Mithréum d'Angers

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Mithréum d'Angers
Présentation
Type
Dédicataire
Mithra (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Construction
IIe siècle
Religion
Localisation
Localisation

Le mithréum d'Angers est un édifice romain de la ville de Juliomagus (actuelle Angers), dédié au culte de Mithra.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces du culte mithraïque sur le site apparaissent au IIe siècle, avant de disparaitre au Ve siècle[1].

Le site est découvert en 2010[2] lors d'une opération d'archéologie préventive menée par l'Inrap sur le site de l'ancienne clinique Saint-Louis.

Le temple est construit en deux temps : un premier temple détruit au milieu du IIIe siècle est remplacé ensuite par un second temple, lui-même détruit à son tour au début du Ve siècle par un incendie. Des visages mithriaques du sanctuaire subissent également des destructions intentionnelles. Furent retrouvées notamment une tête de Cautopatès martelée au moment de la destruction et une tête de Mithra tauroctone arrachée de son bas-relief[3].

Ces destructions ne sont pas exceptionnelles et d'autres mithrae furent ainsi détruits, comme à Koenigshoffen ou à Sarrebourg. Les causes de ces destructions ne sont pas clairement établies, l'essor du christianisme est interrogé mais ni l'archéologie ni les textes ne permettent de l'affirmer[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le temple[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire est constitué d'un speleum (salle de dévotion voutée) d'environ 10 × 5,8 m légèrement souterrain et d'autres bâtiments annexes comprenant une cour et délimités par un mur.

Tauroctonie et mobilier[modifier | modifier le code]

Lampe à huile ornée d'une tête de Nubien retrouvée au mithréum d'Angers et exposée au musée Saint-Raymond

Malgré ces 1 232 fragments, il a été possible de reconstituer l'image et la forme de la tauroctonie d'Angers, haut-relief ou en ronde-bosse localisé sur le mur du fond du speleum. La figure de Mithra dont elle faisait partie fait preuve selon les archéologues d'une maitrise de l'art sculptural[1].

Parmi le mobilier découvert, certaines pièces sont conservées au Centre de conservation et d'étude du Maine-et-Loire (Angers).

Cinq lampes à huile ainsi qu'un lustre à 15 becs ornées de tête de Nubiens en terre cuite furent mis au jour lors des fouilles menées par l'INRAP en 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Brodeur, « Le mithréum d'Angers », Le mystère Mithra, plongée au cœur d'un culte romain. Richard Veymiers. Mariemont, 2021. (ISBN 978-2-930469-85-0).
  2. Veymiers 2021, p. 403.
  3. Bekas, Capus et Scapin 2022.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Richard Veymiers, Le mystère Mithra, plongée au cœur d'un culte romain, Mariemont, Musée royal de Mariemont, , 573 p. (ISBN 978-2-930469-85-0)
  • Margaux Bekas, Pascal Capus et Mathieu Scapin, Le mystère Mithra, plongée au cœur d'un culte romain, Toulouse, Musée Saint-Raymond, , 80 p. (ISBN 978-2-909454-49-8)