Maurice Richard (homme politique québécois)

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Maurice Richard
Fonctions
Maire de Bécancour

(16 ans, 5 mois et 6 jours)
Élection 5 novembre 1995
Réélection 7 novembre 1999
2 novembre 2003
6 novembre 2005
1er novembre 2009
Prédécesseur Jean-Guy Dubois
Successeur Fernand Croteau (intérim)
Gaétane Désilets (élue en juin 2012)

(10 ans et 1 mois)
Élection 4 novembre 1975
Réélection 4 novembre 1979
6 novembre 1983
Prédécesseur M. L. Gaston Gaudet
Successeur Jean-Guy Dubois
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(8 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 2 décembre 1985
Réélection 25 septembre 1989
Circonscription Nicolet (1985-1989)
Nicolet-Yamaska (1989-1994)
Législature 33e, 34e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Yves Beaumier
Successeur Michel Morin
Conseiller municipal de Bécancour

(3 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 7 novembre 1971
Circonscription District #6 - Sainte-Angèle-de-Laval
Maire M. L. Gaston Gaudet
Prédécesseur Edgar Elie
Successeur Fernand Poliquin[1]
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Sainte-Angèle-de-Laval (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Profession Commerçant
Peintre

Maurice Richard, né le à Sainte-Angèle-de-Laval[N 1], est un commerçant, peintre et homme politique, député libéral de Nicolet à l'Assemblée nationale du Québec de élections générales de 1985 à élections générales de 1989, puis de son successeur Nicolet-Yamaska de 1989 aux élections générales de 1994, durant lesquelles il est battu par le péquiste Michel Morin. Il est conseiller municipal de la ville de Bécancour de 1971 à 1975 et en est son maire de 1975 à 1985, puis de 1995 à sa démission en 2012 pour rejoindre un autre poste administratif. Il est ouvertement gay depuis les années 1970.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et carrière avant la politique[modifier | modifier le code]

Maurice Richard naît le à Sainte-Angèle-de-Laval de l'épicier Grégoire Richard et de Louisette Roy, dont il est le deuxième de quatorze enfants[4]. Ses études primaires sont faites dans son village, mais il effectue ses études secondaires à l'école Curé-Brassard de Nicolet, avant de poursuivre ses études supérieures à l'Institut national des viandes[N 2], dont il sort diplômé en 1973[4]. Il reçoit aussi une formation dans d'autres domaines, comme la gestion administrative[4]. En 1966, il est brièvement gérant de l'orchestre El Zorro à Sainte-Angèle-de-Laval[6],[7]. Il devient par la suite propriétaire de l'épicerie G. Richard et fils à Sainte-Angèle-de-Laval[7],[4],[8]. Depuis 1976, il est aussi artiste peintre[9]. À Bécancour, il est aussi impliqué dans le sport local, et a été arbitre de hockey sur glace pendant plusieurs années[10].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Maurice Richard entre dans la politique en fin , peu avant les élections municipales, annonçant son intention de se présenter au poste de conseiller pour le district #6[11]. Le , remporte le siège[12],[13]. Il a une avance de plus de 1 400 voix sur son opposant Edgar Elie, son oncle[12]. Il était alors le plus jeune conseiller de l'histoire de Bécancour, à ses 25 ans[12],[14]. Peu après son élection, il fait la proposition pour que le doyen du conseil, Gérard Bergeron, remplace le maire M. L. Gaston Gaudet le temps de quelques mois[15]. Le , Gaston Gaudet ne se représentant pas, il décide de courir pour maire, et l'emporte face à Jacques Blondin[7]. Richard était alors devenu le plus jeune maire du Canada[7]. Il est reconduit à son poste quatre ans plus tard face à Julien Losier[7]. Durant ce deuxième mandat sont inaugurés le nouvel hôtel de ville et l'aréna[7]. Il fait son coming-out dans les années 1970 et est plus tard pris à parti pour son homosexualité, qu'il n'a pas nié et qui n'a finalement pas impacté son élection, même dans une région plutôt conservatrice[16],[17],[18]. Aux élections de 1983, il est réélu, cette fois-ci sans adversaire[7]. À l'approche des élections provinciales de 1985, Maurice Richard décide de se présenter, et doit donc résigner de son poste. Il est remplacé par Jean-Guy Dubois[7].

Le , il est élu député à l'Assemblée nationale de la circonscription de Nicolet face au député sortant Yves Beaumier[7]. En 1980, il avait participé à l'investiture du Parti libéral du Québec dans cette même circonscription[7]. Il est réélu en 1989 avec une grande majorité sur son adversaire dans la même circonscription renommée Nicolet-Yamaska[7]. Durant son passage à l'Assemblée nationale, il est nommé président de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du au et à partir du [4] au [9]. Il reste grandement impliqué pour sa ville d'origine Bécancour et participe à plusieurs projets publics[7]. Il est défait à l'Assemblée nationale par Michel Morin aux élections générales de 1994[7]. Après sa défaite de 1994, il fait son retour en 1995 et redevient maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois lui laissant prendre sa place[7].

Le , il est nommé préfet de la municipalité régionale de comté (MRC) de Bécancour, poste qu'il occupe jusqu'en 2012[9],[7]. Le , il est nommé président du Centre local de développement de la MRC[9],[7], puis président du Conseil régional de concertation et de développement du Centre-du-Québec en 2003[9]. De 2004 à 2012, il est aussi président de la Conférence régionale des élus du Centre-du Québec[9].

Après la vie politique[modifier | modifier le code]

Il quitte définitivement la vie politique le pour devenir président de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, succédant au précédent président Guy LeBlanc[9],[19],[20]. En 2022, il quitte la présidence, mais reste conseiller au nouveau président[9].

Il est membre de la Chambre de commerce de Bécancour et Nicolet[4],[9]. En 2015, il est récipiendaire du prix de l'Université du Québec à Trois-Rivières[9].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La municipalité de paroisse de Sainte-Angèle-de-Laval est fondée en 1868 et fusionne avec 10 autres entités municipales le pour former la ville de Bécancour[2],[3].
  2. Fondé en 1950 à Montréal et fermé en 1995[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jacques Gingras, « Éclatante victoire de Maurice Richard », Le Nouvelliste,‎ , pp. 13 (lire en ligne).
  2. « Profil général », sur Ville de Bécancour, (consulté le ).
  3. « Secteur Sainte-Angèle », sur Ville de Bécancour, (consulté le ).
  4. a b c d e et f Deschênes 1993, p. 643.
  5. « Fonds Institut national des viandes », sur BAnQ, (consulté le ).
  6. « El Gorro », Courrier sud, vol. 2, no 71,‎ , pp. 12 (lire en ligne).
  7. a b c d e f g h i j k l m n o et p « Maurice Richard - 35 ans de vie politique », Le Nouvelliste,‎ .
  8. « Entre/voisins », Le Nouvelliste,‎ , pp. 9 (lire en ligne).
  9. a b c d e f g h i et j « Maurice Richard », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
  10. « Du hockey à Ste-Angèle », Le Nouvelliste,‎ , pp. 23 (lire en ligne).
  11. « M. Maurice Richard se lance sur la scène municipale », Le Nouvelliste,‎ , pp. 5 (lire en ligne).
  12. a b c et d Pierre Manseau, « Balayage complet à Bécancour », Le Nouvelliste,‎ , pp. 12 (lire en ligne).
  13. André Villeneuve, « Avis public », Le Nouvelliste,‎ , pp. 31 (lire en ligne).
  14. « Le nouveau conseil de ville de Bécancour », Courrier sud, vol. 7, no 3,‎ , pp. 1 (lire en ligne).
  15. « Entre/voisins », Le Nouvelliste, vol. 7, no 3,‎ , pp. 10 (lire en ligne).
  16. (en) Hubert Bauch, « Sexual preference the issue as candidates clash on radio », Montreal Gazette,‎ , pp. A5.
  17. Jean-Marc Beaudoin, « Gai-lon-la Gai le rosier », Le Nouvelliste,‎ , pp. 5 (lire en ligne).
  18. Pascale Breton, « Beaucoup de chemin reste à parcourir », La Presse,‎ , pp. B2 (lire en ligne).
  19. « Message du président du conseil d'administration », Rapport annuel de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour,‎ , pp. 3 (ISBN -978-2-550-65820-7, ISSN 1183-9902, lire en ligne).
  20. Guillaume Jacob, « Trois heures pour changer de vie », L'Écho de Trois-Rivières,‎ , pp. 4 (lire en ligne).
  21. « Résultats des élections municipales générales de 2009 », sur Données Québec, (consulté le ).
  22. « Élections municipales de 2009 - Candidatures et résultats pour Bécancour », sur Ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, 16 novembre 2009 à 15h43 (consulté le ).
  23. « Élections municipales 2005 - Mauricie et Centre-du-Québec », Le Nouvelliste,‎ , pp. 9 (lire en ligne).
  24. « Les maires sortants de Bécancour et de Plessisville sont réélus », sur Radio-Canada, (consulté le ).
  25. « Résultats des élections municipales de 2005 - Bécancour », sur Ministre des Affaires municipales et des Régions, (consulté le ).
  26. « Élections municipales de 2003 - Candidatures et résultats pour Bécancour », sur Ministre des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, (consulté le ).
  27. La Presse canadienne, « Les élections ailleurs en province », Le Nouvelliste,‎ , pp. 4 (lire en ligne).
  28. Marcel Aubry, « Maurice Richard est de retour », Le Nouvelliste,‎ , pp. 3 (lire en ligne).
  29. Roger Levasseur, « Trois nouveaux venus et deux sortants réélus à Bécancour », Le Nouvelliste,‎ , pp. 10 (lire en ligne).
  30. « Maurice Richard réélu », Le Courrier sud, vol. 14, no 35,‎ , pp. 1, 3 (lire en ligne).
  31. Normand Ferrier Le Clerc, « Le maire Maurice Richard est réélu ; Page d'histoire à Bécancour », Le Nouvelliste,‎ , pp. 16 (lire en ligne).
  32. « Résultats des élections générales du 12 septembre 1994 - Nicolet-Yamaska », sur DGEQ, (consulté le ).
  33. « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Nicolet-Yamaska », sur DGEQ, (consulté le ).
  34. « Résultats des élections générales du 2 décembre 1985 - Nicolet », sur DGEQ, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Médiagraphie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]