Paroisse Saint-Sulpice

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Paroisse Saint-Sulpice
Informations générales
Pays France
Église Catholique romaine
Rite liturgique Romain
Type de juridiction Paroisse
Affiliation Église catholique en France
Province ecclésiastique Paris
Siège Paris
Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel Mgr Ulrich
Langue(s) liturgique(s) Français
Calendrier Grégorien
Territoire Paris
Site web www.paroissesaintsulpice.parisVoir et modifier les données sur Wikidata

La paroisse Saint-Sulpice est l'une des 106[1] paroisses catholiques de l'archidiocèse de Paris, située dans le quartier de l'Odéon, dans le 6e arrondissement de Paris, ayant pour église paroissiale l'église Saint-Sulpice.

La figure marquante de la paroisse est Jean-Jacques Olier (1608-1657) qui y réforma le clergé de France en y fondant la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, plus connue sous le nom de “Sulpiciens” chargée de créer des séminaires, de former et d'instruire les prêtres.

Historique[modifier | modifier le code]

Avant 1642[modifier | modifier le code]

Le bourg Saint-Germain autour de l'église Saint-Sulpice vers 1550 (plan de Truschet et Hoyau).

À l'origine, la paroisse de Saint-Sulpice était confondue avec le domaine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 1159, le pape Adrien IV a donné aux abbés de Saint-Germain-des-Prés la pleine juridiction spirituelle et temporelle des églises situées sur le domaine de l'abbaye, à l'époque les chapelles Saint-Pierre et Saint-Martin-des-Orges et l'oratoire Saint-Jean-Baptiste. C'est à partir de cette date que les abbés vont organiser la paroisse de Saint-Sulpice. Ils ont nommé les curés hors de la tutelle de l'évêque.

Après 1642[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Olier, curé de Saint-Sulpice, initiateur de la reconstruction de l'église, fondateur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice et du séminaire éponyme.

En juin 1642, le curé de Saint-Sulpice, Julien de Fiesque, échange avec Jean-Jacques Olier (1608-1657) sa cure contre le prieuré de Clisson.

Au milieu du XVIIe siècle, la paroisse Saint-Sulpice est « le plus grand espace paroissial de Paris coïncidant avec le faubourg Saint-Germain, une abbaye, des séminaires, des couvents nouveaux, masculins, féminins, deux noviciats de grands ordres; une confrérie prestigieuse, une dynamique hors le royaume, en Nouvelle France, et enfin pour terminer une grande église comme une seconde cathédrale ! »[2]

Construction d'une nouvelle église plus grande[modifier | modifier le code]

Les travaux de la nouvelle église commandés par Olier et son ministère ont profondément changé la paroisse.

Installation des Sulpiciens[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Olier, installait dans sa paroisse une communauté religieuse fondée quelques mois plus tôt () dans le village de Vaugirard[3].

Cette communauté vivant à la cure et son séminaire, construit en 1650, fut à l'origine d'une société de prêtres, la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (aussi appelée “sulpiciens”) : de nombreux prêtres de cette Compagnie vivent en communauté autour du curé de la paroisse. Le Séminaire de Saint-Sulpice était sur l'actuelle Place Saint-Sulpice jusqu'à ce que Napoléon Bonaparte ordonne sa démolition en 1800.

La paroisse joue alors le rôle de « paroisse-pilote », libre d'appliquer les directives issues du Concile de Trente.

Écoles de charité, écoles paroissiales[modifier | modifier le code]

Document Etat present des bonnes oeuvres & Ecoles charitables de la Paroisse de Saint Sulpice, du premier Decembre 1699 mentionnant toutes les écoles paroissiales en 1699

La paroisse Saint-Sulpice est composés d'aristocraties du faubourg Saint-Germain mais aussi de quantités de pauvres gens.

En 1687, le curé Claude Bottu de la Barmondière fit savoir à saint Jean-Baptiste de La Salle son désir de voir ses frères enseignants à la direction des écoles de charité de la paroisse. Celui-ci vient avec deux Frères de Reims, ils arrivèrent le [4]. Cette implantation modela profondément l'expérience de la jeune communauté des Frères des écoles chrétiennes.

Les curés successifs firent aussi appel à d'autres congrégations enseignantes pour les écoles des filles, les écoles n'étant alors pas mixtes (voir document ci-contre).

Sous le ministère pastoral de Joachim Trotti de La Chétardie, les petites écoles de garçons et de filles auraient été portées sous son administration au nombre de 28[5].

Les maîtres des petites écoles parisiennes (payantes) ont tenté de nombreux procès, dont saint Jean-Baptiste de La Salle n'a pas été exempté.

Dans une lettre datée du à Saint-Cyr, Madame de Maintenon recommande au premier président de Paris, Harlay, de venir au secours du curé de Saint-Sulpice, en faveur des « escolles charitables de la paroisse Saint-Sulpice [et contre] les maistres et maistresses d'escolle qui les troublent quelquefois, et, quoique jusques icy ils aient toujours perdu tous les procès qu'ils ont intentés, ils y reviennent souvent… »[5]

À la Révolution[modifier | modifier le code]

Paroisses de Paris en 1790 Le curé de 1788, l'abbé Antoine Xavier Mayneaud de Pancemont[6] refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé[7].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La Mairie du 6e arrondissement est implantée en 1848 sur le côté ouest de la place face à l'église.

Portrait de Charles Collin (1796-1851) - Mr Ch. Collin. Curé de la paroisse St Sulpice (à Paris)", lith. de C. Belhomme, 1847 (à Paris)

La paroisse actuelle[modifier | modifier le code]

Organisation de la paroisse[modifier | modifier le code]

Curés[modifier | modifier le code]

[...]

  • depuis 2020 : Henri de La Hougue

Lieu de culte[modifier | modifier le code]

La paroisse est composée d'un seul clocher : l'église Saint-Sulpice de Paris.

Hagiotoponymie de la paroisse[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Paroisses - Diocèse de Paris », sur Diocèse de Paris (consulté le )
  2. Histoire du diocèse de Paris, tome I, Coll. « Histoire des diocèses de France » sous la direction de Bernard Plongeron, Edition Beauchesne, Paris, 1987, p.258.
  3. Philippe Molac, Histoire d'un dynamisme apostolique : La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, éditions du Cerf, Paris 2008, p. 24-25. Voir aussi : Paul Renaudin, Jean-Jacques Olier, éd. Albin Michel, Paris 1943, p. 24 et Boisard, La compagnie de Saint Sulpice: Trois siècles d'histoire (sans date), tome I, p. 15.
  4. Armand Ravelet, Le Bienheureux Jean-Baptiste de la Salle, Fondateur de l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure générale des Frères, , 4e éd. (lire en ligne), p. 122.
  5. a et b Jacques Baudet, « Joachim de la Chétardie (1636-1714) Curé de Saint-Sulpice », Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente, no 1, janvier-février-mars 1988 [lire en ligne].
  6. Debure, gendre de feu d'Houry, Almanach Royal pour l'année 1789, Paris, Imp. Veuve d'Houry, s. d., p. 104. En ligne sur Gallica
  7. M*** (Abbé Clément Bossard), Histoire du serment à Paris, suivi de la liste de ceux qui ne l'ont pas prêté,..., Paris, Chez tous les marchands de nouveautés, 1791, 215 p. En ligne sur Google books.
  8. Jean-Jacques Olier, Règlements de la Communauté de MM. les prêtres desservant la paroisse de Saint-Sulpice à Paris, p. 313, 1772 [lire en ligne].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]