Pierre de Conques
| Pierre de Conques | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Naissance | Montpellier | |||||||
| Décès | ||||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Évêque de Maguelone | ||||||||
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Pierre de Conques, ou Pèire de Concas en occitan, est né à Montpellier, nommé évêque de Maguelone en février 1249, mort à Maguelone le [1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Pierre de Conques est élu évêque de Maguelone à Lyon, en février 1249, en présence du pape Innocent IV qui a approuvé son élection. Il était auparavant sacristain de Maguelone. À peine élu, l'évêque se rend à Lyon au près du pape pour se plaindre de Zoen Tencarari, évêque d'Avignon et vice-légat apostolique dans la province de Narbonne, qui prélève des impôts importants pour subvenir aux besoins de la cour de Rome et menace de frapper d'interdit et d'excommunication ceux qui ne se soumettent pas. Il obtient du pape qu'aucun légat ne peut prononcer contre lui et son Église une sentence d'excommunication, d'interdit et de suspense[2].
Le pape Innocent IV a envoyé à l'église de Maguelone une bulle le pour réformer le chapitre qui est divisé en deux camps au sujet de certains abus. Le pape demande de terminer le différend et de rendre la paix à ses chanoines. Cependant, d'après Julien Rouquette, l'évêque Reinier Saccoin n'a pas commencé la réforme. Pierre de Conques a dû lutter contre certains chanoines qui voulaient échapper à la vie austère et sérieuse du cloître préférant une vie de liberté et de plaisir dans le monde. L'évêque a obtenu du pape Alexandre IV une bulle envoyée à l'Église de Maguelone datée du renouvelant la bulle d'Innocent IV[2]. La réforme de l'Église de Maguelone n'a été terminée qu'en 1331.
En 1251, Pierre de Conques obtient du prieur de Murviel la seigneurie du lieu qui relevait de l'évêque, puis il l'a échangé avec les frères de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem de Montpellier[3].
En 1252, il permet aux consuls de mer de Montpellier de faire un grau et une tour sur la plage de Melgueil moyennant un cens annuel. Les consuls de mer de Montpellier n'ont pas usé de ce droit.
Le , l'évêque de Maguelonne reconnaît la suzeraineté du roi de France sur Montpellier et Montpelliéret[4].
En 1247, les Clarisses sont citées pour la première fois à Montpellier dans le testament de Thomas Vézian, bourgeois de Montpellier. Son legs est fait aux sororibus ordinis Sancti Damiani de Monte Pessulano. Les premières Clarisses ont rapidement entrepris la construction de leur couvent dans le faubourg de la Saunerie, à Montpellier. Ce couvent est dédié à Notre-Dame du Paradis. L'évêque leur a accordé les immunités et privilèges. Il est déclaré exempt de plusieurs choses de la juridiction de l'ordinaire. Le pape Innocent IV a donné une bulle donnée à Lyon le , il rappelle que les consuls et les habitants de Montpellier ont contribué à installer des Clarisses à Montpellier. Il accorde 40 jours d'indulgence aux fidèles des provinces de Narbonne et d'Arles qui participeraient à la construction du monastère par leurs dons. Une série de bulles est donnée les années suivantes. Le pape Alexandre IV a réglé les relations entre les Clarisses et l'évêque de Maguelone[5].
Références[modifier | modifier le code]
- Remarque : suivant les auteurs, sa date de mort varie entre la 4 et le 21 février 1256.
- Fisquet 1864, p. 116
- Devic-Vaissète 1872, p. 316-317
- Pierre Chastang, chap. 5 « Les thalami, corps documentaire de la ville », dans La ville, le gouvernement et l'écrit à Montpellier (XIIe – XIVe siècle). Essai d'histoire sociale, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 121), , 478 p. (ISBN 978-2-85944-746-5, DOI 10.4000/books.psorbonne.28364, lire en ligne)
- Daniel Le Blévec, « Les ordres religieux et la ville de Montpellier (XIIe – XIVe siècle) », dans Moines et religieux dans la ville (XIIe – XVe siècle), Toulouse, éditions Privat, coll. « Cahiers de Fanjeaux » (no 44), (DOI 10.3406/cafan.2009.1972, lire en ligne), p. 211
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Honoré Fisquet, « Pierre II de Conques », dans La France pontificale. Métropole d'Avignon. Montpellier. 1re partie : Maguelone, Montpellier, Agde, Paris, Étienne Repos, (lire en ligne), p. 115-118
- Claude de Vic et Joseph Vaissète, « Pierre II de Conques », dans Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, t. 4, Toulouse, Édouard Privat libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 316-317
- Alexandre Germain, « Arnaud de Verdale, évêque et chroniqueur : Pierre de Conques », Mémoires de la Société archéologique de Montpellier, , p. 575, 577 (lire en ligne)
- Julien Rouquette, « La Réforme à Maguelone au XIIIe siècle », Revue historique du diocèse de Montpellier - Études et documents 1912-1913, , p. 49-56 (lire en ligne), p. 145-156 (lire en ligne), p. 241-256 (lire en ligne), p. 433-451 (lire en ligne)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la religion :
