Offensive du Donbass (juillet 1943)

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Offensive stratégique du Donbass
Description de cette image, également commentée ci-après
¨Plan soviétique pour l'offensive du Donbass (en allemand)
Informations générales
Date du au
Lieu Bassin du Donets (URSS)
Issue Victoire allemande
Belligérants
Drapeau de l'URSS Union soviétique Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Drapeau de l'URSS Fiodor Tolboukhine
Drapeau de l'URSS Rodion Malinovski
Drapeau de l'Allemagne Erich von Manstein
Forces en présence
Front du Sud

Front du Sud-Ouest


474 220 hommes[1]
1 864 chars et canons d'assaut[1]
(17 juillet)
Groupe d'armées Sud
Pertes
99 760 hommes[1],[2]
  • 25 613 tués, capturés ou portés disparus
  • 74 147 blessés ou malades
732 chars et canons d'assaut détruits[2]
522 canons antichars détruits[2]
197 armes à feu et 438 mortiers détruits[2]
(front du Sud)
21 369 hommes[2]
  • 3 298 tués
  • 15 817 blessés
  • 2 254 disparus
(6e armée)

Front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

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Théâtre américain

L'offensive stratégique du Donbass de juillet 1943 est une campagne militaire menée dans le bassin du Donets du 17 juillet au 2 août 1943, opposant les forces armées allemandes et soviétiques sur le front oriental de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands ont contenu l'offensive soviétique dans sa partie nord après des gains initiaux et ont repoussé la partie sud à son point de départ.

La bataille[modifier | modifier le code]

Contre-attaque allemande le 30 juillet.

En juillet 1943, alors que la bataille de Koursk fait rage au nord, deux armées allemandes du groupe d'armées sud dans le bassin du Donets affrontent deux groupes d'armées soviétiques sur un front de 660 kilomètres[3]. La Stavka lance deux offensives le 17 juillet dans le bassin du Donets, impliquant 474 220 hommes et 1 864 chars et canons d'assaut. L'offensive Izioum-Barvenkovo (en) contre la 1re Panzerarme se compose de 202 430 soldats soviétiques ainsi que de 1 109 chars et canons d'assaut. Le soutien aérien est fourni par la 17e armée aérienne (en). Les Soviétiques établirent des têtes de pont à plusieurs kilomètres de profondeur mais furent stoppés par une contre-offensive allemande menée par deux Panzerdivisions. Au bout de dix jours, les Soviétiques annulent l'opération, après la perte de 38 690 hommes[1].

L'offensive Mious voit le déploiement de 271 790 hommes avec 737 chars et canons d'assaut au sein de quatre armées de campagne ainsi que la 8e armée aérienne (en) contre les 11 divisions fortement en sous-effectifs de la 6e armée allemande. Les Soviétiques réalisent une percée de 15 kilomètres de profondeur et de 20 kilomètres de large, alarmant le haut commandement allemand. Après l'intervention initiale d'Adolf Hitler pour retarder le mouvement des renforts allemands, une contre-offensive déployant 258 chars opérationnels dans cinq divisions Panzer et Panzergrenadier, dont les divisions SS Das Reich et Totenkopf, est lancée le 30 juillet. La contre-attaque allemande est soutenue par le 4e corps aérien de la Luftwaffe, fournissant un appui aérien rapproché et une interdiction aérienne contre l'Armée rouge. L'attaque remporte un succès immédiat, encerclant cinq divisions soviétiques le deuxième jour. Une déroute confuse et générale des armées soviétiques vers le Mious s'ensuivit. Le 2 août, les Allemands atteignent le Mious à Dmytrivka, reprenant leurs positions après avoir infligé au moins 61 070 victimes aux Soviétiques, dont 15 303 répertoriés comme tués ou disparus. Les pertes soviétiques réelles s'avéreront bien plus élevées, car la 6e armée fera 17 762 prisonniers, dépassant le nombre total des tués et disparus[4].

Sur le plan opérationnel, les Allemands ont arrêté les attaques de deux groupes d'armées soviétiques dans leur élan et ont infligé au moins 99 760 victimes à l'Armée rouge, tout en perdant eux-mêmes plus de 21 369 hommes. Stratégiquement, l'Armée rouge échoua dans ses objectifs mais obtint un succès indirect en forçant le transfert des forces blindées allemandes du saillant de Koursk, préparant le terrain pour l'opération Rumyantsev, l'attaque soviétique sur Kharkov, lancée le 3 août. Les Allemands ont été contraints une fois de plus de redéployer leurs divisions mécanisées les plus aptes au combat pour contenir cette menace plus immédiate, que les Soviétiques ont exploitée en lançant une offensive réussie dans la région du Donets le 13 août, déployant 1 053 000 hommes[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Frieser et al. 2007, p. 339.
  2. a b c d e et f Frieser et al. 2007, p. 342.
  3. Frieser et al. 2007, p. 338.
  4. Frieser et al. 2007, p. 341–342.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Karl-Heinz Frieser, Klaus Schmider, Klaus Schönherr, Gerhard Schreiber, Ungváry et Wegner, Die Ostfront 1943/44 – Der Krieg im Osten und an den Nebenfronten, vol. VIII, München, Deutsche Verlags-Anstalt, (ISBN 978-3-421-06235-2)