Omaya Al-Jbara

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Omaya Al-Jbara
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès

Omaya Al-Jbara, née en 1974 à Al-Alam (district de Tikrit, province de Salah ad-Din) et morte le dans la même ville, est une combattante irakienne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Membre de la tribu sunnite des Jubouri, elle est la fille du cheik Najir Hussein Al-Jbara, tué en 2007. Deux de ses frères, engagés en politique et contre Al-Qaïda, sont aussi assassinés depuis 2007[1].

Elle s'engage en devenant conseillère du gouvernorat pour les affaires sociales. Elle organise des conférences sur les droits de l'homme, l'aide aux réfugiés ou la violence faite aux femmes. Après avoir brièvement étudié l'architecture dans sa jeunesse, elle obtient un diplôme en droit en 2011[1].

Résistance contre Daech[modifier | modifier le code]

En juin 2014, lorsque le groupe Daech attaque sa ville, elle prend les armes et commande la résistance contre les agresseurs[1],[2].

La résistance dure douze jours, s'achevant avec la mort d'Omaya Al-Jbara, tuée par la balle d'un sniper[1],[2].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Après sa mort, elle a reçu le titre honorifique de «cheikha», chef de clan, par le Bureau irakien des affaires tribales, un titre qui n'avait jusqu'alors jamais été attribué à une femme.

Le quotidien Le Monde l'a désignée comme «Femme de l'année 2014»[1].

En 2017, le chanteur Babx lui rend hommage à travers une œuvre en 3 actes, accompagné par Archie Shepp et Dorothée Munyaneza[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f «Une Irakienne contre Daech» sur Le Monde,
  2. a et b «How ISIS Wages a Brutal and Hideous War on Women» sur le site du Fiscal Times, (en)
  3. Matthieu Conquet, « BabX et ses Ascensions », sur France Culture, (consulté le )