Mausolée de Fakhr ad-Dîn ar-Râzî

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Mausolée de Fakhr ad-Dîn ar-Râzî
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Le mausolée de Fakhr ad-Dîn ar-Râzî est un édifice situé à quelques kilomètres du centre-ville d'Hérat, dans l'Ouest de l'Afghanistan et non loin des frontières de l'Iran et du Turkménistan. L'édifice, un mausolée daté du XIIIe siècle, a été entièrement rebâti au XVe siècle sous l'époque faste de l'empire timouride.

Il a fait l'objet d'une destruction quasi totale au cours de la guerre d'Afghanistan, du fait d'un bombardement soviétique, qui le laisse à l'état de ruines. Il a été reconstruit au tournant des années 2000 par les soins d'une organisation non-gouvernementale danoise.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le mausolée est situé au nord de la ville et de la citadelle d'Hérat, à proximité de la médersa d'Husayn Bayqara[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'édifice a été édifié pour abriter la dépouille du théologien musulman sunnite de rite chaféite et philosophe Fakhr ad-Dîn ar-Râzî, né vers 1150 et mort vers 1210.

Babur (1483-1530), prince timouride et fondateur de l'Empire moghol, visite l'édifice en 1504[2].

Le mausolée est reconstruit au XVe siècle, siècle de la renaissance timouride[3], selon les règles artistiques en usage alors.

Un bombardement effectué par les soviétiques au printemps 1985, lors de la guerre d'Afghanistan, n'en laisse que des ruines[3].

Le site est restauré par une organisation non-gouvernementale danoise, Dacaar, à partir de 1999 jusqu'en 2000, alors que la ville était sous le joug des Talibans[3]. Les Talibans qui sont à Hérat en 1995 quittent la ville en 2001 quand l'Alliance du Nord s'en empare.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le mausolée est un édifice de style timouride[3].

L'entrée du mausolée comporte deux portiques munis d'une ogive. Les céramiques étaient un élément de décor comme souvent dans l'art timouride. Le mihrab comportait une inscription calligraphiée en céramique. Face à l'édifice se trouve un enclos funéraire avec des pierres tombales noires ou blanches dont certaines sont munies d'inscriptions[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Dupaigne, Afghanistan. Monuments millénaires, Actes Sud, Imprimerie nationale éditions, 2007, p. 155
  2. Bernard Dupaigne, Afghanistan. Monuments millénaires, Actes Sud, Imprimerie nationale éditions, 2007, p. 155-156
  3. a b c d et e Bernard Dupaigne, Afghanistan. Monuments millénaires, Actes Sud, Imprimerie nationale éditions, 2007, p. 156

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]