP »), et affectée à l’Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble. Elle y est responsable des données sismologiques à l’Observatoire multidisciplinaire des instabilités de versant (sigle « OMIV »)[5].

Mathilde Radiguet a développé notamment des méthodes pour traiter les données géodésiques (GPS et InSAR) ainsi que pour modéliser la cinématique des séismes lents. En 2019, elle reçoit la médaille de bronze du CNRS[6],[7].

Travaux de recherche et d'observation[modifier | modifier le code]

Ses travaux en sismologie dans l'état du Guerrero (Mexique), zone de subduction entre la plaque tectonique nord-américaine et la plaque de Cocos ont mis en évidence un potentiel lien entre les séismes lents et les séismes violents, beaucoup plus destructeurs (possible augmentation de la tension mécanique ou fragilisation de la résistance des matériaux)[8].

Ces travaux sur les séismes lents[9],[10] ont été cités des revues scientifiques internationales, telles que Nature Geoscience[11], Science Advances[12],[13], Scientific Reports[14] et dans un ouvrage scientifique du Cambridge University Press[15].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications principales[modifier | modifier le code]

  • Mathilde Radiguet de La Bastaie, Étude des séismes lents et du chargement intersismique dans la région de Guerrero au Mexique, université Grenoble Alpes, coll. « thèse de doctorat », (OCLC 800680855, présentation en ligne, lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « (en) page professionnelle — ISTerre », sur ISTerre — Institut des Sciences de la Terre.
  2. a et b « Biography », sur ISTerre - Institut des Sciences de la Terre (consulté le ).
  3. Mathilde Radiguet de La Bastaie, « Étude des séismes lents et du chargement intersismique dans la région de Guerrero au Mexique », Thèse de doctorat, Grenoble,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. M. Radiguet, D. S. Kammer, P. Gillet et J. F. Molinari, « Survival of Heterogeneous Stress Distributions Created by Precursory Slip at Frictional Interfaces », Phys. Rev. Lett., vol. 111,‎ , p. 164302 (DOI 10.1103/PhysRevLett.111.164302, lire en ligne, consulté le ).
  5. « OMIV — Observatoire multidisciplinaire des instabilités de versant », sur OSUG, Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (consulté le ).
  6. a et b « CNRS — Mathilde Radiguet », sur cnrs.fr.
  7. « Talents 2019 du CNRS : 7 distinctions en délégation Alpes », sur ÉchoSciences Grenoble (consulté le ).
  8. Sean Bailly, « Un séisme lent pour un tremblement de terre violent », sur Pourlascience.fr (consulté le ).
  9. (en) M. Radiguet, H. Perfettini, N. Cotte et A. Gualandi, « Triggering of the 2014 M w 7.3 Papanoa earthquake by a slow slip event in Guerrero, Mexico », Nature Geoscience, vol. 9, no 11,‎ , p. 829–833 (ISSN 1752-0908, DOI 10.1038/ngeo2817, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) M. Radiguet, F. Cotton, M. Vergnolle et M. Campillo, « Slow slip events and strain accumulation in the Guerrero gap, Mexico », Journal of Geophysical Research: Solid Earth, vol. 117, no B4,‎ (ISSN 2156-2202, DOI 10.1029/2011JB008801, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Laura M. Wallace, Yoshihiro Kaneko, Sigrún Hreinsdóttir et Ian Hamling, « Large-scale dynamic triggering of shallow slow slip enhanced by overlying sedimentary wedge », Nature Geoscience, vol. 10, no 10,‎ , p. 765–770 (ISSN 1752-0908, DOI 10.1038/ngeo3021, lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) William B. Frank, Baptiste Rousset, Cécile Lasserre et Michel Campillo, « Revealing the cluster of slow transients behind a large slow slip event », Science Advances, vol. 4, no 5,‎ , eaat0661 (ISSN 2375-2548, PMID 29854951, PMCID PMC5976274, DOI 10.1126/sciadv.aat0661, lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Frederique Rolandone, Jean-Mathieu Nocquet, Patricia A. Mothes et Paul Jarrin, « Areas prone to slow slip events impede earthquake rupture propagation and promote afterslip », Science Advances, vol. 4, no 1,‎ , eaao6596 (ISSN 2375-2548, PMID 29404404, PMCID PMC5796792, DOI 10.1126/sciadv.aao6596, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Richard A. J. Post, Matthias A. J. Michels, Jean-Paul Ampuero et Thibault Candela, « Interevent-time distribution and aftershock frequency in non-stationary induced seismicity », Scientific Reports, vol. 11, no 1,‎ , p. 3540 (ISSN 2045-2322, PMID 33574409, PMCID PMC7878511, DOI 10.1038/s41598-021-82803-2, lire en ligne, consulté le ).
  15. Christopher H. Scholz, The Mechanics of Earthquakes and Faulting, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-16348-5, DOI 10.1017/9781316681473, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]