NGC 4568

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NGC 4568 et NGC 4568
Image illustrative de l’article NGC 4568
La galaxie spirale NGC 4568
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 36m 34,2s[1]
Déclinaison (δ) 11° 14′ 20″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,8[2]
11,7 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,31 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 4,6 × 2,2[2]
Décalage vers le rouge 0,007466 ± 0,000015[1]
Angle de position 23°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 2 232 ± 4 km/s [1]
Distance 19,133 ± 3,657 Mpc (∼62,4 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(rs)bc[1],[2] Sbc[4],[5]
Dimensions environ 28,38 kpc (∼92 600 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 42069
UGC 7776
MCG 2-32-152
CGCG 70-188
VCC 1676
IRAS 12340+1130
VV 219[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4568 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Vierge. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 2 560 ± 23 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 37,8 ± 2,7 Mpc (∼123 millions d'al)[1]. Avec NGC 4567, elle forme une paire de galaxies en interaction gravitationnelle que certains ont surnommé les galaxies du Papillon ou encore les Jumelles siamoises. Cette paire de galaxies a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4568 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s)c dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 4568 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1]. La luminosité la galaxie NGC 4568/7 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,58 × 1010  (1010,20) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 2,00 × 1010  (1010,20)[8].

NGC 4567 et NGC 4568 faisaient partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[9].

NGC 4568 présente un disque tronqué[10],[11] et en raison de son mouvement dans le milieu intergalactique dans l'amas de la Vierge, elle subit une pression dynamique qui la dépouille de ses gaz, mais elle présente un taux normal de formation d'étoiles[10].

Distance de NGC 4568[modifier | modifier le code]

À ce jour, six mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 19,133 ± 3,657 Mpc (∼62,4 millions d'al)[3], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Comme pour les autres galaxies du groupe de M88 décrit par A.M. Garcia[12], les mesures non basées sur le décalage donnent une distance inférieure à la distance de Hubble. D'ailleurs, cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance très différente en se basant sur le décalage. D'ailleurs, NGC 4568 comme plusieurs galaxies de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où dans l'amas où elles sont situées. La distance de 19.133 Mpc est sans doute plus près de la réalité. Selon ces deux mesures, NGC 4568 se dirige vers le centre de l'amas en direction opposée à la Voie lactée. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Fusion et collision[modifier | modifier le code]

Ces deux galaxies sont en collision et au début d'un processus de fusion et elles formeront une seule galaxie dans un avenir lointain. Pour plus d'information, voir la section « Fusion et collision » de la page NGC 4567.

Supernova[modifier | modifier le code]

Trois supernovas ont été découvertes dans NGC 4567 : SN 1990B, SN 2004cc[13] et SN 2020fqv[14],[15].

SN 1990B[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le 20 janvier par le cosmologiste Saul Perlmutter et l'astrophysicien Carlton R. Pennypacker dans le cadre du programme automatisé de recherche de supernovas de l'université de Californie à Berkeley (Berkeley Automated Supernova Search)[16]. Cette supernova était de type Ib[17].

SN 2004cc[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le 10 juin par les astronomes du programme LOSS (Lick Observatory Supernova Search) de l'observatoire Lick. Cette supernova était de type Ic[18].

SN 2020fqv[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le 31 mars[15] par le relevé automatisé Zwicky Transient Facility effectué à l'aide du télescope Samuel-Oschin de l'observatoire Palomar. Cette supernova était de type IIb[15].

Groupe de M88, de M60 et l'amas de la Vierge[modifier | modifier le code]

Selon A.M. Garcia, NGC 4567 et NGC 4568 font partie du groupe de M88 (NGC 4501)[12]. Cette paire de galaxies fait aussi partie d'un groupe de 227 galaxies décrit par d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[19]. Pour plus d'informations, consultez la page de NGC 4567

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4568 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4500 à 4599 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4568 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4568 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 4568 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4568
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4568 » (consulté le )
  8. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  9. (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC 4567*8 » (consulté le )
  10. a et b Rebecca A. Koopmann et Jeffrey D. P. Kenney, « Hα Morphologies and Environmental Effects in Virgo Cluster Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 613, no 2,‎ , p. 866-885 (DOI 10.1086/423191, Bibcode 2004ApJ...613..866K, lire en ligne [PDF])
  11. « disque galactique - Galactic disc » (consulté le )
  12. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  13. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  14. (en) « Supernovae 2020fqv in NGC 4568 » (consulté le )
  15. a b et c (en) « TRANSIENT NAME SERVER, SN 2020fqv » (consulté le )
  16. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams (UAI), IAUC 4949: 1990B; N LMC 1990 » (consulté le )
  17. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  18. (en) « TRANSIENT NAME SERVER, SN 2020fqv » (consulté le )
  19. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Judy Schmidt sur flishr » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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