Projet:Communes de France/Cartographie

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Le présent article vise à introduire un tutoriel de QGIS, un logiciel SIG (système d'information géographique) libre multiplate-forme publié sous licence GPL, dédié à la réalisation de cartes pour les articles des divisions françaises dans Wikipédia, et en particulier les articles des communes de France.

Tout contributeur (un peu persévérant) peut arriver à produire des cartes élémentaires, voire sophistiquées, sans n’avoir jamais utilisé au préalable un SIG.

Les séries de cartes seront produites par département (350 en moyenne, mais jusqu’à 800 pour l’Aisne et quelques dizaines pour d’autres).

Préalables[modifier | modifier le code]

A lire[modifier | modifier le code]

Lire dans un premier temps :

Outils nécessaires[modifier | modifier le code]

  • Un microordinateur avec suffisamment de RAM et de place sur le disque dur (ou un disque extérieur).
  • QuantumGIS, à télécharger ici : http://www.qgis.org/ - inutile d'installer les North Carolina, South Dakota et Alaska data set, ni même d’installer de quelconques extensions (comme Grass).

Noter que ce tutoriel ne concerne que l'édition de cartes avec un SIG. Aucune retouche ne sera faite avec un quelconque autre outil d'édition graphique (comme Inkskape). Dans certain cas, l'amélioration de la carte peut être souhaitable sur certains aspects avec des techniques difficilement mettables en œuvre via un SIG. Mais ceci nécessiterait que le contributeur maitrise Inkscape ou de mettre à disposition un tuto pour Inkscape ou autre éditeur. Or l'objectif est de faire simple et d'arriver rapidement à produire des cartes simples.

Données[modifier | modifier le code]

Bien entendu nous ne pouvons utiliser que des données libres de droits (vecteurs ou raster). Jusqu’à peu, il était difficile d’en trouver. Mais depuis quelques années avec la politique d’ouverture des données de l’Etat, il y a profusion en France (mais aussi pour le niveau européen sur certains aspects).

Deux types de données :

  • des données vecteurs (assemblages de polygones ou de polylignes) ;
  • des données raster (assemblage d'images).

Pour les données raster de l'IGN, l'IGN met à disposition un outil gratuit IGN Map (ici). IGNMap n’est néanmoins pas un système d’information géographique (SIG), c’est plutôt un visualiseur de données muni de quelques fonctions spécifiques, comme la reprojection de données. IGNMap permet aussi de consulter les sites Internet géographiques comme le GéoPortail, Google Maps. Comme nous travaillerons directement dans un SIG, nous n'avons pas besoin d'IGN Map.

Macro-tâches[modifier | modifier le code]

Nous souhaitons produire des cartes de communes en série. Nous devrons donc :

  • organiser la carte générale des communes selon le résultat attendu, en termes de couleurs, d’épaisseurs de trait, de polices de caractères pour les étiquettes, etc (avec une feuille de style que l’on mémorisera)
  • définir un composeur d’impression (taille du rectangle d’impression, échelle dynamique, nord, légende) et les différentes propriétés de l’atlas associé (exemple : pour une commune donnée, on va griser le territoire qui n’est pas communal, nom du fichier de sortie, etc).
  • Éditer selon un format donné (.png ou .svg) et une définition donnée (300px ou 600px).

Bon, c’est court, mais cela doit suffire pour commencer sur un travail dédié.

Zoom sur certains aspects[modifier | modifier le code]

Couleurs[modifier | modifier le code]

Le choix des couleurs est essentiel dans l'élaboration d'une carte. Il doit permettre une bonne lisibilité et être cohérent avec les couleurs de thématiques associées.

Le système de codage informatique des couleurs utilisé sur les microordinateurs est le système Rouge vert bleu, abrégé en RVB ou en RGB (de l'anglais « red, green, blue »). Les écrans d'ordinateurs reconstituent une couleur par synthèse additive à partir de trois couleurs primaires, un rouge, un vert et un bleu, formant sur l'écran une mosaïque trop petite pour être aperçue. Le codage RVB indique une valeur pour chacune de ces couleurs primaires.

Pour chacune des couleurs primaires, la valeur s'exprime dans un intervalle entre 0 et le maximum, qui est soit 1 ou 100 %, soit 255 ou 0xFF. Plusieurs représentations de ce codage peuvent être utilisées : soit en %, soit en valeurs de chaque couleur primaire, soit en hexadécimal (transposition en hexadécimal des trois valeurs de couleurs). Ainsi :

Exemple — codage de la teinte saumon rouge = 100 %, vert = 80 %, bleu = 60 % :

En HTML, CSS, SVG on écrira, au choix :

  • color : rgb(100%,80%,60%)
  • color : rgb(255,204,153) puisque 255 × 0,8 = 204 et 255 × 0,6 = 153
  • color : #FFCC99 où FF, CC et 99 sont les conversions en système hexadécimal de 255, 204 et 153

Dans les tutoriels qui vont suivre, les préconisations, qui permettront de renseigner les tableaux RVB au sein des cadres de symbologie, seront données sous cette forme :

#1389e4
R:19 V:137 B:228

Noter que si on renseigne les valeurs RVB, la valeur hexadécimale s'actualise automatiquement et n'a donc pas à être renseignée.

Système de coordonnées[modifier | modifier le code]

En cartographie, un système de coordonnées est un référentiel dans lequel on peut représenter des éléments dans l'espace. Ce système permet de se situer sur l'ensemble du globe terrestre grâce à un couple de coordonnées géographiques. A chaque couche est associée un système de coordonnées de référence (SCR), de même qu'à chaque projet.

Le but n'est pas de développer ici les différents systèmes existants. On retiendra, pour le travail qui nous intéresse, que les SC de référence sont les suivants :

Zone Code nom EPSG Remarques
France métropolitaine RGF93 Réseau Géodésique Français 1993 6171 (système géocentrique), 4965 (3D), 4171 (2D) Système français légal (décret 2000-1276 du ). Identique à l'ETRS89 au 1/1/1993.

Compatible avec le WGS84 pour des précisions égales ou supérieures à 10 m (c'est-à-dire 15 m etc.).

WGS84 World Geodetic System 1984 4979 (3D), 4326 (2D) Système mondial très utilisé notamment avec le GPS. Souvent les données brutes mises à disposition par les fournisseurs sont sous ce système.
Guadeloupe, Martinique WGS84 World Geodetic System 1984 4557 (3D), 4558 (2D) Système légal (décret 2000-1276 du ). Ce WGS84, aussi appelé RRAF91 (Réseau de référence des Antilles françaises), est issu d'un réseau de référence observé en 1991, lui-même appuyé sur des points observés en 1988 (campagne internationale TANGO88), époque où l'ITRS n'était qu'à l'état d'embryon. Sa précision est métrique.
Guyane RGFG95 Réseau géodésique français de Guyane 4967(3D),4624(2D), 4966 (géocentrique) Système légal (décret 2000-1276 du ). Raccordé à l'ITRS via ITRF93 époque 1995.0
Réunion RGR92 Réseau géodésique de la Réunion 4971(3D), 4627(2D), 4970 (géocentrique) Système légal (décret 2000-1276 du ). Raccordé à l'ITRS via ITRF91 époque 1993.1

Compatible avec le WGS84 pour des précisions égales ou supérieures à 10 m (c'est-à-dire 15 m etc.)..

Mayotte RGM04 Réseau géodésique de Mayotte 4468 (géocentrique), 4469 (3D), 4470 (2D) Système légal (décret 2000-1276 du ). Raccordé à l'ITRS via ITRF2000
St-Pierre-et-Miquelon RGSPM06 Réseau géodésique de St-Pierre-et-Miquelon 4463 (2D), 4465 (géocentrique), 4466 (3D) St-Pierre-et-Miquelon ne figure pas dans le décret 2000-1276 du . Raccordé à l'ITRS via ITRF2000.

Atlas thématiques de communes[modifier | modifier le code]

Dans un premier temps les cartes suivantes seront explicitées :

Type de carte
(et lien vers le tuto)
Technique maitrisée à l'issue du module Carte
1. Orthophoto aérienne
  • charger et mettre en forme des données
  • utiliser un modèle de composition d'impression
  • créer un atlas
Orthophoto aérienne d'Ambloy (41)
2. Réseaux hydrographique et routier Utiliser une feuille de style OSM
Carte en couleur présentant les réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Aguessac (12).
3. Infrastructures et occupation des sols
  • Utiliser une feuille de style CLC
Occupation des sols d'Ambloy (41)
4. Cadastre
  • Utiliser des feuilles de style OSM
Cadastre de Rodez.
5. Géologie
  • Utiliser une feuille de style fournie par le fournisseur de données
Carte géologique de la commune de Boigny-sur-Bionne.
  • Fz : Alluvions récentes des lits mineurs (Holocène)
  • m3-p1SASo : Sables et argiles de Sologne (Langhien supérieur à Pliocène inférieur.)
  • m2MSO : Marnes et sables de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m2MCO : Marnes et calcaires de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m1MBI : Marnes de Blamont (Aquitanien)
  • m1CPi : Calcaires de Pithiviers (Aquitanien)
6. Sites Natura 2000 Rien de nouveau par rapport aux modules précédents
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
7. ZNIEFF Rien de nouveau par rapport aux modules précédents
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.

Techniques spécifiques[modifier | modifier le code]

Technique
(et lien vers le tuto)
Exemple de carte
Faire une jointure
Typologie communale selon la densité de population.
Géotraitement (regroupement de polygones)
Carte avec des symboles proportionnels
  • faire une jointure
  • créer une symbologie proportionnelle
Carte des volumes des précipitations totales par département en France métropolitaine en 2016 (en millions de m3).
Atlas à deux variables Localisation de la commune dans une division supracommunale
Cassagnes-Bégonhès dans l'intercommunalité en 2020.
Cassagnes-Bégonhès dans le canton des Monts du Réquistanais en 2020.

Autres atlas thématiques[modifier | modifier le code]

Type de carte
(et lien vers le tuto)
Technique maitrisée à l'issue du module Carte
Intercommunalités
Carte de la communauté d'agglomération Lisieux Normandie au .
Départements Représenter un relief
Hydrographie et relief de la Creuse