Platygaster tuberosula

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Platygaster tuberosula est une espèce d'insectes parasitoïdes de l'ordre des hyménoptères, de la famille des Platygastridae.

Cycle de vie[modifier | modifier le code]

Cet insecte est parasitoïde des œufs[1], c'est-à-dire que la femelle pond ses œufs dans ceux d'une espèce hôte[2],[3]. Faisant partie de la sous-famille des Platygastrinae, on le décrit comme parasitoïde spécifique où les femelles pondent spécifiquement dans les œufs de diptères de la famille des Cecidomyiidae[3]. L'une des espèces ciblées par l'insecte est la cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana), un insecte ravageur important dans les pays producteurs de blé[4].

L’œuf est pondu directement dans celui de son hôte ou lorsque la progéniture de ce même hôte se trouve à son premier stade de développement larvaire[1]. L'insecte parasitoïde se développe dans son hôte jusqu'à émerger au stade adulte (imago) synchronisé avec son hôte qui se trouve au stade de pupe ou prépupal[1].

Lutte biologique[modifier | modifier le code]

Cas d'introduction contre la cécidomyie orangée du blé[modifier | modifier le code]

Dans le secteur de la production du blé au Canada, les ennemis naturels les plus importants de la cécidomyie orangée du blé sont les guêpes parasitoïdes Macroglenes penetrans (famille: Pteromalidea) et Platygaster tuberosula[5]. La première a été observée dans l’ouest canadien depuis l’épidémie de 1984 en Saskatchewan[6]. Elle parasite aussi les œufs des cécidomyies et peut causer une forte pression sur leur population pouvant causer une mortalité de 30 à 40% [6]. Par contre, M. penetrans n’est efficace que lorsque les populations sont faibles[6]. À partir des observations faites dans l'ouest canadien depuis les années 1980, ce parasitoïde est peu efficace comme contrôle biologique naturel lors de grandes infestations de cécidomyies orangées du blé[4],[6]. Pour régler les écarts de pertes, Agriculture Canada en partenariat avec l'Institut international pour la lutte biologique, à Delémont en Suisse, ont entrepris un projet de lutte biologique afin d’améliorer le parasitisme en champ au Canada en introduisant un autre parasitoïde[5]. P. tuberosula a donc été introduit en 1993 avec succès ayant eu une incidence marquée sur la population cécidomyie avec un taux de parasitisme similaire à celui observé en Europe. Malgré le faible taux d'individus recensé en début d'introduction, la population de ce dernier n'a cessé de croitre les années suivantes, soit 5 fois de 1993 à 2001[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Rajinder Peshin et David Pimentel, Integrated Pest Management : Experiences with Implementation, Global Overview, Springer, , 574 p. (ISBN 978-94-007-7802-3, lire en ligne)
  2. Nick Mills, Egg Parasitoids in Biological Control and Integrated Pest Management (DOI 10.1007/978-1-4020-9110-0_15, lire en ligne), p. 389–411
  3. a et b Government of Canada, Natural Resources Canada, Canadian Forest Service, « Hymenoptera of the world: An identification guide to families. | Canadian Forest Service Publications | Natural Resources Canada », sur cfs.nrcan.gc.ca (consulté le ), p. 562
  4. a et b (en) Elliott, Olfert et Hartley, « Management practices for wheat midge, Sitodiplosis mosellana (Géhin) », Prairie Soils & Crops Journal, vol. 4,‎ , p. 8-13 (lire en ligne)
  5. a b et c (en) O. Olfert, J.F. Doane et M.P. Braun, « Establishment of Platygaster tuberosula, an introduced parasitoid of the wheat midge, Sitodiplosis mosellana », The Canadian Entomologist, vol. 135,‎ , p. 303–308 (DOI 10.4039/n02-074)
  6. a b c et d Ian L. Wise et Robert J. Lamb, « Diapause and emergence of Sitodiplosis mosellana (Diptera: Cecidomyiidae) and its parasitoid Macroglenes penetrans (Hymenoptera: Pteromalidae) », The Canadian Entomologist, vol. 136,‎ , p. 77–90 (DOI 10.4039/n03-032, journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=8473815&fileId=S0008347X00001413, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références taxonomiques[modifier | modifier le code]