Mont-Saint-Sulpice

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Mont-Saint-Sulpice
Mont-Saint-Sulpice
Blason de Mont-Saint-Sulpice
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Serein et Armance
Maire
Mandat
Jacky Jussot
2020-2026
Code postal 89250
Code commune 89268
Démographie
Population
municipale
785 hab. (2021 en diminution de 2,97 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 57′ 10″ nord, 3° 37′ 37″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 192 m
Superficie 19,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Florentin
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.mont-saint-sulpice.fr/

Mont-Saint-Sulpice est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Montois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé sur une colline entre la vallée du Serein et la vallée de l'Armançon entre les villages de Brienon et Hauterive.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Brienon-sur-Armançon Saint-Florentin Rose des vents
Ormoy N Vergigny
O    Mont-Saint-Sulpice    E
S
Hauterive Héry

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mont-Saint-Sulpice est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,1 %), forêts (26,9 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Rattaché à l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre dès le IXe siècle. Les barons de Seignelay y possédèrent des droits importants au XIIe. Du XVIe siècle à 1715, c'est la maison d'Estampes, dont le représentant le plus connu est Jacques d'Estampes, maréchal de la Ferté-Imbault, serviteur de Louis XIII et de Richelieu. Le village passa ensuite aux mains des Montmorency.

Il doit son nom à sa situation sur le sommet d'une colline (mont) et à Saint Sulpice, l'évêque de Bourges qui s'y serait arrêté en 615 en se rendant au concile de Reims.

Sur la commune, on peut voir des vestiges de la voie d'Agrippa. Des sarcophages mérovingiens y ont été découverts et sont visibles au musée d'Auxerre.

La Fontaine de La Douée (et son lavoir) est source de superstitions.

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 2001 mars 2014 Robert Deplanque[14]    
mars 2014 En cours Jacky Jussot    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 785 habitants[Note 4], en diminution de 2,97 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1551 1641 3561 2581 3991 4781 4831 5681 600
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5281 5031 4521 3421 3101 2361 1881 1201 091
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
999905856758732684658650662
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
601564598709768807781777816
2017 2021 - - - - - - -
795785-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune possède une église remarquable. Selon l'Abbé Cornat * qui cite la notice de M. Tarbé, la fondation de l'église de Mont-Saint-Sulpice semble remonter au Xe siècle : "On rapporte qu'une demoiselle de Lamark, dame de ce lieu, pour réparer les offenses commises envers Dieu par Raoul, fils de Richard duc de Bourgogne, 32e roi de France et qui mourut à Auxerre l'an 936, entreprit de faire construire cette église à ses frais, et vint à mourir lorsqu'il n'y avait encore que le chœur de bâti."

L'église se divise donc en deux parties bien distinctes* : la partie supérieure (le chœur et l'abside), qui date du milieu du XVIe siècle, et la partie inférieure, qui a été édifiée en 1830 sur les ruines de la vieille église romane mentionnée ci-dessus.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Dom Robinet, né à Seignelay, religieux du monastère de Chalis puis procureur de l'abbaye de Pontigny, a écrit le Cartulaire de l'abbaye de Pontigny[19].

L'auteur et metteur en scène Étienne de Balasy y possède une maison de campagne.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Cornat, Notice religieuse, historique, archéologique et statistique sur le Mont-Saint-Sulpice, Auxerre : chez Perriquet, 1849, 139 p. [1]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Mont-Saint-Sulpice et Ligny-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne..., vol. 1 et 2, Avallon, Éd. Comynet, , 369 p. (présentation en ligne). Volume 2, page 137.