Mosnac (Charente-Maritime)

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Mosnac
Mosnac (Charente-Maritime)
Le clocher de l'église Saint-Saturnin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Didier Gervreau
2020-2026
Code postal 17240
Code commune 17250
Démographie
Gentilé Mosnacais
Population
municipale
483 hab. (2021 en augmentation de 7,1 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 23″ nord, 0° 31′ 19″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 39 m
Superficie 12,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pons
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Mosnac
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Mosnac
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Mosnac
Liens
Site web www.commune-mosnac.fr

Mosnac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Mosnacais et les Mosnacaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

La commune de Mosnac se situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Mosnac est situé dans le canton de Pons.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Seugne, le Tende et la Laigne sont des cours d'eau qui traversent la commune de Mosnac.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mosnac est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,7 %), forêts (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), zones urbanisées (3,3 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Mosnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Rochette, le Trèfle et la Seugne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1993, 1999 et 2010[11],[9].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mosnac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[12].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 84,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 291 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 208 sont en aléa moyen ou fort, soit 71 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[9].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom de Mosnac remonterait à un nom de personne gallo-romain Monius ou gaulois Monus auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Moniacum, « domaine de Monius »[16],[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

À partir du XIe siècle, la seigneurie de Mosnac est le siège de l'ancienne famille Gartrade, qui détient aussi le château de Jonzac. Dès le début du XIVe siècle, par des alliances successives, Mosnac et Jonzac reviennent aux Taillefer de Montausier puis aux Sainte-Maure. Les terres de Mosnac appartiennent encore aux Sainte-Maure à la fin du XVIIe siècle, mais passent aux mains de la marquise de Dune au XVIIIe siècle. A la Révolution, elles appartiennent à M. Broussart de Pons. En 1841, le château de Mosnac est démoli et les terres vendues à des particuliers. Mosnac abritait autrefois des vestiges pré-romains, dont un menhir de 4,50 mètres de haut et 2 mètres de large. Celui-ci fut renversé en 1851 par les propriétaires du champ dans lequel il reposait[18].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1969 1995 Pierre Guilbaud SE agriculteur
2001 2014 Marie Claude Grelard SE  
2014 En cours Didier Gervreau   Retraité Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 483 habitants[Note 2], en augmentation de 7,1 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
721765757782773714721668699
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
723661677632653667668681646
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
625638623575581542547504522
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
491467436439431448465470457
2018 2021 - - - - - - -
473483-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Saturnin[modifier | modifier le code]

Façade de l'église Saint-Saturnin.

Cette église de style roman est vouée à saint Saturnin, 1er évêque de Toulouse, martyrisé au IIe siècle. À l'origine, elle est composée d'un rectangle formant la nef terminée par une abside arrondie, selon les plans en vigueur à cette époque. Au XVe siècle, l'église est élargie vers la gauche par le rajout d'une construction. Les chapiteaux et les modillons sont ornés d'animaux fantastiques ; les aigles et la sirène y côtoient le centaure et les amoureux. Elle contient un décor peint. Elle est classée monument historique depuis 1990[23].

Le son de la cloche de Mosnac avait autrefois réputation d'éloigner les orages. Elle est en bronze et date de 1789. Elle est gravée « IUE SUIS DE ST SATURNIN DE MOSNAC FAITE PAR LE SOIN DE G.MAHES CURE PARRAIN MATHURIN ANNIBAL BROUSSART GARDE DE LA PORTE DU ROY SGR DE ST LEGER ET MOSNAC MARRAINE MARTE ANNE LASUNIE DAME DE MANTEGOU ET LAVIALE VEUVE DE MESSIRE IEAN ANTOINE DE BROSSART ECUYER SGR DE BROSSARD FAVIERE ET BELLEVUE FRANÇOIS MESTREAU SYNDIC I.CAYON FABRI MERLIN CORNILLON FONDEUR 1789 ». Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1911[24].

Chapelle Notre-Dame-des-Champs[modifier | modifier le code]

La chapelle vue côté bourg.

Cette chapelle se trouve à l'entrée du petit bourg de Mosnac. De forme cylindrique, elle est coiffée d'un toit en dôme de pierre surmonté d'une statue de la Vierge dominant vignes et céréales alentour. La porte d'entrée, en plein cintre, est agrémentée de pilastres surmontés d'un fronton en arc de cercle. L'un des vitraux de la chapelle représente un semeur dans un champ jetant ses grains à la volée sous le regard protecteur d'une Vierge à l'Enfant.

Château de Favières[modifier | modifier le code]

Le château de Favières.

Les terres de Favières appartiennent au milieu du XVIe siècle à la famille de La Motte-Fouquet, puis passent aux mains de Jean de Candelay. Au début du XVIIIe siècle, Pierre de Foix et Jean de Saint-Mauris en font l'acquisition ; le château reste dans la famille Saint-Mauris durant un siècle. Entouré de vastes dépendances remaniées, le château offre un grand corps de logis flanqué de deux tourelles carrées couvertes d'ardoise. Tel qu'il se présente, malgré une apparente restauration au XIXe siècle, le château de Favières demeure un exemple intéressant d'édifice du XVIIe siècle.

Moulin à eau[modifier | modifier le code]

Ce grand moulin, situé sur la Seugne et signalé par Pierre-Damien Rainguet en 1864, est un imposant bâtiment en moellon enduit, s'élevant sur quatre niveaux. La façade comprend quatre travées, les baies sont rectangulaires. Ce moulin à eau appartenait autrefois à la Minoterie coopérative de Jonzac, dont l'inscription figure toujours sur la façade[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  9. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Mosnac », sur Géorisques (consulté le ).
  10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  14. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Mosnac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 455.
  18. Patrimoine des villes et villages de Charente-Maritime, éditions Flohic
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00104820, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. « Cloche de l'église », notice no PM17000221, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. « Le Grand-Moulin », notice no IA17000421, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture