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Projet:Les Mille Pages/Clara Lynch

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Clara Lynch
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Clara J. Lynch ( - ) est une biologiste et cancérologue américaine, qui a notamment été la première à utiliser la souris de laboratoire suisse dans la recherche sur le cancer.

Clara Lynch est née le à Canton, Ohio et décède le à Arlington, Virginie, à l'âge de 103 ans. Elle ne s'est jamais mariée mais a deux nièces nommées Marcia et Eliza Miller[1]. Lynch est née de ses parents William A. Lynch et Eliza R. Underhill. Son père était un avocat de premier plan à son époque. Lynch avait deux autres frères et sœurs, Alice Allen Lynch et Frances H. Lynch, qui ont également atteint l'âge adulte[2].

Institut Rockefeller pour la recherche médicale en 1912

Clara Lynch obtient un baccalauréat ès arts du Smith College en 1902, puis un doctorat de l'université Columbia en 1919[3]. En 1918, elle a intégré l'Institut Rockefeller pour la recherche médicale en tant que membre de la faculté, où elle travaille pendant 53 ans. Cet institut est aujourd'hui connu sous le nom d'université Rockefeller[1]. Lynch enseigne l'anatomie et la physiologie des espèces de mammifères lorsqu'elle est au Smith College. Pendant son séjour à l'université de Columbia, Lynch travaille sous la direction du célèbre Thomas Hunt Morgan.

Contributions[modifier | modifier le code]

Au début de la carrière de Clara Lynch, le domaine de la recherche sur le cancer était en pleine expansion et les scientifiques faisaient d'énormes progrès dans la compréhension de cette maladie. Elle rejoint ce domaine lorsqu'elle commence à travailler en tant que membre de la faculté à l'Institut Rockefeller pour la recherche médicale sous la direction de James B. Murphy. Lynch est l'une des premières femmes scientifiques à étudier le cancer. Au début, elle étudie les tumeurs mammaires chez les souris en remarquant que certaines souris formaient des tumeurs plus rapidement et plus spontanément que d'autres. Elle en a conclu que le développement de tumeurs était un trait héréditaire. Lynch étudie également les tumeurs dans les poumons de ces souris, arrivant également à la conclusion que la tendance à accumuler des tumeurs dans les tissus mammaires et pulmonaires résultait de traits héréditaires dominants[1]. Les travaux de Lynch ont souvent été mis en doute par d'autres experts scientifiques à cette époque[1].

On attribue également à Clara Lynch la paternité de la souris suisse albinos[4], qu'elle utilisait comme sujet d'expérience. En fait, elle a ramené cette souris suisse albinos en 1926 de Lausanne, en Suisse, car elle est facile à élever en laboratoire. Le Dr André de Coulon (1890-1935), alors directeur scientifique fondatrice du Centre Anti-Cancereux Romand (CACR), lui a donné neuf souris (7 femelles et 2 mâles) de sa colonie élevée là depuis 1924 (date de la création du CACR - Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer, ISREC). Lynch a apporté les souris dans une boîte à chaussures à bord du navire Orduña (une traversée de Cherbourg en France à New York de 13 jours, du 1er au 13 septembre 1926). Les souris n'ont pas été dédouanées et n'ont pas reçu de permis du ministère de l'Agriculture[5]. Lynch a souvent élevé les souris et les a distribuées à d'autres laboratoires pour la recherche. Les descendants de ce type de souris sont largement utilisés dans la recherche aujourd'hui[3],[6].

Avancées scientifiques[modifier | modifier le code]

Exemple de souris utilisées par Clara Lynch lors de ses tests de susceptibilité à l'héritage du cancer ou d'autres maladies.

Un article de recherche bien connu écrit par Clara Lynch est intitulé "The Inheritance of Susceptibility to Yellow Fever Encephalitis in Mice", reçu le . Elle effectue cette recherche sur ses souris suisses qu'elle avait apportées de Lausanne, en Suisse, en 1926, à l'Institut Rockefeller de technologie médicale. Dans cette étude, elle a examiné l'importance de la résistance des individus par rapport à la probabilité d'attraper certaines maladies infectieuses, et dans ce cas précis, la fièvre jaune. Certaines souris étaient plus sensibles aux maladies que d'autres[7], et Lynch a voulu voir comment les facteurs génétiques influençaient la susceptibilité à l'encéphalite de la fièvre jaune. Lynch travaille avec Thomas P. Hughes, un collègue scientifique dans le domaine, et ensemble ils ont découvert que le sexe des souris ne déterminait pas la sensibilité à la fièvre jaune, que la progéniture de deux parents sensibles était plus susceptible d'être sensible à la fièvre jaune que la progéniture qui n'avait qu'un parent résistant, et que dans l'ensemble il y a des facteurs héréditaires présents chez les souris qui attribuent la sensibilité à la fièvre jaune[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Clara Lynch » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d (en) « Dr. Clara Lynch, 103; Led Cancer Research », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Orphan Photo #100 », Julie's Genealogy & History Hub,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) « The Rockefeller University » Hospital Centennial », sur centennial.rucares.org (consulté le )
  4. (en) Clara J Lynch, « The So-Called Swiss Mouse », Laboratory Animal Care, vol. 19, no 2,‎ , p. 214–220 (PMID 4240230)
  5. (en) Richard Krause, Introductory Remarks (in: Origins of Inbred Mice, H. C. Morse editor), New York: London, Academic Press, , 25–27 p. (ISBN 9780323142830, lire en ligne)
  6. (en) R Chia, F. Achilli, MFW Festing et Elisabeth MC Fisher, « The Origins and Uses of Mouse Outbred Stocks », Nature Genetics, vol. 37, no 11,‎ , p. 1181–1186 (PMID 16254564, DOI 10.1038/ng1665, S2CID 9083738)
  7. a et b (en) Clara J. Lynch et Thomas P. Hughes, « The Inheritance of Susceptibility to Yellow Fever Encephalitis in Mice », Genetics, vol. 21, no 2,‎ , p. 104–112 (ISSN 0016-6731, PMID 17246785, PMCID 1208663, DOI 10.1093/genetics/21.2.104)

Liens externes[modifier | modifier le code]