Porte Notre-Dame de Pernes-les-Fontaines

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Porte Notre-Dame
de Pernes-les-Fontaines
Présentation
Type
Porte de ville
Partie de
Style
médiéval
Construction
XVIe siècle
Propriétaire
Ville de Pernes-les-Fontaines (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
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La Porte Notre-Dame est une porte de ville fortifiée située à Pernes-les-Fontaines dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur le territoire de l'ancien État du Comtat Venaissin.

Localisation[modifier | modifier le code]

La porte fait partie de la section septentrionale des remparts de Pernes-les-Fontaines, longée par la Nesque. Orientée au nord-ouest, elle mène à la « petite route de Carpentras ».

Elle se dresse en face de l'église Notre-Dame-de-Nazareth du côté extra-muros, et dans l'axe de la rue Raspail du côté intra-muros, juste à côté de la halle et de la fontaine du Cormoran.

Historique[modifier | modifier le code]

La porte de ville fortifiée a été construite en 1548[1],[2],[3],[4] et la chapelle Notre-Dame-des-Grâces en 1510.

En 1944, la porte et la chapelle ont été détruites par les Allemands lors de leur retraite[5],[6]. Elles ont été restaurées en 1951[5].

L'ensemble (la porte, le pont qui la précède ainsi que la chapelle et l'auvent couvert) est classé au titre des monuments historiques depuis le [7].

Description[modifier | modifier le code]

L'ensemble est constitué d'un pont qui enjambe la Nesque, d'une porte de ville fortifiée et d'une chapelle, la chapelle Notre-Dame-des-Grâces.

Situé du côté extra-muros, le pont venant de la place Notre-Dame de Nazareth compte trois arches de hauteur croissante : les deux premières arches sont situées au-dessus de la berge et la troisième enjambe la rivière.

Le pilier situé entre la deuxième et la troisième arche porte une petite chapelle parallèle à la Nesque, la chapelle Notre-Dame Notre-Dame-des-Grâces. Pas plus large que le pilier, cette chapelle en encorbellement couverte de tuiles présente une très courte nef de deux travées percées chacune d'une fenêtre cintrée à simple ébrasement. Sa façade, orientée au sud-ouest, est percée d'un portail cintré de style classique à impostes saillantes et clé passante, et précédée d'un auvent de tuiles qui surmonte le pont et se termine par une loge carrée ornée de quatre colonnes toscanes.

Du côté extra-muros, la porte de ville présente deux tours aménagées pour le tir de la petite artillerie[3]. Cette porte de la Renaissance présente une architecture soignée mais discrète et des murs lisses et bien appareilés[1]. L'historien Giberti la décrit en ces termes en 1738 : « Deux fort belles tours rondes faites en queue de lampe qui font l'admiration des bons connaisseurs. Elles furent bâties en 1548 pour donner du large au lit de la rivière. À l'entrée de la ville, par cette porte, on trouve une place avec une halle des plus belles qu'on puisse voir »[8]. La porte fortifiée est percée d'une porte dotée d'un arc cintré aux puissants claveaux et surmontée d'un blason. Les tours qui l'encadrent sont percées de nombreuses canonnières et surmontées de puissants mâchicoulis.

Du côté intra-muros, la porte de ville est agrémentée d'un large arc surbaissé et de deux gargouilles en forme de canon.

Environs[modifier | modifier le code]

Face à la porte se dresse l'église Notre-Dame-de-Nazareth de Pernes-les-Fontaines.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean-Jacques Gloton, Renaissance et baroque à Aix-en-Provence: recherches sur la culture architecturale dans le Midi de la France de la fin du XVe au début du XVIIIe siècle, Volume 1, éditeur De Broccard, 1979, p. 131.
  2. Gérard Detaille, Fernand Detaille et Albert Detaille, Le pays d'Avignon: un siècle d'images, éditions Parenthèses, 2001.
  3. a et b François Monmarché, Denise Bernard-Folliot, Provence, Côte d'Azur, éditeur, 1971, p. 176.
  4. Guide bleu France, Hachette, 1976, p. 358.
  5. a et b Jean Paul Coste et Pierre Coste, La Provence, Presses Universitaires de France, 1977, p. 151.
  6. (it) Luciana Senna, Provenza e Costa Azzurra, Touring Club Italiano, 2002, p. 126.
  7. Notice no PA00082125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Patrick Fournier, Eaux claires, eaux troubles dans le comtat Venaissin (XVIIe – XVIIIe siècles), Presses universitaires de Perpignan, 1999, p. 70.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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