Mine de Montebras

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mine de Montebras
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Exploitant
Imerys Ceramics France
Localisation
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de la Creuse
voir sur la carte de la Creuse

Les mines de Montebras se trouvent à côté du village du même nom dans la commune de Soumans, dans le département de la Creuse, en France. La zone, très riche en minerais, fut exploitée depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Mine d’étain[modifier | modifier le code]

Durant l’Antiquité, les Celtes, puis les Romains, exploitèrent des mines d’étain. La découverte de l'étamage est attribuée aux Gaulois Bituriges, qui vivaient dans la région[1].

En 1858, le gisement est redécouvert par l’ingénieur des mines François Ernest Mallard. Cette découverte relança l’exploitation de l’étain. La Société des mines d'étain de Montebras fut créée en avril 1867 par Henri Poisson. L’exploitation, effectuée de 1865 à 1877, reprise vers 1891 et de nouveau en 1908, s'étala entre 1868 et 1914[2]. 300 tonnes d’étain furent produites durant cette période. Le site de Montebras contient encore une petite réserve d'étain estimée à 1 000 tonnes.

Le système filonien, où se présente l'étain, constitue un réseau irrégulier et hétérogène d'une cinquantaine de veines encaissées, soit dans la granulite porphyroïde, soit surtout, à son voisinage, dans le granite à pinite. Son importance avait été exagérée à l'ouverture de la mine, selon les géologues[3].

Mine de lithine[modifier | modifier le code]

Au XXe siècle, on exploita l’amblygonite et la montebrasite pour extraire de la lithine encore appelée hydroxyde de lithium[2]. La montebrasite tire son nom de la mine de Montebras.

Carrière de feldspath[modifier | modifier le code]

Depuis 1965, Le site est à nouveau ouvert pour l'extraction du feldspath. Il ne s'agit plus de mines souterraines mais d'une carrière à ciel ouvert formant un immense cratère d'un blanc pur. La Société des feldspath du Morvan, qui exploite le site, exporte la production vers l'Italie où elle est utilisée dans l'industrie des céramiques[4]. La société de Felspaths du Morvan cesse son activité fin 1997[5].

Le site est actuellement exploité par la société Imerys Ceramics France[6] filiale du groupe Imerys.

Autres minéraux présents[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aperçu historique sur l'exploitation des métaux dans la Gaule. A. Daubrée. p. 306.
  2. a et b Frédéric Gravier, La Creuse 1900-1920, 2006, p. 54
  3. "GÎTES MINÉRAUX ET MÉTALLIFÈRES", par L. DE LAUNAY Membre de l'Institut. Ingénieur en Chef des Mines, Professeur à l'École supérieure des Mines. [1]
  4. Georges Landais, Entrailles - Petites histoires du sous-sol limousin, 1997, p. 27
  5. « SOC DES FELDSPATHS DU MORVAN (PARIS 8) radiation », sur www.societe.com (consulté le )
  6. « Fiche de l'entreprise », sur www.societe.com (consulté le )
  7. Éric Asselborn, Minéraux, 2006, p. 244

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]