Pécoraïte

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Pécoraïte
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Pécoraïte
Pécoraïte dans une roche ultramafique.
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H4Ni3O9Si2 (Ni)3Si2O5(OH)4
Identification
Masse formulaire[2] 380,2776 ± 0,0048 uma
H 1,06 %, Ni 46,3 %, O 37,87 %, Si 14,77 %,
Couleur vert, bleu-vert, jaune-vert
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais plaques recourbées, spirales, tubes, granulaire, massif
Classe cristalline et groupe d'espace prismatique
C 2/m
Clivage net à {001}
Habitus petites masses interstitielles
Échelle de Mohs 2,5 à 3,5
Éclat cireux, terreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,565
nβ = 1,565 - 1,603
nγ = 1,565 - 1,603
Biréfringence δ = 0,000 - 0,038, biaxial
Dispersion optique forte
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,084-3,47 (densité mesurée avec de l'eau incluse)
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La pécoraïte est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des phyllosilicates, de la famille des serpentines, de formule (Ni)3Si2O5(OH)4 avec des traces : Al;Fe;Mg;Ca;H2O.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par Faust, Fahey, Mason & Dwornik en 1969 ; dédiée au Dr William Thomas Pecora (1913-1972), directeur de l'USGS[3].

Topotype[modifier | modifier le code]

Gisement
Wolf Creek meteorite crater, Australie occidentale, Australie
Échantillons
Les échantillons types sont déposés au Musée national d'histoire naturelle des États-Unis, Washington D.C., États-Unis, no 128111.

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

  • Dimorphe de la népouite.
  • Fait partie du groupe des serpentines et plus précisément sur sous-groupe du chrysotile
Sous groupe du chrysotile
  • chrysotile Mg3Si2O5(OH)4 A2/m 2/m
  • pécoraïte Ni3Si2O5(OH)4 C 2/m 2/m

Clinochrysotile, orthochrysotile et parachrysotile ont été déclassés par l'IMA en 2006 et définis désormais comme des polytypes de la chrysotile[4],[5],[6].

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : = 5,26 Å, = 9,16 Å, = 14,7 Å ; Z = 4 ; V = 707,84 Å3
  • Densité calculée = 3,57 g cm−3

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gîtologie
Formée par altération des météorites Ni-Fe dans les conditions désertiques (Wolf Creek meteorite).
Le long des cisaillements des roches ultramafiques (Otway prospect, Australie occidentale).
dans les géodes de millérite (St. Louis, Missouri)
Minéraux associés
Maghémite, quartz, goethite, cassidyite, reevesite (Wolf Creek meteorite).
millérite, gaspéite, otwayite, nullaginite (Otway prospect, Australie occidentale).
millérite (St. Louis, Missouri).

Gisements[modifier | modifier le code]

  • Australie
Wolf Creek meteorite crater, Australie occidentale, (topotype)
  • Canada
Orford Nickel mine, St-Denis-de-Brompton, Le Val-Saint-François RCM, Estrie, Québec
  • États-Unis
Comté de St. Louis, Missouri
  • France
Mines de Roua, Gorges de Daluis, Puget-Théniers, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur [7]
  • Italie
Val Malenco, Valteline, Sondrio, Lombardie[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) American Mineralogist (1969): 54: 1740.
  4. Clinochrysotile
  5. Orthochrysotile
  6. Parachrysotile
  7. Mineral. Rec. 32:312
  8. Lapis, 19 (10), 15-21+86.

Liens externes[modifier | modifier le code]