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Stuart Merrill – Refrains mélancoliques
O l’ineffable horreur des étés somnolents
Où les lilas au long des jardins s’alanguissent
Et les zéphyrs, soupirs de sistres indolents,
Sur les fleurs de rubis et d’émeraude glissent !
Car les vieilles amours s’éveillent sous les fleurs,
Et les vieux souvenirs, sous le vent qui circule,
Soulèvent leurs soupirs, échos vagues des pleurs
De la mer qui murmure en le lent crépuscule.
Stuart Merrill (01/08/1863-01/12/1915) - Les Gammes , 1887
s:août 2013 Invitation 1Charlotte Delbo – Agonies Vous qui avez pleuré deux mille ans Charlotte Delbo (10/08/1913-01/03/1985) - Aucun de nous ne reviendra (éd. Gonthier, 1965) |
s:août 2013 Invitation 2Albert Samain - Je rêve de vers doux ...
Albert Samain (03/04/1858-18/08/1900) - Au jardin de l'infante (1893) |
s:août 2013 Invitation 3Jean Follain - Au pays Ils avaient décidé de s’en aller Jean Follain (29/08/1903-10/03/1971 - Exister , (Territoire) (Éditions Gallimard, 1969. Page 112) |
s:août 2013 Invitation 4Stuart Merrill – Refrains mélancoliques O l’ineffable horreur des étés somnolents Stuart Merrill (01/08/1863-01/12/1915) - Les Gammes , 1887 |
s:août 2013 Invitation 5Boris Vian - Boum boum Il n'ajouta pas qu'à l'intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande, où l'on n'entend que la grosse caisse. – N'est-ce pas qu'elle est jolie ? demanda Alise. Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien. – Je n'oserai pas ! dit Colin. Et puis il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou Il réduisit l'écartement de leur deux corps par le moyen d'un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement. Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et appliqua, d'un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin. Il se fit un abondant silence à l'entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre. Boris Vian (1920 - 23/6/1959) – L'Écume des jours (éd. J.J. Pauvert, 1963 – ch. XI) |