Mesnil-sur-l'Estrée

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Mesnil-sur-l'Estrée
Mesnil-sur-l'Estrée
L'église Sainte-Marie-Madeleine
Label « Patrimoine du XXe siècle »
Logo monument historique Inscrit MH (2010).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Évreux Portes de Normandie
Maire
Mandat
Fabrice Bossuyt
2020-2026
Code postal 27650
Code commune 27406
Démographie
Gentilé Mesnilois
Population
municipale
927 hab. (2021 en diminution de 0,75 % par rapport à 2015)
Densité 161 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 46′ 22″ nord, 1° 18′ 08″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 139 m
Superficie 5,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-André-de-l'Eure
Législatives Première circonscription
Localisation
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Mesnil-sur-l'Estrée
Liens
Site web mesnilsurlestree.evreuxportesdenormandie.fr
Église Sainte Marie-Madeleine du Mesnil-sur-l'Estrée.

Mesnil-sur-l'Estrée est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Mesnil-sur-l'Estrée[1]
Courdemanche Louye
Saint-Germain-sur-Avre Mesnil-sur-l'Estrée[1] Muzy
Vert-en-Drouais (Eure-et-Loir)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 610 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Laons à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 561,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mesnil-sur-l'Estrée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66 %), forêts (22,3 %), zones urbanisées (11,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom primitif du Mesnil-sur-l'Estrée est Madeleine d’Heudreville (Magdalene de Heudreville en 1310[15]) jusqu’à la Révolution. Cette appellation associait le vocable de l’église Sainte-Marie-Madeleine et le hameau d’Heudreville où est construite l'église.

Pendant longtemps, sur les panneaux d'entrée et de sortie d'agglomération, le toponyme désignant le village était indiqué avec ou sans l'article initial : « Le Mesnil-sur-l’Estrée » ou « Mesnil-sur-l’Estrée » (les journaux locaux faisaient de même, dans les rubriques consacrées à la commune).

En toponymie, la version ancienne « Le Mesnil... » est la seule correcte, mais la dénomination officielle est « Mesnil... ».

« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas-latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[16], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[17].

Le nom Estrée est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[18]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[19].

Quand il fut nécessaire de déterminer Mesnil parmi plusieurs dizaines de villages homonymes, il le fut en référence au hameau de l’Estrée, commune de Muzy. Ce hameau était fort connu autrefois car il était le siège d'une abbaye bâtie en 1144 en bordure d'une ancienne voie romaine (via strada lapide) qui reliait Rouen à Orléans en passant par le petit fief (mesnillum), voie qui a donné le nom français de l'Estrée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Mesnil d'Heudreville[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1808 1813 Adrien-Sophie Sémillard   Châtelain ; ancien notaire royal
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 1983 Bernard Salaun DVG  
1983 ? André Grichois    
mars 2007 2011 Norbert Cayuela    
juin 2011 2012 Bernard Duplat    
juin 2012 2020 Jacques Boutin DVD Retraité
2020 En cours Fabrice Bossuyt    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 927 habitants[Note 3], en diminution de 0,75 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
343343435385456485514555521
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
491524552542475535543559575
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
576588609502559559559572637
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
7087537397641 0901 0311 006978912
2021 - - - - - - - -
927--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Imprimerie Firmin-Didot (groupe CPI).
  • Écurie Escande : écurie de compétition, de propriétaire et de rentabilisation.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Prieuré Saint-Martin (1133), Heudreville-sur-Avre[27],[28];
  • Château du Haut-Mesnil ;
  • Château du Bas-Mesnil.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Mesnil-sur-l'Estrée et Laons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Laons » (commune de Laons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Laons » (commune de Laons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 142.
  16. Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
  17. – Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
  18. John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506.
  19. Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32.
  20. « Les anciens noms révolutionnaires des communes de l'Eure », sur eure.gouv.fr, (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Église Sainte-Marie-Madeleine », notice no PA27000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Le dire de l'architecte des bâtiments de France - Les essentiels - n° 119 du 31 juillet 2014.
  27. [1]
  28. [2]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]