Nathanaël Dupré La Tour

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Nathanaël Dupré La Tour
Nom de naissance Nathanaël Marie Christian Dupré La Tour
Naissance
Yaoundé (Cameroun)
Décès (à 35 ans)
Selongey (France)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Conservatisme

Œuvres principales

  • L'Instinct de conservation
  • Au seuil du monde
  • Une année au foyer

Nathanaël Dupré La Tour, né le à Yaoundé, est un écrivain, essayiste, philosophe et enseignant-chercheur français mort dans un accident de la circulation le [1] à Selongey (Cote-d'Or)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études au Collège Stanislas à Paris, Nathanaël Dupré La Tour, étudie en khâgne du lycée La Bruyère de Versailles qui joue un rôle déterminant dans sa formation. En 1999, il obtient une maîtrise ès lettres, puis un DEA de philosophie en 2002 à l'Université Paris-Sorbonne. En 2000, il intègre l'Institut d'études politiques de Paris où il étudie  le management et à l’évaluation des politiques publiques. Il sort diplômé dans la promotion 2002. En 2003, il devient assistant parlementaire du député UMP des Vosges Gérard Cherpion, tout en étant chargé de cours sur le campus de Nancy de Sciences Po Paris. À l'issue, il prépare une thèse de doctorat en sciences politiques réalisée au Centre de recherches internationales de Sciences Po sous la direction de Jacques Rupnik et au Centre français de recherches en sciences sociales à Prague dirigé par Christian Lequesne. Après avoir été collaborateur de cabinet auprès d'André Rossinot à la Métropole du Grand Nancy, il décide avec Diane, son épouse, de s'installer alors à Prague entre 2004 et 2008. Il soutient en 2010 sa thèse intitulée « Retour à l'Europe : la pensée dissidente tchèque (tchécoslovaque) et le projet européen »[3].

Ses recherches portent sur l'histoire des intellectuels, l'histoire des idées politiques, l'idée d'Europe au XXe siècle, la phénoménologie et le marxisme en Europe centrale, et la dissidence tchèque et slovaque[4].

Il devient par la suite consultant chez Algoé, société de conseil en management.

À partir de 2010, il enseigne à l'École normale supérieure de Lyon et est membre de sa direction, à l'Institut français de l'éducation où il dirige l'Agence Qualité Éducation jusqu'en 2012. Parallèlement, il collabore aux revues Esprit et Commentaire, ainsi qu'à la Revue des deux Mondes.

Nathanaël Dupré La Tour avait fondé Pratens, sa propre structure de conseil en 2011[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Nathanaël Dupré La Tour était marié avec Diane et père de trois enfants : Camille, Félix et Blanche. 

Hommages[modifier | modifier le code]

Natacha Polony lui a dédicacé son livre Ce pays qu'on abat[6] : « À Nathanaël Dupré La Tour pour ce qu'il fut et ce qu'il reste à jamais. »

Yves Winkin lui rend également hommage dans le bulletin de la recherche de l'Institut français de l'éducation (ENS Lyon) où ils se sont côtoyés[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Contributions à un ouvrage[modifier | modifier le code]

  • « Aragon barrésien : une introduction » in Recherches croisées Aragon/Elsa Triolet n° 8, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2002, 256 p.
  • Cyrille Michon (dir.), Thomas d'Aquin et la controverse sur l'Éternité du monde, Paris, Flammarion, 2004, 415 p.
  • « Persister dans une vérité éprouvée: itinéraire de Karel Kosik » in Chantal Delsol (dir.), Dissidences, Paris, PUF, 2005, 300 p.
  • « La mémoire collective et l’histoire politique. Prague 1968 : révolution ou renaissance ? Le rôle de la mémoire collective. » in La mémoire, outil et objet de connaissance. Éditions Aux forges de Vulcain, 2008. pages 175-191.

Travaux universitaires[modifier | modifier le code]

Thèse[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Les avancées du dialogue social », Esprit, 2012, n°11 (Novembre), p. 23-34.
  • « Quelques notes sur un « progrès républicain et humain » », Le Philosophoire, vol. 36, no. 2, 2011, pp. 101-107.
  • « Politique des droits de l'âme ». La Charte 77 et ses échos français », Esprit, vol. février, no. 2, 2009, pp. 135-149.
  • « Paris, Prague et la modernité », Commentaire, vol. numéro 122, no. 2, 2008, pp. 531-536.
  • « La dette et le sacré », La Revue des deux Mondes, études, reportages et réflexions, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nathanaël Dupré La Tour et le seuil du monde », sur librairieguillaumebude.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  3. Dupré la Tour, Nathanaël, « "Retour à l'Europe" : la pensée dissidente tchèque (tchécoslovaque) et le projet européen », http://www.theses.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Lwkb332222222222222 - 15memoriae », sur google.com (consulté le ).
  5. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Nominations - Carnet », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
  6. Natacha POLONY, Ce pays qu'on abat : chroniques 2009-2014, Paris, Plon, , 367 p. (ISBN 978-2-259-22744-5)
  7. Yves Winkin, « Bulletin de la recherche », Bulletin de la recherche de l'Institut français de l'éducation,‎ (lire en ligne)
  8. « Éditions du Félin », sur Editionsdufelin.com (consulté le ).
  9. « Vive le conservatisme de gauche ! », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Le conservatisme est un humanisme », sur Éloge de la transmission (consulté le ).
  11. « Le félin - livre : Au seuil du monde », sur editionsdufelin.com via Wikiwix (consulté le ).
  12. « Éditions du Félin », sur Editionsdufelin.com (consulté le ).