Pierre Joseph Meifrund

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Pierre Joseph Meifrund
Fonctions
Député aux États généraux de 1789
-
Maire de Toulon
Biographie
Naissance
Décès
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ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Conflit
signature de Pierre Joseph Meifrund
Signature

Pierre Joseph Meifrund[1], né le , à Toulon, et mort dans la même ville le , est un négociant, diplomate et homme politique français, qui prit part au soulèvement de Toulon durant la Révolution.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Joseph Meifrund (ou Meiffrun selon son acte de baptême) naît le 23 février 1723 à Toulon et est baptisé le lendemain à Sainte-Marie[2]. Il est le fils de Jean-Baptiste Meifrund, marchand-drapier à Toulon, et de son épouse, Thérèse Giraud.

Pierre Joseph Meifrund débute comme commis dans la maison de négoce « Dengallière » de Marseille et en devient le régisseur à Alger en 1757. Entretenant des relations d'affaires avec le dey et les notables locaux, il acquiert au moins neuf navires capturés par des corsaires barbaresques entre 1760 et 1774. Il devient également sur place l'agent de la Compagnie royale d'Afrique et chancelier du consulat en 1768, avec dérogation pour poursuivre ses affaires. Il exercera aussi celles de consul suppléant.

Rentré à Toulon, propriétaire et bourgeois, il devient conseiller du Conseil de la communauté en 1784, puis second consul de la ville de Toulon en 1788.

Le , Pierre Joseph Meifrund est élu député du tiers aux États généraux par la sénéchaussée de Toulon, au premier scrutin et au premier tour. À l'assemblée, il se fait peu remarquer.

Rentré dans ses foyers après la session, il devient maire de Toulon, prend part en cette qualité à la mise en place de la municipalité sectionnaire et à la rébellion de la ville contre le Convention nationale en . Il remplissait encore cette magistrature municipale « lorsque la municipalité et les administrateurs livrèrent, en 1793, cette ville aux Anglais ».

Le , à la suite de la reprise de Toulon par les troupes républicaines, il émigre et rejoint Carthagène, puis Alger sur invitation du dey. Il voit tous ses biens confisqués en tant qu'émigré, malgré l'intervention des autorités d'Alger. Il retourne à Carthagène après que son beau-frère, César-Philippe Vallière[3], ait été destitué de ses fonctions de consul général à Alger.

Il rentre en France en 1802 et obtient de se faire rayer de la liste des émigrés. Il meurt à Toulon le 17 mai 1814[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ou Meiffrun
  2. Acte de baptême de Pierre Joseph Meifrund, Registre des baptêmes, mariages, sépultures de la paroisse Sainte-Marie de Toulon (1723), cote 7 E 144/50, Archives départementales du Var, 82 p. (lire en ligne), p. 14
  3. Lui-même neveu du consul général Jean-Antoine Vallière
  4. Acte de décès de Pierre Joseph Meifrund, Registre des décès de la ville de Toulon (1814), cote 7E146/64, Archives départementales du Var, 485 p. (lire en ligne), p. 200

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Jacques Parés. Un Toulonnais à Alger au XVIIIe siècle : Pierre-Joseph Meifrund ( 1723-1814). Rieder. 1931
  • Anne Mezin. Les consuls de France au siècle des lumières (1715-1792). Peter Lang. 1998
  • Christian Windler. La diplomatie comme experience de l'autre: consuls francais au Maghreb (1700-1840). Droz. 2002
  • La révolte et le siège de Toulon, 1793. Le Musée. 1993
  • Chaillou Lucien. Un projet de négociations entre l'Espagne et la Régence d'Alger en 1776. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, n°23, 1977. pp. 225-232.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]