Philippe Boucaud
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Philippe Boucaud, né le à Bourg-la-Reine (France)[1], est un expert français spécialisé dans les étains anciens et les antiquités de haute époque.
Biographie[modifier | modifier le code]
Représentant la quatrième génération d’une famille d’antiquaires, il est le fils de Charles Boucaud[2], pionnier en matière de techniques d’identification et de classification. Il a exercé à la fois comme antiquaire (notamment à Paris, 25 rue du Bac) et comme expert international[3], tant auprès des grands musées que des commissaires-priseurs[4].
Formation et responsabilités professionnelles[modifier | modifier le code]
Après avoir suivi l’enseignement de l’École Technique Supérieure du Laboratoire et préparé une licence d'anglais en Sorbonne, il est élève de l’École du Louvre. Employé et acheteur chez « Étienne Boucaud antiquités » de 1959 à 1968, puis auprès de la société « Charles et Philippe Boucaud – Antiquités » à partir de 1968, il devient gérant de la société dès 1972 et en a cédé la gérance à son fils aîné, Jean-Christophe Boucaud.
Ancien membre du Syndicat National des Antiquaires, il est membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés de 1975 à 1989 et président pour la région Paris-Ile-de-France de 1980 à 1988. Depuis 1989 il est membre du Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d'Art.
Il est président du Carré Rive Gauche de 1983 à 1988. À ce titre, il reçoit la Médaille de vermeil de la Ville de Paris.
Il est membre correspondant de la Pewter Society de Londres et du Pewter Collectors Club of America aux États-Unis.
Recherche et enseignement[modifier | modifier le code]
Philippe Boucaud a fait partie avec Bernard Deloche d’une unité de recherche de l’université Lyon 3 associée au CNRS de 1987 à 1989 (Centre d’étude des systèmes), puis, de 1990 à 2003, du LAMPAS (Laboratoire d’analyse morphologique des productions d’art par la statistique).
Par ses recherches d’archives et sa collecte systématique des poinçons des maîtres potiers d’étain, il a élargi considérablement la connaissance de cet art trop souvent méconnu, grâce à ses « recherches minutieuses dans les collections européennes et américaines, publiques et privées »[5]. Il a très largement contribué à la découverte des étains étrangers, particulièrement européens[6].
Il fut chargé de conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers, à l'École Nationale du Patrimoine ainsi qu’à l'École du Louvre, et professeur à l'Institut d'études supérieures des arts (IESA).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Ouvrages[modifier | modifier le code]
- 250 Poinçons d'étain - Faux, copies, imitations, trucages, chez l'auteur, Paris, 1970.
- Les Étains, des origines au début du XIXe siècle, en collaboration avec Claude Frégnac, Office du Livre, Fribourg, 1978.
- « L'Orfèvrerie d'étain », in Orfèvrerie française de Véronique Alemany-Dessaint, Baschet et Cie, Paris, 1988.
- Le Luminaire d'argent en France (1672-1791), pour une politique du classement, en collaboration avec Bernard Deloche, Ministère de la Culture et Université Jean Moulin (Lyon 3), 1988.
- « Étains et potiers d'étain d'Étampes », in Catalogue du Salon des Antiquaires d'Étampes, 1988.
- « Les étains sedanais », in Les Trésors de la principauté de Sedan, catalogue de l'exposition, Sedan, 1992.
- Étains et maîtres potiers d'étain, Paris 1643-1791, en collaboration avec Michel Schonn, préface de Catherine Arminjon, chez les auteurs, Paris, 2013.
- Bernard Deloche : L'art des bossetiers lyonnais (XVIIe-XIXe s.), 96 p., préface de Philippe Boucaud - Aléas, Lyon, 1996.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jacques Lafitte, Stephen Taylor, Who's Who in France, J. Lafitte., 2003, p. 316
- Charles Boucaud, Les Pichets d’étain, mesures à vin de l’ancienne France, préface de Georges Henri Rivière, Paris, 1959. Cet ouvrage se proposait de traiter les pichets d’étain comme une flore et d’en établir la première cartographie.
- Il est assesseur près la commission de conciliation et d'expertise douanière depuis 1980.
- Inscrit sur leur liste à partir de 1970.
- Bulletin des bibliothèques de France no 1, 1979.
- Revue d’histoire de la pharmacie, 1978, vol. 66, no 238, p. 209