Michel Sala

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Michel Sala
Illustration.
Michel Sala en 2022.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 14 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 5e du Gard
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Catherine Daufès-Roux
Maire de Saint-Félix-de-Pallières
[1]
(2 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection 15 mars 2020
Prédécesseur Jean-Louis Flattet
Successeur Bruno Weitz
Conseiller municipal de Saint-Félix-de-Pallières
En fonction depuis le
(4 ans, 1 mois et 21 jours)
Réélection 15 mars 2020
Maire lui-même
Bruno Weitz

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 18 mars 2001
Maire Charles Desmeures
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Oran (Algérie)
Nationalité Française
Parti politique LCR (1974-2009)
NPA (2009-2013)
E! (2013-2023)
LFI (depuis 2016)
GES (depuis 2022)
Syndicat CFDT
SUD Solidaires
Profession Employé de banque

Michel Sala, né le à Oran (Algérie), est un syndicaliste, militant et homme politique français. Militant de la Ligue communiste révolutionnaire puis du Nouveau Parti anticapitaliste, il est candidat de la Nupes aux élections législatives de 2022. Il est élu député de la 5e circonscription du Gard.

Au sein de l'Assemblée nationale, il est membre du Groupe La France insoumise et il siège au sein de la Commission des Finances.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Michel Sala nait le à Oran en Algérie française d'une mère couturière et d'un père banquier, directeur de la Caisse d'épargne de la ville. Après l'indépendance de l'Algérie, sa famille quitte le pays et débarque au port de Marseille le , soit le surlendemain du massacre d'Oran.

En France, Michel Sala grandit à Marseille, Grasse, Lyon et enfin Paris où il s'installe avec ses parents et ses trois sœurs[2],[3].

Veuf en 2020, il a deux enfants[3],[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Entre 1973 et 1974, il effectue son service militaire au sein du 7e régiment du génie à Avignon.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Salarié de la Caisse d'épargne pendant quarante ans, il y travaille comme employé pendant trente, puis comme cadre pendant dix[5]. Dans les dernières années de sa carrière, il s'occupe notamment des relations entre la banque et les collectivités territoriales[3].

Syndiqué à la CFDT en 1974, il finit par rejoindre SUD Solidaires qu'il implante dans son entreprise au début des années 2000[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts à l'extrême gauche[modifier | modifier le code]

Il adhère à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en 1974[3].

Lorsqu'il quitte Paris pour le Gard dans le cadre de son travail au début des années 2000, il commence à s'y investir politiquement[6], devenant adjoint au maire de Saint-Félix-de-Pallières, Charles Desmeures, après les élections municipales de 2001[3],[7].

Lors des élections régionales de 2010 en Languedoc-Roussillon, il figure sur la liste de René Revol, qui opère une union entre gauche et extrême gauche[8], mais n'est pas élu.

Il représente la LCR puis le NPA (en tant que titulaire, puis suppléant de Sylvie Barbe[9]) aux élections législatives de 2007 et de 2012 dans la 5e circonscription du département[10],[11].

De l'ADAMVM à la mairie de Saint-Félix-de-Pallières[modifier | modifier le code]

Activiste écologiste, il milite au sein de l'Association pour la dépollution des anciennes mines de la Vieille montagne (ADAMVM), fondée en et qui contribue à le faire connaître[7],[12],[13].

Le , il participe à la fondation du comité « Alès Cévennes Insoumises » qui vise à préparer la campagne local de La France insoumise (LFI) pour les élections européennes de 2019 et municipales de 2020[14]. Michel Sala est d'ailleurs lui-même élu à l'issue de ces dernières, les habitants de Saint-Félix-de-Pallières n'ayant eu d'autre choix que d'élire les onze candidats aux onze places prévues. En effet, le petit village est confrontée depuis plusieurs années à de graves problèmes de pollution des sols et des eaux en raison de la présence d'une ancienne mine de plomb et de la mauvaise gestion de ses déchets[7],[15],[16],[17],[18].

Élections législatives de 2022[modifier | modifier le code]

Début , il est investi candidat de La France insoumise (LFI) aux élections législatives dans la 5e circonscription du Gard[13], investiture confirmée après la signature des accords de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) début mai 2022[19],[20]. Sa suppléante est Irène Lebeau, maire de Dourbies[21].

Le , il arrive en tête du premier tour du scrutin avec 33,48 % des suffrages exprimés, devançant Jean-Marie Launay (RN) et la députée sortante Catherine Daufès-Roux (LREM) qui est ainsi éliminée[22]. Cette dernière refuse d'appeler à voter pour lui en raison de son passé à l'extrême gauche et notamment au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) que son adversaire frontiste ne se prive également pas d'utiliser contre lui, que ce soit lors du débat qui les opposent sur France Bleu Gard Lozère le ou dans les colonnes de Midi libre le [23],[24],[25],[26].

Cela ne l'empêche cependant pas de recevoir, pendant l'entre-deux-tours, le soutien des maires de Montpezat, Chamborigaud, Mandagout et Arrigas. Le 19 juin 2022, il est élu député avec 53% des suffrages exprimés[27].

Il est membre de la Gauche écosocialiste, une organisation qui se considère comme un « courant interne » à LFI et est elle-même issue, en 2022, du courant d'Ensemble « Ensemble Insoumis-e »[28].

Assemblée Nationale[modifier | modifier le code]

Au sein de l'Assemblée, il est membre du Groupe La France insoumise et il siège au sein de la Commission des Finances[29].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS SPÉCIAL N°30-2022-082 », sur Préfecture du Gard, (consulté le )
  2. Paul Barraud, « Législatives sur la 5e circonscription du Gard : Michel Sala, un Insoumis des Cévennes au Palais Bourbon », Midi libre, (consulté le )
  3. a b c d e et f Tony Duret, « FAIT DU JOUR Gillet, Bordes, Meurin, Sala : portraits des nouveaux députés gardois », sur ObjectifGard.com, (consulté le )
  4. « Dominique SALA : Décès », Midi libre, (consulté le )
  5. Bérénice Del Tatto, « Législatives 2022 dans le Gard : Michel Sala, le banquier militant, reconquiert une terre de gauche en devenant député Nupes de la 5e circonscription », France 3 Occitanie, (consulté le )
  6. « Gillet, Bordes, Meurin, Sala : portraits des nouveaux députés gardois », ObjectifGard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b et c Adrien Boudet, « Cévennes : Michel Sala, l’activiste antipollution devenu maire de Saint-Félix-de-Pallières », Midi libre,
  8. Patrick Nappez, « « Battre la droite en changeant la gauche ! » Liste unitaire en Languedoc Roussillon PCF, PG, NPA, GU, FASE, Alternatifs, M’PEP, OC (René Revol tête de liste) », (consulté le )
  9. https://p7.storage.canalblog.com/74/29/237369/75877615.pdf.
  10. « Lanquedoc-Roussillon GARD (5) », Le Monde, (consulté le )
  11. « Législatives 2012 (30) : La liste des candidats… »,
  12. Édith Lefranc, « Cévennes : l’action en justice lancée pour la dépollution des anciennes mines », Midi libre, (consulté le )
  13. a et b Corentin Migoule, « LÉGISLATIVES Les Insoumis alésiens entrent en campagne », sur ObjectifGard.com,
  14. Élodie Boschet, « ALÈS Les Insoumis entrent en campagne », sur ObjectifGard.com,
  15. Fabrice Andrès, « Pollution des anciennes mines de la Vieille montagne dans le Gard : les plaintes classées sans suite », Midi libre,
  16. Carine Alazet, « Pollution des mines gardoises : des ingénieurs au chevet des habitants de Saint-Félix-de-Pallières », France 3 Occitanie,
  17. « Après le déluge, la qualité de l’eau en question », Midi libre,
  18. François Desmeures, « Pollution des mines dans les Cévennes : l'état tente de reverser la responsabilité sur les communes », Midi libre,
  19. Corentin Migoule, « LÉGISLATIVES Sacrifiés au nom de l’union, les communistes du bassin alésien restent « positifs » », sur ObjectifGard.com,
  20. Victor Guilloteau, « Michel Sala, candidat Union populaire aux législatives : "L’ancrage, je ne sais pas vraiment ce que cela veut dire" », Midi libre, (consulté le )
  21. Th. D., « Législatives : l'appel de Michel Sala du haut du mont Aigoual », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Hubert Vialatte, « Législatives : la Nupes et le RN dominent le scrutin dans le Gard », Les Échos,
  23. Richard Godin et Marie Fiachetti, « On a examiné les consignes de vote « au cas par cas » du camp Macron dans les duels Nupes/RN », L'Obs, (consulté le )
  24. Clément Parrot, « Législatives 2022 : confrontés à un duel entre la Nupes et le RN, les candidats battus de la majorité affichent leurs divergences », France Info, (consulté le )
  25. Tony Selliez et Jérôme Plaidi, « VIDÉO - Législatives : le débat du deuxième tour sur la 5e circonscription du Gard », France Bleu, (consulté le )
  26. Victor Guilloteau, « Législatives / 5e circonscription du Gard : pour Jean-Marie Launay, "il y a un nombre important de djihadistes dans le Gard" », Midi libre, (consulté le )
  27. Christophe Rauzy, « CARTE. Résultats législatives 2022 : découvrez les scores définitifs dans toutes les circonscriptions et les communes de France », La Dépêche du Midi,
  28. Pierre Maurer, « Le parti proche de Clémentine Autain se structure au sein de LFI : « On est un courant interne » », sur Le Parisien, (consulté le ).
  29. « Commission des finances », sur Assemblée Nationale (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]