Paul Manauthon

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Paul Manauthon
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Paul Manauthon, dit « le Landais », né le à Peyrehorade et mort pour la France le à La Rochelle, est un résistant français principalement actif entre 1940 et 1943 dans les Landes et en Charente inférieure.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Manauthon[a] naît le à Peyrehorade, dans les Landes. Il est le fils de Jean Manauthon, ouvrier minotier et de Marie Puyaréna, blanchisseuse, et a un frère, Auguste[b]. Après avoir été champion de cyclisme, il s’installe comme charpentier dans sa ville natale et y milite pour le parti communiste français pendant l’entre-deux-guerres. Il épouse Thérèse Larraburu le [1],[2].

Il est mobilisé en et est fait prisonnier, mais parvient à s’échapper du train qui le mène en Allemagne. Le , il organise une évasion collective de militants internés dans le camp de Gurs, dans les Basses-Pyrénées. La tentative échoue, mais une dizaine de prisonniers parviennent à s’évader. Dès 1941, il entre dans la résistance : il effectue des graffitis, des sabotages, aide au passage de juifs en zone libre et à l’accueil de réfractaires au service du travail obligatoire[2]. Il est nommé responsable de la résistance communiste dans les Landes et y organise le Front national. Il échappe à une tentative d’arrestation à Peyrehorade le , mais Thérèse est capturée et emprisonnée à Bayonne puis au fort du Hâ, à Bordeaux[1],[3].

Il entre alors de la clandestinité et devient responsable départemental des francs-tireurs et partisans (FTP) de Charente inférieure puis responsable interrégional pour la Charente inférieure et la Charente. Il échappe à une deuxième tentative d’arrestation le à L'Isle-d'Espagnac en Charente. Il quitte alors le département pour la Charente inférieure, où il devient chef d’État major départemental des FTP. Entre et , il organise une attaque contre le bureau de recrutement de la légion des volontaires français contre le bolchevisme, un incendie de carburant à La Rochelle et un sabotage de ligne de chemin de fer à Aytré[1].

Le , lors d’une réunion avec deux autres membres des FTP, Émile-Louis Tixier et Jean Matifas, au no 187 avenue Jean-Guiton à La Rochelle, les polices françaises et allemandes encerclent le pâté de maison. Pendant l’échange de tir, un officier de la Gestapo est tué, un policier français est blessé, Tixier et Matifas[c] sont arrêtés et Manauthon est mortellement touché par une rafale de mitraillette. Il meurt à l’hôpital de La Rochelle le lendemain à 30 ans[1].

Début , il est reconnu « mort pour la France » par les autorités militaires. Une plaque en son honneur et en celui de Tixier est présente au no 187 rue Jean-Guiton[1] et son nom est présent sur la monument aux morts de Peyrehorade[2]. Une rue porte son nom à Peyrehorade[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L’historien René Terisse le nomme Jean-Baptiste.
  2. Il rentre aussi dans la résistance dans les Landes, en tant que responsable régional du parti communiste français.
  3. Tixier est transféré à Poitiers, condamné à mort et exécuté le et Matifas est deporté à Dachau, mais rentre après la guerre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jean-Pierre Besse, Manauthon Paul, dit le Landais, Le Maitron, (lire en ligne).
  2. a b et c Paul Manauthon alias « Le Landais », Centre pédagogique de la résistance et de la déportation des Landes (lire en ligne).
  3. « Paul Manauthon », sur Mémoires et espoirs de la résistance.
  4. « Rue Paul Manauthon, Peyrehorade », sur data.gouv.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]