Naun (ville)

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Naum (qui peut aussi être écrit ou prononcé Naun) est le nom ancien d'une petite ville ou d'un bourg et d'un district de l'ancienne « grande Tartarie » ; ce nom est à rapprocher de celui d'un cours d'eau : le Naum ou le Naun.

Histoire et géographie[modifier | modifier le code]

  • Selon Peter Simon Pallas (1791) [2] non loin du Village d'Olotschi « qui prend son nom d'un ruisseau qui se jette dans YArgun » un groupe de mongol dénommé Mergenzes « peut être d'environ cent hommes », est envoyé pour faire la visite des frontières. 1ls campent d'ordinaire sous des huttes de clayonnage, un peu au-dessus de l'embouchure du ruisseau de Kilari, & ils donnent à ce camp, qu'ils fortifient par une haye de clayonnage, le nom de Bailan. Ils s'y tiennent habituellement tout le mois de juillet, examinent les frontiéres, & vont donner la main à un autre parti, chargé de la même mission, qui se rend dans le voisinage du vieux Zuruchaitu ; ensui ils descendent dans des nacelles YArgun & YAmur, pour veiller à la sûreté de ces deux rivières qui servent de limites. Ils' étoient ci-devant dans l'usage d'emmener avec eux des marchandises, qu'ils échangeoient secrètement avec les paysans du voisinage, soumis à la jurisdiction des fonderies de Nertschinsk, contre des chevaux & du gros bétail. Mais la vigilance du gouvernement russe a fait cesser ce commerce interlope. (…) Aucun marchand n'habite ce lieu, mais ils s'y rendent, pour un court espace de tems de Nertschinsk & d'autres places intérieures, dans la vue d'y faire quelque trafic. La chose a lieu dans le mois de juillet, au commencement duquel il se rend à peu de distance de cette place, de l'autre côté de l'Argun un parti envoyé de Naun, ville chinoise, pour la visite des Frontieres, & qui apporte quelques marchandises pour y faire un peu de commerce dans ce lieu, designé pour cet effet après Kiacbta» dans Jes traités de la Russie avec la Chine. II paroit que ce font tous des gens de guerre; au-moins chacun d'eux est-il armé d'un arc & d'un carquois garni dç flèches. Ce font de ces mêmes Mergenzi, dont on a déjà parlé & qui se designent eux-mêmes fous le nom de Hussai, mais qui ne parlent mongol ni chinois, & se servent apparemment de la langue des Dagures, dont il eft vraisemblable qu’ils foïent une colonie qui s'est établie dans le district de Naun. II ne s'apporte ici que des marchandises de mince valeur, & de nature à pouvoir être vendues .aux gens du commun dans ces contrées éloignées, encore viennent elles en fi petite quantité, qu'au moins dans la Daurie ruffìenne, les provisions qu'on y peut faire en thés en briques , en tabac & autres marchandises pareilles, ne suffisent pas à la consommation d'une année, & qu'on est obligé d'y suppléer par celle qu'on fait venir par voitures de la Province de Selenginsk (…) .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D’Alembert, Diderot L’Encyclopédie, 1re éd. 1765 (Tome 11, p. 60).
  2. Peter Simon Pallas (1791) Voyages en Sibérie, extraits des journaux de divers savans voyageurs : Ornés de planches & cartes ...  ; Société typographique, - 591 pages

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]