Projet:Les Mille Pages/Gisela Mosig

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Gisela Mosig ( - ) est une biologiste moléculaire germano-américaine, surtout connue pour ses travaux sur l'entérobactérie phage T4[1],[2]. Elle est parmi les premiers chercheurs à reconnaître l'importance des intermédiaires de recombinaison dans l'établissement de nouvelles fourches de réplication de l'ADN, un processus fondamental dans la réplication de l'ADN[3],[1].

Premières années[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle grandit dans une ferme en Saxe, Gisela Mosig s'intéresse à la biologie et à la physique.[2],[1]. Après la Seconde Guerre mondiale, la région où elle vit fait partie de l'Allemagne de l'Est et l'enseignement de l'évolution dans son lycée penche vers le lysenkoisme[1]. Trouvant l'atmosphère intellectuelle intolérable, elle fuit vers l'ouest sur sa bicyclette avec les seuls biens qu'elle peut porter. Après des études de premier cycle à l'université de Bonn, elle obtient son doctorat en génétique végétale à l'université de Cologne en 1959[2].

De là, elle est recrutée à l'université Vanderbilt pour étudier le bactériophage T4, un sujet pour lequel elle devient une chercheuse de premier plan[1]. Après des recherches postdoctorales à Vanderbilt puis au Carnegie Institute of Washington à Cold Spring Harbor (avec le lauréat du prix Nobel A. D. Hershey), elle est revenue à Vanderbilt en tant que membre de la faculté en 1965, et devient citoyenne des États-Unis d'Amérique en 1968. Mosig fait partie de la faculté de Vanderbilt jusqu'à sa mort en 2003[1].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

  • Prix de l'enseignement supérieur exceptionnel (Vanderbilt, 1989)[4]
  • Élue membre de l'Académie américaine de microbiologie (1994)[1]
  • Prix Earl Sutherland pour les réalisations en matière de recherche (Vanderbilt, 1995)[5],[2]

Gisela Mosig décède à l'Alive Hospice de Nashville quelques années après avoir reçu un diagnostic de cancer métastatique des ovaires. Elle avait 72 ans.[1],[2] Dans son testament, elle crée un fonds pour soutenir les voyages d'études des étudiants diplômés de Vanderbilt en sciences biologiques.[6]

Principales publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) NG Nossal, JL Franklin, E Kutter et JW Drake, « Gisela Mosig », Anecdotal, historical and critical commentaries on genetics, vol. 168, no 3,‎ , p. 1097–104 (PMID 15579671, PMCID 1448779, DOI 10.1093/genetics/168.3.1097)
  2. a b c d et e (en) « Pioneering genetic researcher Gisela Mosig dies » [archive du ], sur Vanderbilt Reporter, Vanderbilt University Medical Center, (consulté le )
  3. (en) Aisha H. Syeda, Michelle Hawkins et Peter McGlynn, « Recombination and replication », Cold Spring Harbor Perspectives in Biology, vol. 6, no 11,‎ , a016550 (ISSN 1943-0264, PMID 25341919, PMCID 4413237, DOI 10.1101/cshperspect.a016550)
  4. (en) « Faculty and Graduate Student Awards », sur Faculty and Graduate Student Awards, Vanderbilt University (consulté le )
  5. (en) « Earl Sutherland Prize for Achievement in Research » [archive du ], sur www.vanderbilt.edu, lt University Office of the Provost (consulté le )
  6. Brasher, Joan. Mosig bequest example of way to support research « https://web.archive.org/web/20150920234700/http://news.vanderbilt.edu/archived-news/register/articles/index-id=6893.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Vanderbilt Register, octobre 10, 2003.

Liens externes[modifier | modifier le code]