Pro Pacem

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Pro Pacem

Album de Jordi Savall
Sortie 2012
Enregistré 1997–2012
Collégiale de Cardona
Abbaye de Fontfroide
Sant Pere de Casserres.
Durée 76 min 46 s
Format SACD
Producteur Jordi Savall
Label AliaVox

Pro Pacem (« pour la paix ») est un album musical sous titré textes, art & musiques pour la paix, présenté sous la forme d'un livre-disque. L'ouvrage est paru en 2012 chez AliaVox, dans la collection Raices & Memoria en tant que volume XVI. Il est réalisé pour la partie musicale par Jordi Savall et ses ensembles (La Capella Reial de Catalunya, Hespèrion XXI) et des artistes de différents horizons culturels d'Orient et d'Occident, invités à se joindre au projet.

Le livre, est en fait la traduction dans huit langues de plusieurs textes (plus de 150 pages par langue). Il s'agit de textes écrits notamment par le philosophe Edgar Morin, la sociologue Fatima Mernissi (1940–2015), le philosophe Raimon Panikkar et le peintre Antoni Tàpies. Ce dernier est représenté par « Art et société », constitué de citations extraites de ses textes, mais également par des cartes présentant trois de ses œuvres dédiées à la paix, dont une reprise pour illustration de couverture.

Ce projet a été d'abord celui d'un concert permettant d'inviter des musiciens japonais, arméniens, indiens, chinois et turcs... mais également pour Jordi Savall de commander une œuvre à Arvo Pärt, Da Pacem Domine composée en 2004 et dédiée aux victimes des attentats de Madrid du 11 mars 2004. L'œuvre est créé durant le concert « en faveur de la paix », du de la même année, au premier Forum des cultures à Barcelone:15.

Musiques[modifier | modifier le code]

Le disque SACD est articulé en trois étapes et 23 plages, véritable « mosaïque sonore »:15 voyageant à travers « la musique de cultures et d'époques variées »[1] allant des Oracles sibyllins du deuxième siècle à celle d'Arvo Pärt. On peut entendre la version grégorienne d'un des plus anciens chants chrétiens d'invocation à la paix, Da Pacem Domine (« Donne-moi Seigneur la Paix »), puis une version à trois voix du XIVe siècle, de Gilles Binchois, à quatre voix de Josquin des Prés, à cinq de Roland de Lassus, chacun ouvrant une nouvelle étape.

Textes[modifier | modifier le code]

Jordi Savall qui introduit son propos avec quatre citations, dont une d'Érasme décrivant « que ce sont toujours les innocents qui souffrent le plus de toute guerre »:14. Le musicien formule clairement son but en plaidant « pour un monde sans guerre ni terrorisme et pour un désarmement nucléaire total »:15.

Cette part des textes est importante. Il s'agit de quatre textes « sur la fonction de l’art et de la pensée éducative, philosophique et spirituelle »:15. Edgar Morin se préoccupe « des savoirs nécessaires à l'éducation du futur »:15,[2] ; Raimon Panikkar traite « de l'importance du dialogue interculturel, pour trouver la paix entre Orient et Occident »:15 ; Fatema Mernissi du « modèle vers lequel évoluera notre monde globalisé : celui du Cow-boy ou celui de Sinbad ? » ; enfin du peintre Antoni Tàpies, sont réunis une collection de courts textes abordant « la relation et l'engagement de l'artiste créateur envers la société et le monde en général »:16.

Tous les textes sont présents en français, anglais, espagnol, catalan, allemand, italien, arabe et hébreu, ce qui est, en soi, une expression du respect pour la diversité culturelle[3].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Sophie Roughol lui a attribué « 5 clés » dans le magazine Diapason en [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Andy Gill, « Album: Jordi Savall, Hespèrion XXI Pro Pacem (Alia Vox) », sur independent.co.uk, .
  2. Le texte est extrait des Sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur, Seuil 1999 — rééd. coll. « Points. Série Essais » (no 761) (OCLC 907586583).
  3. Savall 2013.
  4. Extrait de la critique sur classicalacarte.net.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]