Michel Jamsin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jamsin
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Michel JamsinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Genres artistiques
Œuvres principales

Michel Jamsin, né le à Fléron (province de Liège), est un peintre figuratif, sculpteur, dramaturge, librettiste, écrivain, scénariste de bande dessinée et illustrateur belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Jamsin naît le à Fléron[1],[2]. Il fait des études secondaires en latin-math et peint ses premières gouaches vers l'âge de 15 ans[3]. À 18 ans[3], il fait ses études artistiques à l'Académie des beaux-arts de Mons, avec Gustave Camus comme professeur[2]. À partir de 1965, il enseigne le dessin à l'École supérieure des Arts plastiques et visuels de Mons[2].

Il est cofondateur du groupe Maka[2], composé d'artistes néo-expressionnistes, qui organisa de vastes manifestations artistiques internationales dans les années 1970 et sera prolongé par les activités des groupes Art Cru et Polyptyque dans les années 1980[2]. Cette tendance longtemps tenue à l'écart des arts institutionnels se diffusera comme une nouvelle avant-garde en France, en Allemagne et en Italie, à partir de 1980 (Garouste, Combas, Kiefer, Baselitz, Chia, Clemente, Cucci…)[4].

Michel Jamsin pratique surtout la peinture. Mais il s'exprime aussi dans la sculpture[5] et l'écriture [4] et théâtrale[6]. En 1970, il obtient le prix Dasselborne[2] et le prix du Hainaut en 1971.

Il scénarise un album de bande dessinée Histoires alarmantes d'Antonio Cossu dans la collection « Cossu » aux éditions Dupuis en 1987[7]. En , il publie trois nouvelles dans le fanzine Magie rouge no 26/27[8].

En 1991, il monte un spectacle-exposition expérimental, Curry, à la Maison de la Culture de Mons[4]. En 1992, il installe une grande rétro(per)spective dans tout le Musée des beaux-arts de Mons[4]. En 1999, il conçoit un monument d'acier inoxydable pour la commune de Brugelette, où il réside[9]. En 2004, il crée Contre-Jour, un spectacle d'ombres et d'objets, expérience théâtrale de plasticien[4]. En 2007, une envolée de grands oiseaux en céramique et acier inoxydable est installée réalisée avec le céramiste Francis Behets sur la façade du nouvel immeuble construit à l'hôpital Ambroise Paré de Mons[5]. En 2009, il expose ses sculptures — qu’on dirait faites de morceaux de sucre géants — à la sucrerie à Brugelette[10]. En 2010, il écrit Des rêves couvent au couvent illustré par le photographe allemand Thomas Brenner publié aux éditions Koma[11]. En 2007, il transforme l'ancienne chapelle des Carmes de Brugelette — qu'il a acheté et où il réside — en lieu d'exposition[12] et il la fait rénover en 2015 pour en faire un centre artistique et culturel[3]. En 2015, il fait également partie de l'Envolée des Arts, un groupe qui programme des activités artistiques dans l'entité de Brugelette[3]. En 2010, il est le librettiste[13] de La (Toute) Petite Tétralogie, un opéra de poche[14]

Style[modifier | modifier le code]

Isabelle Françaix reprend un passage de son curriculum vitæ[4] dans un entretien publié sur le site Musiques Nouvelles[15] :

« Expressionniste, Michel Jamsin interprète les formes et les couleurs au gré d’un arbitraire émotionnel subjectif. Explorateur, il pousse ses investigations de plasticien dans différentes voies. Après avoir longtemps travaillé une technique originale, l’émail cellulosique, en couleur haute variée et dense, il travaille une épaisse pâte acrylique dans une dominante de noir ponctuée de couleurs. Il considère que la peinture est avant tout une question de sensualité de la matière et de la couleur, sensualité autant tactile que visuelle. »

Selon Serge Goyens de Heusch dans son ouvrage XXe siècle - L'Art en Wallonie[16] :

« Que ce soit par la sculpture ou la peinture, Michel Jamsin met en scène le théâtre de la vie quotidienne, tout en mêlant intimement réalité et imaginaire ; il crée ainsi de constantes interrogations plastiques et humaines de type post-surréaliste et ce, au travers d'un Art Cru fort éloigné de tout conformisme social ou esthétique. »

Œuvres[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

comme scénariste de bande dessinée
comme illustrateur
  • La Queue qui remue le chien, Michel Jamsin (ill.) dans Mu Blondeau (éd.), Le Numéro 1. La queue qui remue le chien, collectif, Cambron-Saint-Vincent, La Queue Qui Remue Le Chien, coll. « Doggy Bag », 2004[18].
  • La Prénommée, Michel Jamsin et Mu Blondeau (ill.), La Louvière, R.A. Éditions, coll. « X2 », 2004[19].
  • Frères Humains. Peintures de 1965 à 2016, Xavier Roland, Joan Marti, Laurent Courtens, Michel De Reymaeker, Roland De Bodt (text.) et Michel Jamsin (text. et ill.), Mons, Anciens Abattoirs, 2016[20].
  • Dessins du Confin-Âge, Michel Jamsin (text. et ill.), Strépy-Bracquegnies, Le Livre en papier, 2020[21].
  • Protection rapprochée. Nouvelles, Lorenzo Cecchi et Michel Jamsin (ill.), Amougies, Cactus inébranlable, 2020 (ISBN 978-2-39049-007-4)

Expositions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Michel Jamsin - male / Belgian painter », sur Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie (consulté le ).
  2. a b c d e et f Chantal Lemal-Mengeot, « Jamsin, Michel », dans Dictionnaire des peintres belges (lire en ligne).
  3. a b c et d Martin Bonge, « Représenter l’être humain », L'Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c d e et f « Michel Jamsin curriculum vitæ », sur lagalerie.be (consulté le ).
  5. a et b « Oiseaux en céramique et acier du sculpteur Michel Jamsin et du céramiste Francis Behets », sur sculpturepublique.be (consulté le ).
  6. « La maison de rêve, de Michel Jamsin ; mise en scène Bernard Damien : Minuscule Théâtre », sur Archives et Musée de la littérature (consulté le ).
  7. « Jamsin, Michel - biographie - bibliographie », sur BD Gest' (consulté le ).
  8. « Fiche auteur : Michel Jamsin - bibliographie », sur NooSFere (consulté le ).
  9. a et b « Dossier de presse » [PDF], sur Beaux-Arts Mons (consulté le ).
  10. Caroline Dunski, « Brugelette Un adieu communautaire à la sucrerie : Tourner une page et poursuivre l’histoire », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  11. M. V., « Mystère au couvent chez Michel Jamsin », L'Avenir,‎ (5-01-2010, consulté le ).
  12. Vincent Boquet, « 09/10/2007 - Brugelette : Exposition "sacré profane" », sur Télésambre, (consulté le ).
  13. « Michel Jamsin : librettiste », sur Les Archives du spectacle (consulté le ).
  14. « La Toute Petite Tétralogie - Opéra de poche », sur lagalerie.be (consulté le ).
  15. Michel Jamsin : un ironique enthousiaste - Entretien.
  16. XXe siècle - L'Art en Wallonie.
  17. BDM 2023-2024, p. 597.
  18. « La Queue qui remue le chien - Le Vif / L'Express - 2005 », sur Mu Blondeau (consulté le ).
  19. « X2 », sur raeditions.net (consulté le ).
  20. Claude Lorent, « Frères humains, de Michel Jamsin », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Michel Voiturier, « Michel Jamsin, Dessins du confin-âge, Strépy-Bracquegnies, Le Livre en papier/M. Jamsin, 2020, 164 p. | », sur areaw.be, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles[modifier | modifier le code]

  • Michel Jamsin (interviewé par Isabelle Françaix), « Michel Jamsin : un ironique enthousiaste - Entretien », Musiques Nouvelles,‎ s.d. (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]