Morsure de chat

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Morsure de chat
Description de cette image, également commentée ci-après
Chat s'apprêtant à mordre
Causes Interaction avec un chat
Complications Infection

Traitement
Traitement Anti-infectieux
Médicament Amoxicilline-clavulanate
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Une morsure de chat est une blessure causée par les dents d'un chat. Sa sévérité est variable, mais elle présente toujours un risque d'infection, qui est une complication fréquente notamment chez les enfants mordus[1].

Statistiques[modifier | modifier le code]

Statistiquement, parmi les foyers, les morsures de chats sur des humains sont environ trois fois plus rares que les morsures de chien, mais elles sont aussi plus graves, car les crocs pointus du chat infligent des lésions plus profondes[2],[3]. Les morsures de chats représentent entre 3 et 15 % de toutes les morsures animales sur des humains[4].

D'après les statistiques établies par le service des urgences d'un hôpital sur 2 ans, sur 186 patients mordus ou griffés par un chat, 15 % ont subi des blessures à la tête ou au cou, 22 % des blessures au bras, 45 % des blessures à la main, 5 % des blessures au tronc et 13 % des blessures aux membres inférieurs. 56 % des blessures sont des perforations, 25 % des abrasions, 17 % des lacérations et 1 % des avulsions. 12,9 % des patients présentaient des signes cliniques d'infection de la plaie au moment de leur arrivée aux urgences, et 2,7 % ont développé l'infection malgré le traitement aux urgences : toutes ces infections résultaient de morsures[5].

Circonstances des morsures[modifier | modifier le code]

Deux situations sont particulièrement à risque de morsure sur les humains : tenter de séparer deux chats qui se battent, et interagir avec un chat souffrant ou blessé[6]. Les circonstances dans lesquelles surviennent ces morsures de chats sont très majoritairement provoquées par l'interaction humaine[7].

Complications[modifier | modifier le code]

La durée d'apparition de complications après une morsure de chat est variable, allant de quelques heures à plus d'une semaine[8]. Le cas le plus à risque est celui d'une morsure de la main avec saignement[9].

Les morsures de chat peuvent être à l'origine d'une infection par Pasteurella multocida (pasteurellose cutanée)[10], une bactérie retrouvée dans environ la moitié des cas de morsures de chats[9]. Ces infections peuvent, dans de très rares cas graves, conduire à une septicémie[11],[12] ou à une méningite[13].

Le traitement des infections repose sur l'Amoxicilline-clavulanate[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. B. Quinet et E. Grimprel, « Antibioprophylaxie des morsures chez l’enfant », Archives de Pédiatrie, groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP), vol. 20,‎ , S86–S89 (ISSN 0929-693X, DOI 10.1016/S0929-693X(13)71414-3, lire en ligne, consulté le )
  2. Bertrand Courtioux, « Les zoonoses transmises par le chien et le chat », Actualités Pharmaceutiques, vol. 61, no 614,‎ , p. 49–52 (ISSN 0515-3700, DOI 10.1016/j.actpha.2021.12.051, lire en ligne, consulté le ).
  3. Boillat, N., & Frochaux, V., « Morsure d'animaux et risque infectieux », Revue médicale suisse, vol. 174,‎ (lire en ligne).
  4. (en) S. Esposito, I. Picciolli, M. Semino et N. Principi, « Dog and cat bite-associated infections in children », European Journal of Clinical Microbiology & Infectious Diseases, vol. 32, no 8,‎ , p. 971–976 (ISSN 1435-4373, DOI 10.1007/s10096-013-1840-x, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Daniel J Dire, « Cat bite wounds: Risk factors for infection », Annals of Emergency Medicine, vol. 20, no 9,‎ , p. 973–979 (ISSN 0196-0644, DOI 10.1016/S0196-0644(05)82975-0, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Leon S. Benson, Sara L. Edwards, Adam P. Schiff et Craig S. Williams, « Dog and Cat Bites to the Hand: Treatment and Cost Assessment », The Journal of Hand Surgery, vol. 31, no 3,‎ , p. 468–473 (ISSN 0363-5023, DOI 10.1016/j.jhsa.2005.12.011, lire en ligne, consulté le ).
  7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1308678/
  8. H. J. Boulouis, « Les infections par morsures de chiens ou de chats : agents bactériens et stratégies thérapeutiques », Antibiotiques, vol. 6, no 2,‎ , p. 103–107 (ISSN 1294-5501, DOI 10.1016/S1294-5501(04)94249-5, lire en ligne, consulté le ).
  9. a b et c (en) K. T. Lewis et M. Stiles, « Management of cat and dog bites », American Family Physician, vol. 52, no 2,‎ , p. 479–485, 489–490 (ISSN 0002-838X, PMID 7625323, lire en ligne, consulté le ).
  10. Laurence Marie Toutous Trellu et Hoang-Chinh Pham, « Morsure de chat et pasteurellose cutanée », Revue médicale suisse, no 2472,‎ , p. 498 (ISSN 1660-9379, lire en ligne, consulté le ).
  11. B. Brisou, J. Abgrall, J. -P. Leterrier et M. Verdier, « Septicémies et bactériémies à Pasteurella multocida Revue générale à propos d'un nouveau cas personnel consécutif à une morsure de chat », Médecine et Maladies Infectieuses, vol. 11, no 3,‎ , p. 210–216 (ISSN 0399-077X, DOI 10.1016/S0399-077X(81)80004-2, lire en ligne, consulté le ).
  12. J. M. Girardel, B. Delavennat et J. J. Mettetal, « Un nouveau cas de Septicémie à Pasteurella multocida après morsure de chat », Médecine et Maladies Infectieuses, vol. 9, no 7,‎ , p. 424–426 (ISSN 0399-077X, DOI 10.1016/S0399-077X(79)80127-4, lire en ligne, consulté le ).
  13. F. Dutheil, D. Wahl et A. Chamoux, « Méningite à Pasteurella multocida chez une femme de 93ans après morsure par un chat », Médecine et Maladies Infectieuses, vol. 39, no 1,‎ , p. 61–63 (ISSN 0399-077X, DOI 10.1016/j.medmal.2008.09.026, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]