Pierre Herman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Herman
Fonctions
Député français

(4 ans, 8 mois et 21 jours)
Élection 30 juin 1968
Circonscription 8e du Nord
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Jean Delvainquière
Successeur Léonce Clérambeaux

(4 ans, 3 mois et 27 jours)
Élection 25 novembre 1962
Circonscription 8e du Nord
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur André Diligent
Successeur Jean Delvainquière
Maire de Wasquehal

(9 ans et 10 jours)
Prédécesseur Victor Honoré
Successeur Gérard Vignoble
Biographie
Nom de naissance Pierre François Herman
Date de naissance
Lieu de naissance Roubaix
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Berck-sur-Mer
Sépulture Cimetière de Berck-sur-Mer
Nationalité Française
Parti politique UDR
Père Charles Herman
Mère Hélène Prudence Benieau
Conjoint Blanche Léonie Devoldere
Entourage Victor Provo
Serge Charles
André Diligent
Profession Cadre d'entreprise
Religion Catholicisme

Signature de Pierre Herman

Pierre Herman
Maires de Wasquehal

Pierre Herman est un homme politique français, né à Roubaix le et mort le à Berck-sur-Mer[1], est un résistant, syndicaliste et homme politique français.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans le département des Vosges, participe alors à des opérations de sabotage et est déporté. Impliqué dans la politique locale, ainsi que dans les syndicats et les associations syndicales, il entre en 1959 au conseil municipal de Roubaix comme adjoint au maire du socialiste Victor Provo. Il est député du Nord de 1962 à 1973 puis maire de Wasquehal de 1968 à 1977.

Il s’investit avec Serge Charles, maire de Marcq-en-Barœul et fonde en 1975 le S.I.V.O.M, regroupant les communes de Wasquehal, Marcq-en-Barœul et Mouvaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père, Charles Herman, originaire de Gand est plafonneur sur Roubaix et sa mère, Hélène Prudence Benieau est ourdisseuse. Après avoir terminé l'école, il a étudié les industries nationales et Supérieure des Arts textiles dans sa ville natale. Il se marie à Blanche Léonie Devoldere (1903-1989), le à Saint-André-lez-Lille[2]. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et à la suite de l'occupation de la France par la Wehrmacht dans la zone occupée, il est mobilisé dans le département des Vosges en 1939. Il participe alors à des opérations de sabotage. Il est déporté et, en , il est libéré. Après des études à l’ENSAIT, il est employé aux établissements Pennel et Flipo, un fabricant de plastique sur Roubaix de 1952 à 1962, où il avait commencé peu de temps avant la guerre, il est chef d’atelier puis cadre. En même temps, il est devenu impliqué dans la politique locale, ainsi que dans les syndicats et les associations syndicales. En 1959, il entre au conseil municipal de Roubaix comme adjoint au maire du socialiste Victor Provo.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Campagne législatives de 1962[modifier | modifier le code]

Il est candidat aux élections législatives, au scrutin de 1962. À la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle, consécutive à l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou. Pierre Herman mène campagne contre l’une des grandes figures de la démocratie chrétienne en France, André Diligent, député Mouvement républicain populaire sortant. La Huitième circonscription du Nord, dans laquelle il se présente, regroupe les cantons de Roubaix-Nord et Ouest. Il est secondé par Michel Willot, son suppléant implanté à Wasquehal. Au cours de ce mandat, il dépose quatre propositions de loi visant à améliorer le calcul des pensions de vieillesse, à permettre aux femmes assurées sociales de bénéficier de la retraite normale dès l’âge de 60 ans, à amender le Code civil en matière de déclarations de naissance et à assurer le maintien des prestations d’assurance maladie aux veuves n’exerçant aucune activité professionnelle. Pierre Herman est candidat au renouvellement de son mandat, à l’occasion du scrutin législatif du printemps 1967. Arrivé en tête du premier tour, il est battu au second tour Jean Delvainquière. Au cours des élections anticipées en 1968 il retrouve son siège.

Élection à la mairie de Wasquehal[modifier | modifier le code]

Élu maire de Wasquehal en 1968 à la suite du décès du maire Victor Honoré. Il lance pendant son mandat, un vaste programme d'immeuble collectifs mais pour certains habitants, commence alors la disparition du Wasquehal historique. En 1974, il lance la rénovation de la ville qui est faite par l'architecte tourquennois Jean Willerval[3], architecte, professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris, membre de l'académie française d'architecture. Il est réélu lors des élections municipales de 1971.

Conseiller régional[modifier | modifier le code]

Il est conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais à partir de 1973, il s’investit avec Serge Charles, député-maire de Marcq-en-Barœul et fonde en 1975 le S.I.V.O.M. Centre Métropole, structure inter communale regroupant les communes de Marcq-en-Barœul, Wasquehal et Mouvaux. Il est ainsi conseiller de la communauté urbaine de Lille.

Il donne une réelle impulsion au S.I.V.OM., en créant notamment un centre de cure médicale pour personnes âgées handicapées, ainsi qu’un institut médico-éducatif pour les jeunes (I.M.E. le Mesnil de la Beuvrecque qui n'ouvrira qu'en 1980).

Élection municipale de 1977[modifier | modifier le code]

Il se représente aux Élections municipales françaises de 1977 sous la liste d'Union pour la gestion et la défense des intérêts de Wasquehal. Il a comme opposant, Gérard Vignoble, jeune militant de la section socialiste du Nord qui se présente avec la liste d'Union de la gauche, alliance électorale conclue entre le Parti socialiste (PS), le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) et le Parti communiste français (PCF)[4].

Dans son programme, Pierre Herman veut faire raser les maisons tout autour de la mairie pour bâtir de grands ensembles comme à Mons-en-Barœul. Gérard Vignoble, qui habite dans une tour dans le quartier du Pavé de Lille, sent que ça ne colle pas avec les attentes de la population[4].

Malgré ses initiatives en faveur des personnes âgées et handicapées, Pierre Herman perd les élections au profit de Gérard Vignoble. Cet échec serait la conséquence de sa politique immobilière, de la requalification du centre-ville et de l'installation de l'usine d’incinération construite en 1975[5].

Retrait de la vie politique[modifier | modifier le code]

Il s’installe à Berck-sur-Mer, dans le département de Pas-de-Calais. À sa disparition le , les témoignages affluent de ses amis politiques ou de ses adversaires, pour regretter unanimement cette forte personnalité du Nord, sous-officier de réserve, dévoué aux autres, et dont l’action fut toute en droiture et en courtoisie.

Actions à la mairie de Wasquehal[modifier | modifier le code]

Sous les deux mandats de Pierre Herman, se sont créées différentes infrastructures et associations.

Lors de son premier mandat (1968-1971), création du collège Albert Calmette (1969), création de la Maison des jeunes et de la culture (1969) et création de la Zone d'activité de la Pilaterie (1970).

Lors de son deuxième mandat (1971-1977), création de l'école maternel Charles Perrault (1971), création de l'école Charles de Gaulle (1971), création d'une salle de cinéma le Capreau (1971)[6], création de l’école des Chiens guide d'aveugle de Wasquehal (1972), création de la piscine municipale (1972), rénovation de la ville et notamment le centre-ville (1972), création du parc Georges-Pompidou (1972), construction de l'usine d'incinération (1975), création du commissariat de police (1975), création du syndicat intercommunal (S.I.V.O.M.), centre Métropole, regroupant les communes de Marcq-en-Barœul, Wasquehal et Mouvaux (1975), aménagement du Port du Dragon et agrandissement de la route passant devant l'office du tourisme (1975), agrandissement du cimetière du Plomeux (1975), création de l'association des mutilés de Wasquehal (1975)[7] et création de la maison de cure médicale pour personnes âgées, connue sous le nom de Centre Hospitalier Intercommunal (1976).

Mandats[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

  • La salle des fêtes municipale de Wasquehal est nommée en son nom dans le quartier du Centre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « MatchID - Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. Acte de naissance de Pierre Herman (archivesdepartementales.lenord.fr)
  3. Construire des églises en France dans la seconde moitiédu XXe siècle (archives-ouvertes.fr)
  4. a et b « Gérard Vignoble, un «animal politique hors du commun» », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  5. « Pierre Herman, député gaulliste voué à l’action sociale », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  6. Bulletin officiel des annonces commerciales-1972 (books.google.fr)
  7. association des mutilés de Wasquehal (net1901.org)

Lien externe[modifier | modifier le code]