Nicolas d'Anjou-Mézières

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Nicolas d'Anjou-Mézières
Titres de noblesse
Marquis (Mézières-en-Brenne)
Comte (Saint-Fargeau)
Biographie
Naissance
Décès
Père
Mère
Antoinette de Chabannes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Nicolas d'Anjou-Mézières, né le au château de Saint-Fargeau et mort en 1570, marquis de Mézières et comte de Saint-Fargeau, est un aristocrate français, fils de René d'Anjou-Mézières.

Biographie[modifier | modifier le code]

Un grand seigneur[modifier | modifier le code]

Nicolas d'Anjou-Mézières est né le au château de Saint-Fargeau. Il est le fils de René d'Anjou-Mézières et de son épouse Antoinette de Chabannes, morte le , dame de Saint-Fargeau et de la Puisaye, fille aînée et héritière de Jean de Chabannes, comte de Dammartin et seigneur de Saint-Fargeau et de Suzanne de Bourbon-Roussillon[1],[2],[3],[4],[5]. Orphelin à l'âge de six ans, Nicolas d'Anjou-Mézières est placé sous la tutelle de François de La Trémoille[3],[4].

Il est seigneur de Saint-Fargeau jusqu'en , date à laquelle il obtient du roi François Ier l'érection en comté de sa baronnie de Saint-Fargeau, unie à la châtellenie de Charny[6]. En 1567, il obtient du roi Charles IX l'érection de sa baronnie de Mézières en marquisat. Il est aussi baron de Mareuil, de Villebois[7],[8] et de Thin, seigneur de Tucé, Seneché, Vibrac, Saint-Maurice-sur-Aveyron[7]. Il réside principalement au château de Saint-Fargeau, mais il se déplace régulièrement avec sa famille et ses serviteurs[9].

Capitaine de cinquante hommes d'armes, il participe aux guerres menées par le roi Henri II contre Charles Quint et Philippe II, puis aux guerres de religion aux côtés de Charles IX[7]. Nicolas d'Anjou-Mézières est fait chevalier de l'ordre du roi à Poissy le [7]. En 1568, il est gouverneur du duché d'Angoulême[7],[3],[8].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Nicolas d'Anjou-Mézières épouse le Gabrielle de Mareuil, morte en 1593, fille et héritière de Guy de Mareuil, seigneur de Mareuil et de Villebois et de Catherine de Clermont[7],[2],[3],[10]. Ce mariage est précédé d'une première cérémonie de mariage célébrée le , à l'insu du tuteur de Nicolas et que François de La Trémoille et Marguerite d'Angoulême tentent ensuite de faire annuler[11],[12].

Chapelle d'Anjou de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne. Détail du vitrail de la fenêtre Sud figurant à gauche Nicolas d'Anjou-Mézières et ses enfants et à droite saint Nicolas[13],[14].

Nicolas d'Anjou-Mézières et Gabrielle de Mareuil ont cinq enfants :

Accolée à église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne, Nicolas d'Anjou-Mézières fait ériger une chapelle, appelée la chapelle d'Anjou, en face de celle construite par son grand-père Louis d'Anjou-Mézières. Elle est commencée en 1543-1544 et consacrée en 1559[16],[17]. Sur les vitraux des trois fenêtres de cette chapelle, il fait figurer ses ancêtres : son grand-père Louis d'Anjou-Mézières, son père René d'Anjou-Mézières et lui-même, à chaque fois avec femmes et enfants et leurs saints patrons[18],[17].

Nicolas d'Anjou-Mézières meurt en 1570[19].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Van Kerrebrouck 1990, p. 505.
  2. a b c d e f et g de Belleval 1901, p. 107.
  3. a b c et d Imbert 1872, p. 181.
  4. a et b Durieux 1898, p. 14.
  5. H. Noël-Cadet, « Antoine de Chabannes (1408-1488), sa famille et ses souvenirs à Dammartin-en-Goële », Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, vol. 37,‎ , p. 5-58 (lire en ligne).
  6. a et b Van Kerrebrouck 1990, p. 507.
  7. a b c d e f g h i et j Van Kerrebrouck 1990, p. 506.
  8. a b c d e et f Durieux 1898, p. 16.
  9. Neuschel 1989, p. 163-173.
  10. Durieux 1898, p. 15-16.
  11. Imbert 1872, p. 183-190.
  12. Durieux 1898, p. 14-15.
  13. Perrot 1987, p. 199.
  14. Laugardière 1934-1935, p. 655.
  15. Durieux 1898, p. 16-18.
  16. Perrot 1987, p. 192.
  17. a et b Laugardière 1934-1935, p. 654-655.
  18. Perrot 1987, p. 198-199.
  19. Neuschel 1989, p. 161.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René de Belleval, Les bâtards de la maison de France, Paris, Henri Vivien, , 307 p. (lire en ligne), p. 106-109.
  • Joseph Durieux, Notes d'histoire sur la baronnie de Mareuil, Périgueux, Imprimerie de la Dordogne, , 22 p. (lire en ligne).
  • Hugues Imbert, « Le mariage de Nicolas d'Anjou seigneur de Mézières et de Gabrielle de Mareuil », Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, 2e série, vol. 12,‎ , p. 179-238 (lire en ligne).
  • Maurice de Laugardière, « Les vitraux de Mézières-en-Brenne (Indre) », Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques,‎ 1934-1935, p. 647-658 (lire en ligne).
  • (en) Kristen B. Neuschel, Word of Honor : Interpreting Noble Culture in Sixteenth-Century France, Ithaca-Londres, Cornell University Press, , 248 p. (ISBN 978-0801421815, lire en ligne).
  • Françoise Perrot, « L'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézière-en-Brenne », dans Congrès archéologique de France 142e session 1984 Bas-Berry, Paris, Société française d'archéologie, , 386 p. (lire en ligne), p. 192-200.
  • Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).