Olivier Steiner

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Olivier Steiner, pseudonyme de Jérôme Léon, né le à Tarbes en France, est un écrivain, metteur en scène et producteur de radio.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jérôme Léon fut scolarisé au lycée Théophile-Gauthier de Tarbes, sa ville natale, et prit goût pendant ces trois années à la littérature et au théâtre[1]. Après un BAC scientifique, il commence des études de médecine à Toulouse, mais préfère se consacrer entièrement au théâtre. A 21 ans il s'installe à Paris où il intègre le Cours Florent, pendant 3 ans.

C'est là qu'il change de nom, devenant « Olivier Steiner », en référence à Aurélia Steiner de Marguerite Duras[1] et à Marion Steiner du Dernier métro de François Truffaut. Il est comédien pendant de nombreuses années puis il décide en 2010 de se consacrer entièrement à la littérature et à l'écriture. Il devient par ailleurs producteur de documentaires et de fictions pour France Culture[1],[2], où il signe notamment un essai radiophonique sur la notion de « désir », avec les voix de Fanny Ardant, Patrice Chéreau, Christophe Pellet, Mireille Perrier, Gilles Deleuze, Orelsan, Marguerite Duras, Philippe Nassif et Hervé Guibert. Puis Lola Valérie Stein, un documentaire sonore littéraire sur Le ravissement de Lol V. Stein, roman de Marguerite Duras, avec les voix de Christine Angot et Patrice Chéreau.

Il publie en aux éditions Gallimard dans la Collection Blanche son premier roman, Bohème[1], pour lequel il reçoit le prix Rive Gauche à Paris avant de publier avec La Vie privée en 2014[3], toujours chez Gallimard, collection L'Arpenteur. Il s'agit d'un texte extrême sur l'idée d'abandon et des rapports entre la mort et le sexe dans ce qu'il a de plus cru.

Il publie un nouveau roman en 2016, La Main de Tristan, qui est un récit intime entre l'auteur et le metteur en scène Patrice Chéreau. Cet ouvrage, refusé par de nombreux éditeurs et par une partie de la famille de Chéreau, mort en 2013, ne contient le nom de celui-ci ni sur la première page de couverture, ni sur la dernière. La Main de Tristan est également sélectionné pour le Prix Wepler[4].

De 2015 à 2023, il tient un journal en ligne sur le site culturel Diacritik.

En 2017, il conçoit en duo avec le plasticien Emmanuel Lagarrigue Not Electronic City d'après Falk Richter, une installation d'art contemporain présentée au Palais de Tokyo et à la Friche Belle de Mai.

En 2021 il publie avec l’artiste plasticienne Anne Gorouben, auteure de 36 portraits dessinés de Marilyn Monroe, Le ravissement de Marilyn Monroe aux Editions Métropolis[5].

En 2022, il écrit avec Isabelle Adjani un monologue de théâtre, Le vertige Marilyn[6], que l'actrice jouera pendant deux ans, du Théâtre de l'Atelier à la Salle Pleyel, de Venise (Théâtre Goldoni) à New-York en octobre 2023 (FIAF).

En 2024, il publie Guillaume aux Éditions Labyrinthes, un texte inclassable qu'il aura mis sept ans à écrire et qui interroge le suicide d'un proche, mais surtout le deuil si particulier d'après suicide : « Le suicide est omniprésent dans ma vie : une amie de jeunesse, une grand-mère, un oncle, une amie de cinéma, un compagnon d'errance et ce dernier garçon, étrangement inoubliable, Guillaume. Le suicide est une mort radioactive.»

Engagement politique[modifier | modifier le code]

En 2017, à l'occasion de l'élection présidentielle française, il cosigne une tribune dans Médiapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[7]. C'est l'unique manifestation de ses convictions.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Spectacles[modifier | modifier le code]

2017 : Not Electronic City d'après Falk Richter, conception et adaptation de Emmanuel Lagarrigue et Olivier Steiner, Palais de Tokyo, Friche Belle de Mai.

2022 : Le vertige Marilyn de Olivier Steiner, conception et adaptation de Emmanuel Lagarrigue et Olivier Steiner, Maison de la Poésie, Théâtre de l'Atelier, Teatro Goldoni de Venise...

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Guillaume Béars, « Olivier Steiner, l'homme qui voulait aller voir ailleurs », sur La Dépêche, (consulté le ).
  2. « L'entretien d'Olivier Steiner avec Babelio : Bohème », sur Babelio (consulté le ).
  3. Arnaud Genon, « La vie privée, Olivier Steiner », sur La Cause littéraire, (consulté le ).
  4. Laurent Nunez, « Un ouvrage intime sur Chéreau... sans Chéreau... », sur Marianne, (consulté le ).
  5. Véronique Bergen, « Anne Gorouben, Olivier Steiner : Marilyn, zones de vertige (Le Ravissement de Marilyn Monroe) », sur DIACRITIK, (consulté le )
  6. « “Le Vertige Marilyn” avec Isabelle Adjani », sur France Inter, (consulté le )
  7. « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon », sur Médiapart, .
  8. « Olivier Steiner : un feu d'artifice de Bohème », sur BSC News, (consulté le ).
  9. Véronique Haudebourg, « Bohême d’Olivier Steiner ou l’art de parler d’amour à l’heure d’internet », sur France 3 Midi-Pyrénées, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]