Matrotrophie

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La matrotrophie (littéralement "se nourrir de la mère" en grec ancien) désigne une classe de procédés biologiques liés à la reproduction dans lesquels le corps maternel sert à alimenter la progéniture.

Biologie végétale[modifier | modifier le code]

En botanique, la matrotrophie est l'alimentation du zygote végétal par la plante mère[1]. Dans ce cas, il n'y a pas de réserve alimentaire accumulée dans, ou en périphérie, de l'ovule. L'embryon reçoit ces nutriments directement du végétal qui le porte.

Biologie animale[modifier | modifier le code]

En biologie animale, la matrotrophie est le fait pour un embryon in utero de recevoir une alimentation extra-vitelline pourvue par la mère durant le développement (placentotrophie, ovatrophie, histotrophie, adelphophagie, certaines formes de lécithotrophie)[2],[3]. Elle aurait évolué de façon homoplasique pas moins de 140 fois rien que chez les invertébrés[3] et est présente chez les chordés parmi plus de 150 lignées[4], soit plus de la moitié des espèces animales allant des spongiaires aux bilatériens[5].

L'allaitement peut parfois être considéré comme une forme de matrotrophie extra-utérine. Étymologiquement, matrotrophie signifiant "se nourrir de la mère", certains scientifiques y incluent même des formes post-partum de cannibalisme (matrophagie) comme chez certaines araignées[3].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]