Pilule mercurielle

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Cinabre avec lequel les pilules mercurielles sont fabriqués.

Les pilules mercurielles étaient un remède à base de mercure de la famille des poudres et pilules selon leur forme galénique. Elles faisaient partie de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle. Chacune devait peser environ un tiers de gramme[1].

Ces pilules ont été par la suite appelées pilules de Belloste du nom de celui qui les a « réinventées »[2].

Elles étaient préparées selon l'ouvrage de Maistral (ou selon la Pharmacopée de Paris ou le tome 10 de la première édition de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert) à partir de :

Le même auteur précise les propriétés : « Ces pilules sont purgatives et conviennent en particulier dans les maladies vénériennes, la gale et dans les maladies rebelles de la peau. Elles sont propres aussi à détruire et chasser les vers. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
  2. Les Archives nationales conservent, sous la cote MC/ET/CVI/879, une recette écrite de la propre main d’Antoine Belloste lorsqu’il la présenta à la Société royale de médecine le 3 décembre 1779. On lit à la page 5 « (…) prenés du mercure révifié, comme vous savés déjà douze onces. Du meilleur miel possible, trente deux onces : quelque fois, une demie, ou une once de plus si vous vous apercevés que les pillules (sic) deviennent trop dures. Broiés le tout ensemble jusqu’à ce que le mercure soit tout à fait éteint. Ensuite prenés de la rhubarbe choisie comme vous savés, LerkenSchvam qui est cette poudre blanche qui vous est connue et qui se nomme Agaric. La drogue qui donne une odeur forte et désagréable, de la même couleur, et même plus obscure que du foy fricassé est l’Aloes Succotrin, etc. »