Paul Auster

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Paul Auster, né le à Newark (New Jersey) et mort le à Brooklyn (New York), est un romancier, scénariste et réalisateur américain.

Une partie de son œuvre évoque la ville de New York, notamment le quartier de Brooklyn où il vit. D'abord traducteur de poètes français, il écrit des poèmes avant de se tourner vers le roman et, à partir des années 1990, de réaliser aussi quelques films.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les parents de Paul Benjamin Auster, juifs, sont nés aux États-Unis, d'une famille venue d'Europe centrale. Très tôt au contact des livres par l'intermédiaire de la bibliothèque d'un oncle traducteur, Paul Auster commence à écrire à l'âge de douze ans, peu avant de pratiquer le baseball, thème présent dans nombre de ses romans. De 1965 à 1967, il est étudiant à l'université Columbia (littératures française, italienne et anglaise). Il commence à traduire des auteurs français (Jacques Dupin et André du Bouchet) et découvre Paris. Il y retourne en 1967 après avoir échappé à la guerre du Viêt Nam, veut faire du cinéma, mais renonce face à la difficulté du concours d'entrée à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC)[1]. Il écrit des scénarios pour des films muets qui ne se concrétiseront pas, mais qui serviront plus tard dans Le Livre des illusions.

Commence alors une dizaine d'années de difficultés[1]. Paul Auster écrit des articles pour des revues, écrit les premières versions du Voyage d'Anna Blume et de Moon Palace, travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Stéphane Mallarmé, Jean-Paul Sartre, Georges Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte.

En 1979, alors qu'il vient de divorcer et a tenté en vain de faire publier, sous le pseudonyme de « Paul Benjamin », un roman policier intitulé Fausse Balle, la mort de son père lui apporte un petit héritage qui le remet à flot et qui lui inspire L'Invention de la solitude. L'Art de la faim est publié en 1982, en 1985 c'est un recueil en prose, Espaces blancs, suivi bientôt de Effigies et Murales en 1987, Fragments du froid et Dans la tourmente en 1988 et Disparitions en 1993.

Paul Auster commence enfin à être reconnu comme un écrivain majeur. De 1986 (sortie de Cité de verre) à 1994 (Mr Vertigo), il publie des romans majeurs comme Moon Palace et Léviathan. Il revient alors au cinéma, en adaptant avec le réalisateur Wayne Wang sa nouvelle Le Noël d'Auggie Wren. Smoke et Brooklyn Boogie sortent en salle en 1995. Paul Auster réalise lui-même Lulu on the Bridge (1997) qui est mal accueilli par la critique.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Paul Auster est marié, puis séparé de l'écrivaine Lydia Davis, dont il a eu un fils, le photographe Daniel Auster. Ce dernier est mort le d'overdose à l'héroïne, après avoir été accusé d'homicide involontaire à la suite du décès de sa fille de dix mois par intoxication à l'héroïne.

Il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt. Ils ont une fille, la chanteuse Sophie Auster.

Mort[modifier | modifier le code]

En 2023, la femme de Paul Auster annonce qu'il souffre d'un cancer du poumon : Baumgartner devrait être son dernier roman[2],[3],[4]. Il meurt le , à l'âge de 77 ans[5], à son domicile de Brooklyn (New York)[6],[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Œuvre de Paul Auster.

Trilogie new-yorkaise[modifier | modifier le code]

  1. Cité de verre ((en) City of Glass, 1985)
  2. Revenants ((en) Ghosts, 1986)
  3. La Chambre dérobée ((en) The Locked Room, 1986)

Romans indépendants[modifier | modifier le code]

Nouvelle[modifier | modifier le code]

Essais, mémoires, autobiographies, correspondance[modifier | modifier le code]

Scénario[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 2000 : Laurel et Hardy vont au paradis

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Unearth, trad. partielle de Philippe Denis, ill. de Jean-Paul Riopelle, Maeght Éditeur, coll. « Argile », 1980.
  • Espaces blancs, trad. de Françoise de Laroque, éditions Unes, 1985, rééd. 2016.
  • Murales, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1987.
  • Effigies, trad. d'Emmanuel Hocquard, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1987.
  • Fragments du froid, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1988.
  • Dans la tourmente, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1988.
  • Disparitions, trad. de Danièle Robert, préface de Jacques Dupin, ill. de Maurice Rey, coédition éditions Unes/Actes Sud, 1993 ; coll. « Babel », no 870, 2008, 2021.

Autres[modifier | modifier le code]

  • Je pensais que mon père était Dieu, anthologie d'histoires racontées pour le National Story Project et l'émission de radio intitulée Weekend All Things Considered sur WNYC (2002).
  • Histoire de ma machine à écrire, (2003)
  • Dans le scriptorium, album illustré, texte intégral, L'Autre Regard, 2020

Filmographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Paul Auster : "Je suis débutant chaque fois que je commence un livre" », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « États-Unis : L’épouse de Paul Auster annonce que l’écrivain souffre d’un cancer », 20 minutes,‎ (lire en ligne).
  3. (en-GB) Nicholas Wroe, « This might be the last thing I ever write: Paul Auster on cancer, connection and the fallacy of closure », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b « « Baumgartner » : Paul Auster, haut en douleur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « US novelist Paul Auster dies aged 77 », sur Times of Malta, (consulté le )
  6. (en-US) Alex Williams, « Paul Auster, Prolific Author and Brooklyn Literary Star, Dies at 77 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le grand écrivain américain Paul Auster, auteur de « Moon Palace » et « Léviathan », est mort à 77 ans », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Victor De Sepausy, « Burning Boy - Vie et oeuvre de Stephen Crane, prochain roman de Paul Auster », sur ActuaLitté.com, (consulté le ).
  9. « « Burning Boy », de Paul Auster : vies et mort du météorite Stephen Crane », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « « Pays de sang » : ces armes qui blessent Paul Auster et tuent chaque jour aux Etats-Unis », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Docteurs honoris causa sur proposition des autorités de l'ULiège », sur www.uliege.be (consulté le ).
  12. « Paul Auster décoré par la France à New York », site de France 3.
  13. « Paul Auster décoré par Bertrand Delanoë », site de L'Express, 11 juin 2010.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Chareyre-Méjan et Guillaume Pigeard de Gurbert, « Ce que Paul Auster n’a jamais dit. Une logique du quelconque », dans L’Œuvre de Paul Auster. Approches et lectures plurielles (Actes du colloque « Paul Auster » à Aix-en-Provence), Actes Sud, Arles, 1995, pp. 176-184
  • Gérard de Cortanze, Le New York de Paul Auster, Les Éditions du Chêne-Hachette Livre, 1996, (ISBN 978-2-7024-8874-4)
  • Paul Auster et Gérard de Cortanze, La Solitude du labyrinthe, Actes Sud, 1999, (ISBN 978-2-7427-1032-4)
  • François Gavillon, Paul Auster, gravité et légèreté de l'écriture, Presses universitaires de Rennes, 2000
  • (de) Steffen Sielaff, Die postmoderne Odyssee. Raum und Subjekt in den Romanen von Paul Auster, Univ. Diss., Berlin 2004
  • (en) Carsten Springer, Crises. The works of Paul Auster. Lang, Frankfurt am Main u.a. 2001, (ISBN 978-3-631-37487-0)
  • (es) Eduardo Urbina, La ficción que no cesa: Paul Auster y Cervantes, Vigo: Editorial Academia del Hispanismo, 2007
  • (en) Auteurs variés, Special edition on Paul Auster, Critique, printemps 1998, 39(3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]