Moscou express

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Moscou express
Image illustrative de l’article Moscou express
Plaque d'itinéraire, affichée sur
une voiture-lits de 1re classe.

Pays France, Allemagne, Pologne, Biélorussie, Russie
Départ Paris
Terminus Moscou
Itinéraire Paris, Sarrebruck, Francfort-sur-le-Main, Berlin, Varsovie, Brest (Biélorussie), Minsk, Moscou
Longueur du parcours 3 055 km
Exploitant RJD, en collaboration avec :
SNCF, DB, PKP, BC (en)[1]
Premier jour de circulation
Dernier jour de circulation en 2020

Le Moscou express est un train international qui relie la gare de l'Est, à Paris, à la gare de Biélorussie, à Moscou. Ce train dessert également les gares de Sarrebruck, Berlin, Varsovie et Minsk, effectuant un trajet de plus de 3 000 kilomètres. Le nom officiel de ce train est le Trans-European Express (labellisé EuroNight, circulant sous les nos 23J/452 ou 453/24J selon le sens).

Depuis 2020, ses circulations sont suspendues en raison de la pandémie de Covid-19, mais aussi de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Histoire[modifier | modifier le code]

Anciens services[modifier | modifier le code]

Voitures-lits soviétiques à Paris-Nord, dans les années 1980.

Une liaison ferroviaire Paris – Moscou, imposant toutefois un changement de train à la frontière russo-polonaise dû à la différence d'écartement des voies, existait dès la fin du XIXe siècle. Dans les années 1960, c'était le train Est-Ouest-Express, composé de voitures-lits soviétiques, dont les bogies étaient changés en gare de Brest (Biélorussie), qui assurait déjà un service direct en passant par la Belgique, au départ de la gare de Paris-Nord. Ce train a circulé jusqu'au [2]. Sa suppression a été provoquée par les retards de paiement du droit de passage sur les voies ouest-européennes de la part des Chemins de fer russes.

Une nouvelle liaison sans correspondance est relancée en 2007 avec une unique voiture-lits rattachée à plusieurs trains (principe de la voiture directe), mais la complexité de ces manœuvres successives allonge le temps de parcours, qui est alors de près de cinquante heures[2].

Devant le succès rencontré par le Riviera Express qui relie Nice à Moscou, un protocole a été signé le entre la SNCF et les Chemins de fer russes (RJD) pour développer la liaison Paris – Moscou, en améliorant sa fréquence (départs plus fréquents), sa vitesse (réduction du temps de parcours, passant de 51 à 39 h), sa fréquentation (desserte de Francfort-sur-le-Main en complément de Paris), ainsi que le service à bord (introduction de voitures-lits de « grand luxe », avec mini-suites offrant salon, mini-bar, télévision, cabine de douche et toilettes privées, en complément des voitures-lits classiques « universelles » à cabines d'un, deux ou trois lits, et d'une voiture-restaurant sur la quasi-totalité du trajet)[2].

Jusqu'au , composé d'une à deux voitures-lits modernes des RJD, accrochées au rapide de nuit CNL Persée Paris – Berlin, puis à un convoi russe Berlin – Moscou[2], il proposait des cabines classiques « universelles » de première classe, à un ou deux lits, ainsi que de seconde classe, à trois lits, toutes climatisées. Le « Moscou express » circulait au départ de la gare de l'Est via Metz-Ville, Sarrebruck, Hanovre, Magdebourg, Berlin, Francfort-sur-l'Oder, Varsovie et Minsk. Un arrêt prolongé à Berlin permettait de déjeuner en ville et de visiter la capitale allemande, en laissant ses bagages dans la cabine. Ce train ne prenait alors de voyageurs qu'à destination de la Biélorussie et de la Russie. La restauration était assurée, soit en cabine par le « conducteur » des voitures-lits, proposant vodka, caviar, bière, friandises, soit à la voiture-restaurant (allemande jusqu'à Berlin, russe à partir de Brest en Biélorussie).

Recréation d'un train affecté à la liaison Paris – Moscou[modifier | modifier le code]

Le , c'est un train entier russe, composé de voitures-lits (classiques « universelles » et de « grand luxe ») et d'une voiture-restaurant, toutes récentes, bénéficiant d'un personnel de bord bilingue spécialement formé, qui assure le nouveau Trans-Européen Moscou express[2], en attendant la livraison d'un matériel ultra-moderne par Siemens en 2017. La tête de ligne est maintenue à la gare de l'Est avec un trajet via Metz-Ville, Sarrebruck, Francfort-sur-le-Main (Sud), Berlin, Francfort-sur-l'Oder, Varsovie et Minsk[2]. Le gain de temps est d'une dizaine d'heures par rapport à l'ancien service, avec un départ le matin dans chaque sens, tandis que la fréquence des circulations est accrue toute l'année (cinq départs par semaine, réduite à trois de novembre à mars)[2].

Festivités d'inauguration de la desserte de Strasbourg.

Le , est inaugurée la desserte de la gare de Strasbourg-Ville, qui toutefois existe depuis [3],[2]. De plus, à la suite de la suppression de la desserte nocturne directe Paris – Berlin par les chemins de fer allemands (DB) fin 2014, le Moscou express est autorisé depuis à prendre des voyageurs entre Paris et Berlin, ainsi que vers Varsovie à partir de . De ce fait, une modification d'horaire a eu lieu avec un départ le soir de Paris et de Moscou, ainsi que la confirmation d'un à trois départs hebdomadaires, toute l'année, confirmant le succès commercial du service.

Le , l'EPSF délivre l'autorisation de mise en exploitation commerciale des nouvelles voitures-lits de type « WLABmz », construites par Siemens[4].

À partir du , le train s'arrête à Épernay[5] ; cette desserte est cependant supprimée en décembre de la même année.

À compter du , la fréquence est fixée à un départ chaque vendredi (service complété par la mise en place d'une nouvelle relation de type « Train-Hôtel », assurée en matériel Talgo, reliant Berlin et Moscou deux fois par semaine), mais qui pourrait être étoffée en saison. Ce départ hebdomadaire est reporté au jeudi à compter de .

En , l'itinéraire via Strasbourg (et Karlsruhe) est abandonné[6], au profit de celui via Sarrebruck.

Depuis 2020, le train ne circule plus en raison de la pandémie de Covid-19, aucun rétablissement de la liaison n'étant prévu (du fait des sanctions économiques contre la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine en 2022)[7].

Itinéraire et informations[modifier | modifier le code]

Gares desservies depuis 2011[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Aperçu d'une rame du Moscou express, à Paris-Est.

Allemagne[modifier | modifier le code]

Pologne[modifier | modifier le code]

Biélorussie[modifier | modifier le code]

Russie[modifier | modifier le code]

Entrée en Russie via la Biélorussie pour les non-détenteurs d'un passeport russe[modifier | modifier le code]

Depuis le , un régime d'exemption de visas a été instauré par la Biélorussie pour 80 pays, incluant l'Union européenne. Comme il n'existe entre la Biélorussie et la Russie aucun poste de frontière international, aucune formalité douanière ne peut se faire. Dès lors, un voyageur muni d'un visa russe valide doit également posséder un visa de transit biélorusse (situation en ). Les dispositions en vigueur sont à consulter auprès des services consulaires concernés.

Correspondances en Russie[modifier | modifier le code]

À Moscou, des correspondances par train à grande vitesse Sapsan vers Saint-Pétersbourg, ainsi que par le Transsibérien vers Vladivostok et le Japon ou vers Pékin, peuvent être établies.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. OF, « DE PARIS A MOSCOU AVEC LE "TRANSEUROPEAN-EXPRESS" », sur trains-en-voyage.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
  2. a b c d e f g et h OF, « DU MOSKVA-EXPRESS AU TRANSEUROPEAN-EXPRESS », sur trains-en-voyage.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
  3. « INAUGURATION DE LA LIGNE DIRECTE STRASBOURG-MOSCOU » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ) : « Depuis le changement de service de décembre dernier [2012] ce train, exploité par les chemins de fer russes RZD, s’arrête donc également dans la capitale alsacienne, permettant de relier Moscou à Strasbourg directement » ; ce document est une archive.
  4. « Autorisation de mise en exploitation commerciale de la voiture-lits de type WLABmz », sur securite-ferroviaire.fr, (consulté le ).
  5. Simon Ksiazenicki, « La gare d’Epernay au cœur de l’Europe », sur lhebdoduvendredi.com, (consulté le ).
  6. Déborah Liss, « Pourquoi Strasbourg n’est pas la capitale européenne du train », sur rue89strasbourg.com, (consulté le ) : « Le Paris-Moscou, qui faisait étape dans la capitale alsacienne, a cessé d’y passer en . »
  7. (en) Mark Smith, « Paris - Moscow Express… », sur seat61.com (en) (consulté le ) : « All trains to/from Russia were suspended in 2020 due to Covid-19 and now remain suspended until further notice due to sanctions. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]