Max Chancy

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Max Chancy
Description de l'image Max Chancy.jpg.
Naissance
Drapeau d'Haïti Haïti
Décès (à 73 ans)
Drapeau d'Haïti Haïti
Nationalité Haïtienne
Pays de résidence Haïti et Canada
Diplôme
Doctorat en philosophie
Profession
Enseignant
Autres activités
Opposant politique
Formation
Conjoint
Descendants
Bernard Chancy, Jean-Pierre Chancy, Michel Chancy

Max Chancy, né le et mort le [1]) est un intellectuel haïtien qui a vécu longtemps au Canada.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cursus[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'École normale supérieure de l'université d'État d'Haïti, il obtient également une licence en philosophie de la Sorbonne et un doctorat en philosophie à l'université Johannes Gutenberg de Mayence (Allemagne)[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

À la fin de ses études universitaires, Max Chancy revient en Haïti et enseigne à l'université d'État d'Haïti ainsi qu'au lycée Toussaint Louverture. En 1954, il cofonde le Centre d'études secondaires (CES) d'Haïti[3].

Parallèlement à ses activités d'enseignement, il s'engage dans le syndicalisme et cofonde avec Marcel Gilbert l'Union nationale des maîtres de l'enseignement secondaire (UNMES)[2]. Révolutionnaire opposé à la dictature de François Duvalier[4], il est membre du Parti populaire de libération nationale[2]. Il est arrêté et torturé en 1963.

Libéré, il émigre au Canada[5] en 1965 avec sa famille[6] en tant que réfugié politique[7] et s'établit à Outremont, Montréal.

Professeur de philosophie au Collège Édouard-Montpetit de 1970 à 1985 et chargé de cours à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) de 1973 à 1977, il devient en 1980 membre du Conseil supérieur de l'éducation du Québec où il préside différents comités, notamment l'un sur « L'école québécoise et les communautés culturelles »[8] qui débouche sur le « Rapport Chancy »[9].

Toujours engagé dans le système éducatif de son pays d'origine[10], il contribue avec son épouse à la fondation en 1972 à Montréal de la Maison d'Haïti, une organisation dédiée à l'éducation[11].

Il rentre en Haïti en 1986 à la suite de la chute de Jean-Claude Duvalier[4]. Il y meurt en 2002.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Max Chancy est l'époux d'Adeline Magloire Chancy, ancienne secrétaire d'État à l'Alphabétisation[12] et Ministre à la condition féminine et aux droits de la femme. Ensemble, ils auront trois enfants, Bernard Chancy, Jean-Pierre Chancy et Michel Chancy.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Adeline Magloire-Chancy, Max Chancy (1928-2002), Fondation Gérard Pierre-Charles, , 88 p. (ISBN 9993572438, OCLC 326865561)
  • Samuel Pierre, Ces Québécois venus d'Haïti : contribution de la communauté haïtienne à l'édification du Québec moderne, Presses internationales Polytechnique, , 545 p. (ISBN 2553014112)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Haiti-Référence, « Fameux disparus : 2000 à 2004 », sur haiti-reference.com, (consulté le ).
  2. a b et c Ikaly, « Biographie de Max Chancy », sur haiti.ikaly.ht (consulté le ).
  3. Evens St-Pierre, Jean Kesma Sainte et Alain Gabriel Bocage, « À la découverte du Centre d’Études »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur jobpaw.com, (consulté le ).
  4. a et b « Décès du professeur Max Chancy », Haïti en Marche, vol. XVI, no 9,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  5. (en) Benoit Aubin, « Montreal's Haitians stage 2nd revolution », The Gazette,‎ , B-4 (lire en ligne)
  6. « Creole : Adeline Chancy », sur gensdelacaraibe.org, (consulté le ).
  7. Frantz Voltaire et Stanley Péan, « Contribution des artistes haïtiens dans le secteur culturel canadien », sur collectif2004images.org, (consulté le ).
  8. Université de Sherbrooke, « Dépôt d'un rapport sur la problématique multiculturelle dans les écoles du Québec », sur bilan.usherbrooke.ca, (consulté le ).
  9. « La reconnaissance de la diversité culturelle », sur canada.metropolis.net, (consulté le ).
  10. Leslie Péan, « Les Luttes de l’Union Nationale des Étudiants haïtiens sous le gouvernement de Duvalier », sur alterpresse.org, (consulté le ).
  11. La Maison d'Haïti, « Quelles ont été depuis toutes ces années les actions de la Maison d'Haïti ? », sur mhaiti.org (consulté le ).
  12. Marie-Alice Théard, Haïti, la voie de nos silences : créativité...complexité...diversité : 117 femmes haïtiennes écrivent, vol. 1, , p. 173

Liens externes[modifier | modifier le code]