Montarcher

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Montarcher
Montarcher
La mairie.
Blason de Montarcher
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Bernard Coutanson
2020-2026
Code postal 42380
Code commune 42146
Démographie
Gentilé Archimontois, Archimontoises [1]
Population
municipale
64 hab. (2021 en diminution de 3,03 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 35″ nord, 3° 59′ 48″ est
Altitude Min. 938 m
Max. 1 194 m
Superficie 5,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montbrison
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montarcher
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montarcher
Géolocalisation sur la carte : Loire
Voir sur la carte topographique de la Loire
Montarcher
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Montarcher
Liens
Site web montarcher.jimdofree.com

Montarcher est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Montarcher est dans le Forez, dans le sud du département de la Loire, à 48 km à l'ouest de sa sous-préfecture Saint-Étienne[2] — mais seulement 30 km à vol d'oiseau, principalement parce que le trajet par route exige un pont sur la Loire, qui ne se trouve qu'à Caloire au sud ou Saint-Just-sur-Loire au nord[3].

La commune jouxte le département du Puy-de-Dôme à l'ouest, où commence également le parc naturel régional du Livradois-Forez[3].

Description[modifier | modifier le code]

La géographie physique n'ayant guère changé depuis le XIXe siècle, nous reprenons ici une citation de 1856 par Théodore Ogier qui décrit fort bien Montarcher : « Dans la partie montagneuse du canton de Saint-Jean-Soleymieux et sur les limites de celui de Saint-Bonnet-le-Château, sur un pic élevé et abrupte [sic] dominant la vallée de l'Andrable, petite rivière qui court à la Loire au travers d'une froide contrée semée de forêt de pins, de prairies et de marécages, est placé comme un nid d'aigle le petit bourg de Montarcher[4]. » Le « nid d'aigle » en question culmine à 1 150 m d'altitude. Il domine la vallée de l'Andrable qui coule depuis l'ouest à presque 1 000 m d'altitude au moulin de la Guette, jusque vers le sud quand elle quitte la commune à 940 m d'altitude[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Localisation du village et des communes aux alentours.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 967 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montarcher est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,8 %), prairies (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire actuel de Montarcher est touché par deux voies antiques. L'une mène de Lugdunum (Lyon) à Segodunum (Rodez), où passe la voie d'Aquitaine qui relie l'Aquitaine protohistorique et gallo-romaine (Tolosa (Toulouse)) et d'autre part à Burdigala (Bordeaux)) et à la Narbonnaise (Narbo Martius (Narbonne), capitale de la Gaule Narbonnaise). Au Moyen Âge, cette voie passant à Montarcher prend le nom de voie Bolène. Sur Montarcher, elle passe au Pied du Bon Dieu[17], à 1,6 km au nord-est du bourg et à cheval sur un tripoint reliant les communes de Montarcher, Marols au nord-est et Estivareilles au sud[3]. Là elle rencontre la voie remontant de Vienne par Saint-Just-sur-Loire et se dirigeant vers l'Auvergne en suivant la crête des monts du Forez[18]. Ensuite la voie Bolène se perd dans le bois de Bigorre à 1 135 m d'altitude et se retrouve à Égarande sur Estivareilles[17].

Sa situation élevée en fit d'abord un lieu de culte gaulois, puis une place forte du Forez. Le nom Montarcher viendrait de « Montis Archierri », Mont des Archers en latin.[réf. nécessaire]

En 1167, Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, remet à Louis VII le château de Montarcher[19].

Des derniers siècles du Moyen Âge, nous est parvenu un rare registre paroissial qui commence en 1469 et comprend des baptêmes, mariages, et sépultures[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001   Marc Boudon    
2014 2018 Yves Favier[21]    
2018 En cours Bernard Coutanson    

Montarcher faisait partie de la communauté de communes du Pays de Saint-Bonnet-le-Château de 1996 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 64 habitants[Note 3], en diminution de 3,03 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
300244342379372382346391399
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
375328322330335319298259263
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
251226206189158166152128116
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
978777545575666368
2018 2021 - - - - - - -
6764-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Un site remarquable[modifier | modifier le code]

Panorama depuis le porche l'église.
Panorama depuis le porche l'église.

Construit sur un éperon rocheux à 1 160 m d'altitude Montarcher est l'un des plus hauts villages de la Loire et une place forte du Forez. De ce fait, il bénéficie d'une vue panoramique des gorges de la Loire. Par temps clair l'horizon va du massif du Mont-Blanc jusqu'au mont Mézenc, en passant par les monts du Pilat et les monts du Vivarais.

Montarcher se trouve sur le GR3. L'église de Montarcher est une étape sur la voie de Cluny du chemin de Compostelle.

L'enceinte fortifiée[modifier | modifier le code]

Porte archetière.
Porte archetière.

Montarcher avait une fonction stratégique importante car le village est situé à la croisée des territoires de Ségusiaves, des Vellaves et des Arvernes.

Le donjon du château servait de relais pour transmettre les nouvelles. Dès le XIIe siècle, le village a été entouré d'une épaisse muraille percée de deux portes[26]. Tandis que la route le contournait par le sud. En cas de troubles ou d'épidémies les pèlerins devaient se contenter de l'oratoire aménagé dans le rempart sud.

Église de l'Assomption-de-la-Vierge de Montarcher[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale de Montarcher[27] est une construction des XIIe, XVe et XVIe siècles, située au pied de l'ancien donjon.

L'ancien cimetière[modifier | modifier le code]

Sur demande du vicaire Claude Ferrier, lorsque Montarcher devint une paroisse, à la fin du XVe siècle, un cimetière fut édifié près de l'église pour éviter les déplacements au cimetière paroissial d'Estivareilles situé à huit kilomètres de là.

On peut y voir encore une simple croix et plusieurs dalles funéraires parmi lesquelles la dalle tumulaire d'un seigneur de Montarcher de la famille des Rochebaron, importante famille du Forez.

La croix de Montarcher[modifier | modifier le code]

La croix de Montarcher[28] est construite en 1497, à l'entrée du village, à la demande du vicaire Claude Ferrier dont elle porte le monogramme.
Les habitants avaient coutume d'accrocher une lanterne au chapiteau pour signaler un nouveau mort dans la paroisse.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le vicaire Claude Ferrier, grâce à qui la commune est devenue une paroisse, y a officié pendant neuf ans. Rédacteur du registre baptistaire de Montarcher en 1469, la commune lui doit l'ancien cimetière ainsi que les trois croix qui se trouvent sur la commune. Il aurait été enterré dans la chapelle latérale gauche où la tradition locale lui attribue une pierre tombale[29] sur laquelle est gravée l'image d'un ecclésiastique revêtu de la dalmatique.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Montarcher Blason
Coupé: au 1er parti de deux coupé de un d'argent et d'azur, au 2e de gueules plain.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Notes de type "Carte"[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Cartes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/loire-42
  2. « Montarcher », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet à gauche de l'écran, cliquer sur "Directions").
  3. a b c d et e « Montarcher, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  4. [Ogier 1856] Théodore Ogier, La France par cantons et par communes. Département de la Loire, t. 1, Paris / Lyon, libr.-éd. Balay et Conchon, , sur gallica (lire en ligne), p. 263.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Montarcher et Saint-Bonnet-le-Château », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Saint-Bonnet-le-Chateau_sapc », sur la commune de Saint-Bonnet-le-Château - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b [Faure 1997] Roger Faure, « En suivant la voie Bolène », Village de Forez, nos 71-72, supplément, 25 p.,‎ , p. 19 et carte p. 20 (lire en ligne [PDF] sur forezhistoire.free.fr, consulté en ).
  18. Faure 1997, p. 19.
  19. « Florilège d'actes des Comtes de Forez. 1167 [du 9 avril au 30 mars] - Bourges (in palatio nostro) », sur agerjarensis (consulté en ) :

    « Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy. »

  20. François de Lannoy, « Le « registre paroissial » de Givry (Saône-et-Loire), témoin des ravages de la peste noire (1348) », Moyen Âge, no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 81 (ISSN 1276-4159).
  21. « MONTARCHER », sur le site de l'association des maires de France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Enceinte fortifiée (Montarcher) », notice no PA00117515, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Église (Montarcher) », notice no PA00117514, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Croix (Montarcher, au carrefour de la V.C. 201 et du chemin rural) », notice no PA00117513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Notice no PM42000285, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :