Pierre Vaillant

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Pierre Vaillant
Autoportrait présumé attribué à Pierre Vaillant.
Localisation inconnue, œuvre non référencée.
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Pierre Henri VaillantVoir et modifier les données sur Wikidata
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Pierre Vaillant, né à Paris le [1] et mort à Chartres (Eure-et-Loir) le , est un peintre et graveur français[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Henri Vaillant est l'un des deux fils de Charles Émile Vaillant, architecte du département d’Eure-et-Loir de 1878 à 1909, qui eut pour élève Raoul Brandon.

Il passe ses premières années à Chartres, où il revient souvent auprès des clochers de la cathédrale qui émerveillèrent son enfance. Il y réalise des vues de la ville : « L'Eure à Chartres », eau-forte, « Rue du Pont Saint-Hilaire », eau-forte de 1910, « Vieux lavoirs sur l'Eure », lithographie de 17,3 × 13,2 cm, conservée au musée des Beaux-Arts de Chartres[3].

Il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme et de Marcel Baschet. Il est également élève de Ferdinand Humbert[2].

Sorti de l'École, il découvre la Bretagne où il rencontre le peintre Charles Cottet et devient son ami et son disciple. Il retournera souvent dans ce pays d'adoption et plus précisément à Camaret qui lui inspire des toiles, et se fait connaître comme peintre de la région.

Il expose au Salon des artistes français de 1905 à 1913[2]. Le Baigneur au soleil remporte une mention, suivie deux ans plus tard d'une médaille. En 1909, il envoie ses fileuses dites Les Vieilles aux fuseaux. En 1912, il expose Autour du pardon, Sainte-Anne-la-Palud[4], conservée au musée des Beaux-Arts de Quimper. Les études de cette œuvre lui servent à composer plusieurs toiles représentants les acteurs de ce pardon breton.

En 1914, sa carrière est interrompue par la Première Guerre mondiale. Il effectue plusieurs campagnes au front dont une à Verdun, dont il réalisera plus tard des études à l'eau-forte acquises par le musée de l'Armée relatant la vie quotidienne du poilu. Blessé au front, il est gazé, ce qui altérera sa santé future et ne lui permettra plus ses longs séjours en Bretagne. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant et est décoré de la croix de guerre.

Il épouse en 1919 Élisabeth Froc, dont il aura quatre enfants.

En 1921, il expose Autour du pardon, Sainte-Anne-la-Palud au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Il y expose aussi un portrait de son épouse Élisabeth Froc, La Dame à l'écharpe. Pour ces deux toiles, la Société nationale des beaux-arts le nomme sociétaire[2], puis membre du Comité en 1930, en remplacement du peintre Jean-Louis Forain.

Raoul Brandon devant les guichets de l'hôtel des Postes de Chartres et les peintures murales de Pierre Vaillant.
L'architecte Raoul Brandon devant les guichets de l'hôtel des Postes de Chartres et les peintures murales de Pierre Vaillant.

De 1923 à 1928, il réalise la décoration de l’hôtel des Postes de Chartres[Note 1]. Ses toiles représentent des scènes de la moisson et de la vie quotidienne en Beauce, ainsi que plusieurs monuments du département d'Eure-et-Loir, dont les châteaux de Frazé et d'Anet. Ces œuvres sont détruites dans les années 1970. Un dessin de sa Paysanne et enfant de Sainte-Anne-la-Palud est conservé à Paris au musée national d'Art moderne[5].

Dans son atelier de Montparnasse, Pierre Vaillant produit une série de portraits et de nus remarquée par la critique. L'un d'eux lui vaut le prix Cottet en 1930. La même année, il est nommé professeur à l'Académie de la Grande-Chaumière à Paris en remplacement du peintre Lucien Simon. Pendant plusieurs années, il s'attache alors à l'instruction des jeunes artistes, dont Amrita Sher-Gil[6]. L'État lui achète son Portrait d'une femme russe[Note 2].

Il expose également au Salon des indépendants et au Salon des Tuileries[2].

Pierre Vaillant est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1937[2], et obtient la même année la plus haute récompense à l'Exposition universelle pour son tableau L'Enfant au rideau.

Pierre Vaillant est l'ami d'artistes comme Albert Besnard, René Prinet, Edmond Aman-Jean ou Maurice Denis[Note 3].

Il meurt à Chartres le .

Le contenu de son atelier est dispersé le à Paris à l'hôtel Drouot[7].

  • Œuvres de Pierre Vaillant
  • Le Mousse de Camaret (1905), localisation inconnue.
    Le Mousse de Camaret (1905), localisation inconnue.
  • Les Chanteurs de Saint-Pierre de Chartres (1920), localisation inconnue.
    Les Chanteurs de Saint-Pierre de Chartres (1920), localisation inconnue.
  • Le Baigneur au soleil, localisation inconnue[8].
    Le Baigneur au soleil, localisation inconnue[8].
  • Portrait d'une jeune Quimpéroise au bonnet, localisation inconnue.
    Portrait d'une jeune Quimpéroise au bonnet, localisation inconnue.
  • Port breton, localisation inconnue.
    Port breton, localisation inconnue.
  • Une petite Bretonne, localisation inconnue.
    Une petite Bretonne, localisation inconnue.
  • Paysan au chapeau tenant une gerbe de blé, localisation inconnue.
    Paysan au chapeau tenant une gerbe de blé, localisation inconnue.
  • Les Voiliers, localisation inconnue.
    Les Voiliers, localisation inconnue.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Une exposition de ses œuvres est organisée par Dominique Vaillant, sa petite-fille, les 12 et à la Bazoche-Gouet (Eure-et-Loir)[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Édifice labellisé XXe siècle, dont les façades et toitures sont inscrites en tant que monument historique le .
  2. ↑ Pour le musée du Luxembourg, localisation actuelle inconnue.
  3. ↑ Une de ses filles, Simone, est religieuse au carmel de Montmartre avec la fille de Maurice Denis, Marthe[réf. nécessaire].

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Archives de Paris en ligne, V4E 4681, vue 17/31, acte no 78.
  2. ↑ a b c d e et f (en) « Pierre Vaillant », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  3. ↑ Guy Briolet, Martine Dumortier, Françoise Lécuyer-Champagne, Jean-Pierre Pierre-Ivan, Maïté Vallès-Bled (préf. Martial Taugourdeau), L'Eure-et-Loir et les peintres, Chartres, Jean Legué, , 169 p. (ISBN 9782950074539), p. 52 et 159.
  4. ↑ Photographie de l'œuvre sur le site de la Réunion des musées nationaux.
  5. ↑ « Paysanne et enfant de Sainte-Anne la Palud » sur art.rmngp.fr.
  6. ↑ Biographie d'Amrita Sher-Gil sur awarewomenartists.com.
  7. ↑ Atelier Pierre Vaillant, , 6 p.
  8. ↑ Le musée des Beaux-Arts de Quimper conserve une gravure sur le même sujet (cf. [PDF] « Le Baigneur au soleil » sur collections.mbaq.fr).
  9. ↑ Obrecht Odile, « Les œuvres de Pierre Vaillant exposées », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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