Max Buchner (médecin)

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Max Buchner
Max Buchner.
Biographie
Naissance
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MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Max Joseph August Heinrich Markus Buchner, également appelé Maximilian Buchner, né le à Munich et mort le dans la même ville est un médecin, ethnographe, explorateur et conservateur de musée allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1864 au lycée Guillaume de Munich (de)[1], Buchner a étudié la médecine et est devenu médecin de bord pour la Norddeutsche Lloyd. En 1875, il commença un voyage autour du monde, au cours duquel il fit un long séjour en Nouvelle-Zélande et sur différentes îles des mers du Sud. Fin 1878, il se rendit en Afrique occidentale équatorial

e dans l'empire de la Lunda pour le compte de la Société africaine d'Allemagne. Il devait y apporter des cadeaux au nom de l'empereur Guillaume Ier. Buchner a séjourné six mois dans la capitale Mussumba et a attendu en vain l'autorisation de poursuivre son voyage vers le nord. Trois tentatives par ses propres moyens échouèrent, et lors de la dernière tentative, par le Loange, presque tous les porteurs s'enfuirent, de sorte qu'il dut retourner à la côte.

Sur le chemin du retour, Buchner visita encore le Congo fin 1881, où il arriva jusqu'à la station d'Isanglia. À partir de mai 1884, il fut un compagnon de voyage de Gustav Nachtigal, mandaté par le gouvernement impérial pour faire valoir ses prétentions coloniales face aux dirigeants d'Afrique de l'Ouest et aux concurrents européens. Ses destinations étaient les pays côtiers contestés du Kapitaï et du Koba ainsi que les futures colonies allemandes du Togo et du Cameroun. Nachtigal le nomma représentant provisoire de l'Empire allemand au Cameroun, avec siège à Duala. Buchner y séjourna jusqu'en juillet 1885 et entreprit plusieurs excursions dans les régions intérieures proches. En 1884, il participa, avec le soutien de militaires allemands, au pillage de la propriété du chef local pro-anglais Kum'a Mbape ("Lock Priso") à Hickorytown par, entre autres, le roi Duala King Bell (Ndumb'a Lobe) dans le cadre d'un conflit guerrier interne à Duala et s'empara d'un insigne de Lock Priso, un tangué (bec de bateau artistiquement décoré)[2],[3],[4],[5],[6].

Entre 1887 et 1907, Buchner fut directeur et conservateur de la Collection ethnographique royale à Munich. En cette qualité, il entreprit d'août 1888 à avril 1890 un voyage en Australie, en Nouvelle-Guinée allemande et en Asie orientale[7].

Tombeau[modifier | modifier le code]

La tombe de Max Buchner se trouve dans l'ancien cimetière du sud de Munich (Gräberfeld 1 - Reihe 2 - Platz 10/11) ♁Standort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ZDB-Katalog - Suchergebnisseite: 12448436 », sur zdb-katalog.de (consulté le )
  2. (de) Hans Holzhaider, « Max Buchner: Ein Bayer im Auftrag Seiner Majestät », sur Süddeutsche.de (consulté le )
  3. Isabel Pfaff: Unter falscher Flagge. Ein afrikanischer Schatz hängt seit 1885 im Münchner Völkerkundemuseum, Süddeutsche Zeitung, 20. Juni 2013, S. 11.
  4. Joachim Zeller: Die Königsinsignien von Kum'a Mbape aus Kamerun – Der Streit um koloniales Raubgut im Münchener Völkerkundemuseum, in: Ulrich van der Heyden, Joachim Zeller (Hrsg.): Kolonialismus hierzulande – Eine Spurensuche in Deutschland. Sutton Verlag, Erfurt 2007, (ISBN 978-3-86680-269-8), S. 328–329.
  5. « VI. Zur Kenntniss der diffusen Hirnsklerose. (Aus dem Pathologischen Institut und dem Dr. von Hauner'schen Kinderspital zu München.) Von Dr. Hans Schmaus, Assistenten am pathologischen Institut zu München. (Hierzu Taf. IV.) », dans Archiv für pathologische Anatomie und Physiologie und für klinische Medicin Band 114, De Gruyter, (lire en ligne), p. 154–172
  6. Anne Splettstößer, « Ein Kameruner Kulturerbe? 130 Jahre geteilte Agency: Das Netzwerk Tange/Schiffschnabel », dans Kultur als Eigentum, Göttingen University Press (lire en ligne), p. 199–223
  7. Ulrich van der Heyden, Kolonialismus hierzulande : eine Spurensuche in Deutschland, Sutton, (ISBN 978-3-86680-269-8 et 3-86680-269-2, OCLC 263442231, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]