Prieuré du Paravis

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Prieuré du Paravis
Image illustrative de l’article Prieuré du Paravis
Vestiges du cloître.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Prieuré
Rattachement Diocèse d'Agen (siège)
Début de la construction 1130
Fin des travaux 1604
Date de désacralisation 1791
Protection Logo monument historique Classé MH (1928)
Logo monument historique Inscrit MH (1994)
Logo monument historique Classé MH (1999)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Feugarolles
Coordonnées 44° 14′ 22″ nord, 0° 23′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Lot-et-Garonne)
Prieuré du Paravis
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Prieuré du Paravis
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré du Paravis

Le prieuré du Paravis est un ancien prieuré de Fontevraud situé à Feugarolles, dans le département actuel de Lot-et-Garonne.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le prieuré du Paravis est situé dans la commune de Feugarolles, dans le Département de Lot-et-Garonne, en France, à 436 km le séparent de l'Abbaye royale de Fontevraud. En activité jusqu'en 1791, il se trouvait en Condomois, Province de Gascogne.

Odonymie[modifier | modifier le code]

Lieu-dit Lac du Paravis. Lieu-dit Paravis. Le Paravis Est. Le Paravis Ouest. Moulin du Paravis. Passage Paravis. Ruisseau de Paravis [1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation du prieuré[modifier | modifier le code]

Le prieuré a été fondé au confluent de la Garonne et son affluent sur la rive gauche, l'Auvignon. Conformément aux pratiques de l'Ordre de Fontevraud fondé par Robert d'Arbrissel, il était mixte. Les religieuses occupaient des bâtiments situés contre l'église, les religieux étaient installés dans des bâtiments situés à l'ouest et placés sous le titre de Prieuré Saint-Jean de l’Habit Une première donation, comprenant l'île de Vic entre Meneaux et Port-Sainte-Marie, est faite vers 1100, à Dieu et la Vierge Marie, entre les mains de l'évêque d'Agen, par Gautier Ier du Fossat, ses frères Arnaud et Giraud, leur mère Giraude[3]. Gautier Ier du Fossat est cité comme seigneur de la cour de Guillaume IX, duc d'Aquitaine, entre 1120 et 1125. Une seconde donation dans un lieu nommé Paravis est faite par Amalvin du Paravis et sa femme, Onors. Elle aurait été faite vers 1130. Cette donation a été soutenue par Raymond-Bernard du Fossat, évêque d'Agen, entre 1128 et 1149. Ce dernier voyant le peu d'empressement de l'abbesse de Fontevrault à envoyer des moniales au Paravis, il a retenu 20 religieuses du prieuré de Bragayrac, près de Saint-Nicolas-de-la-Grave, qui se rendaient à l'abbaye de Fontevraud pour les installer au Paravis dont les premiers bâtiments du prieuré devaient déjà être construits.

Developpement du prieuré[modifier | modifier le code]

Ce fut un des ensembles monastiques le plus important de l'Aquitaine jusqu'à la Révolution.

Edifices cultuels[modifier | modifier le code]

L'église a été construite à l'époque romane.Le prieuré a adopté la réforme de Fontevrault en 1522. Les biens possédés par le prieuré se sont accrus jusqu'à la fin du XIIIe siècle. Ils ont ensuite été regroupés par échanges comme on le voit à Port-Sainte-Marie avec les templiers en 1298 pour leur prieuré et l'église du Temple. Des travaux sont faits dans l'église pour réparer les dégâts dus à la guerre de Cent Ans avec la construction du clocher et de la voûte de l'église. Elle est de nouveau consacrée par l'évêque de Condom, Hérard de Grossoles-Flamarens, en 1534. Le prieuré est ravagé en 1569 par les protestants qui l'ont occupé, pillé, transformé en forteresse avant de l'incendier. Les religieuses se sont réfugiées à Agen. Il est relevé dès 1570 par Marie de Monluc, fille de Blaise de Monluc, avec son aide et celle de Marguerite de Valois. Le cloître a été reconstruit en 1604. Hélène de Galard, fille de Bertrand de Galard, baron de Terraube, seigneur de Bordes, et de Diane de Dantré de Lusignan, a été prieure du Paravis entre 1603 et 1612[4]. L'infirmerie est reconstruite au XVIIe siècle. Un incendie détruit des dépendances et le campanile en 1717. En 1728, le prieuré reçoit les reliques de sainte Innocence. Une chapelle est édifiée contre l'abside par le père Élisée, supérieur des grands carmes d'Agen.

Autres éléments du patrimoine monastique[modifier | modifier le code]

Ainsi qu'en atteste un acte de 1586, un pont à une seule arche en plein cintre a été élevé sur un affluent de l'Auvignon sous l'autorité de la Prieure Marie de Montluc[5].

Disparition du Prieuré[modifier | modifier le code]

Le prieuré est vendu comme bien national en 1792. Le chapitre, le réfectoire qui se trouvaient à l'est du cloître, le chauffoir et les cuisines plaçaient au nord, ont disparu. Il subsiste l'entrée du monastère avec le bâtiment où il y avait la loge de la portière, le vestibule et les parloirs. À côté, la maison des étrangers a été transformée en demeure pour les propriétaires après la Révolution. L'infirmerie, la pharmacie et des cellules se trouvaient au premier étage de cette maison avant sa modification.

Actualités de l'ancienne implantation fontevriste[modifier | modifier le code]

A la suite de la vente révolutionnaire du Prieuré, le mobilier de l'église est dispersé :

Les ailes est et nord du cloître se sont écroulées au XIXe siècle. La galerie haute du cloître a été vendue aux États-Unis en 1895. Les restes du cloître du prieuré du Paravis a été classée au titre des monuments historiques le , puis l'ensemble des bâtiments de l'ancien prieuré, hors les parties déjà classées, est inscrit au titre des monuments historiques le , l'ancienne porterie est classée le [6],[7]. C'est le seul prieuré de moines fontevristes qui existe encore en France[8].

Elements protégés au titre de la législation sur les Monuments historiques[modifier | modifier le code]

Une protection variée mais efficace de ce qui reste des anciennes implantations monastiques[9]

Iconographie[modifier | modifier le code]

Deux précieuses photographies aériennes des prieurés sont disponibles[Note 1],[Note 2], [Note 3], Vue du cloitre Sainte-Marie alors encore doté d'un étage [Note 4].

Prieures (Prieurs) et éventuellement moniales ( Moines) Confesseurs et Visiteurs[modifier | modifier le code]

Prieures et Prieurs[modifier | modifier le code]

Prieure Marie de Montluc. En fonction en 1586.

Moniales et Moines[modifier | modifier le code]

Confesseurs et Visiteurs[modifier | modifier le code]

Alexandre Le Saine, premier confesseur au Paravis [10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.[https://prieuresfontevristes.wordpress.com/france/nouvelle-aquitaine/47-2-lot-et-garonne/prieure-fontevriste-du-paravis/ Vue aérienne du prieuré fontevriste du Paravis, Lot-et-Garonne. Photo de l’Asso du Paravis, 1995. En bas, le prieuré des moniales, en haut, le prieuré des moines appelé Saint-Jean-de-l’Habit
  2. Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.Vue aérienne de Saint-Jean-de-l’Habit, Le Paravis, Lot-et-Garonne. Photo de l’ Ass. du Paravis, 1995
  3. Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. le seul prieuré de son espèce
  4. Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.Cloître Sainte-Marie, Paravis, Lot-et-Garonne. Cliché Marboutin, fin XIXe siècleDocument utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Maisons à vendre .
  2. [1]
  3. Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, Notes historiques sur des monuments féodaux ou religieux du département de Lot-et-Garonne, p. 153, imprimerie F. Lamy, Agen, 1879 (lire en ligne)
  4. Jean-Raoul Marboutin, Notes sur le couvent des Clarisses de Nérac, p. 217, Revue de l'Agenais, 1936, tome 63 (lire en ligne)
  5. Un pont à une seule arche dépourvu de garde-corps.
  6. « Ancien prieuré du Paravis », notice no PA00084120, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. « Inventaire général : Prieuré de fontevristes », notice no IA47000472, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. le seul prieuré de son espèce
  9. Notice no PA00084120, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Le confesseur pièce maîtresse du Prieuré

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Joseph Barrère, Histoire religieuse et monumentale du diocèse d'Agen, Tome I, p. 319, 323, chez Achille Chairou, Agen, 1855 (lire en ligne)
  • Jules de Bourousse de Laffore, Notes historiques sur des monuments féodaux ou religieux du département de Lot-et-Garonne, p. 96-99, Revue de l'Agenais, année 1880, tome 7 (lire en ligne)
  • Jean-François Samazeuilh, L'abbaye du Paravis, p. 88-90, Revue de l'Agenais, année 1881, tome 8 (lire en ligne)
  • Georges Tholin, Supplément aux "Études sur l'architecture religieuse de l'Agenais", p. 39-41, imprimerie de Vve Lamy, Agen, 1883 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, Le prieuré du Paravis - Description archéologique, p. 78-89, Revue de l'Agenais, année 1923, tome 50 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, Le Paravis - Fondation et accroissements, p. 212-243, Revue de l'Agenais, année 1923, tome 50 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, Le Paravis au XIVe et XVe siècles, p. 356-383, Revue de l'Agenais, année 1923, tome 50 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, Le prieuré du Paravis, ordre de Fontevrault, Imprimerie moderne, Agen, 1924 ; p. 234 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, L'autel du Paravis, p. 289-300, Revue de l'Agenais, année 1909, tome 36 (lire en ligne)
  • Jean-Raoul Marboutin, Les reliques de Sainte Innocente et la famille de Valence, p. 93-111, Revue de l'Agenais, année 1914, tome 41 (lire en ligne)
  • Le cloître du prieuré du Paravis récemment inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, p. 353, Revue de l'Agenais, 1925, tome 52 (voir en ligne)
  • Félix Pasquier, Charte romane de 1272 concernant le couvent de Paravis, ordre de Fontevrault, près Port-Sainte-Marie, p. 18-20, revue de l'Agenais, année 1928, tome 55 (lire en ligne)
  • P. Simon, Le domaine du Paravis au XIIIe siècle, p. 303-323, Revue de l'Agenais, année 1987, no 4
  • René Crozet, Le Paravis, p. 138-141, dans Congrès archéologique de France. 127e session. Agenais. 1969, Société française d'archéologie, Paris, 1969
  • Jean Burias, Abbayes, prieurés, commanderies en Lot-et-Garonne, p. 19-23, Nouvelles éditions latines, Paris
  • Jacques Chapeyrou, Défense et illustration de nos monuments en péril. Le Paravis, p. 147, Revue de l'Agenais, 1968, tome 94
  • Pierre Simon, Le Domaine du Paravis au XIIIe siècle, p. 303, Revue de l'Agenais, 1987, tome 114|

Articles connexes[modifier | modifier le code]

44° 13′ 20″ nord, 0° 20′ 52″ est

Liens externes[modifier | modifier le code]