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Projet:Les Mille Pages/May Theilgaard Watts

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May Theilgaard Watts
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
NapervilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

'May Petrea Theilgaard Watts ( - ) est une naturaliste, écrivain, poète, illustratrice et enseignante américaine. Elle était naturaliste à l'Arboretum Morton de Lisle, Illinois, et autrice de Reading the Landscape of America.

C'est à elle que l'on doit la proposition, en 1963, de ce qui est finalement devenu un programme national "rails-to-trails". Elle a plaidé en faveur de la préservation des emprises ferroviaires abandonnées pour un usage public et a contribué au développement de l'Illinois Prairie Path.

Née May Petrea Theilgaard, elle était l'une des quatre filles d'immigrants danois, Hermann et Claudia (Anderson) Theilgaard[1]. Son père était concepteur de jardins et l'a d'abord initiée aux plantes et à la botanique, lui enseignant les noms latins avant qu'elle n'apprenne les noms communs.[2],[3]. Elle grandit dans le quartier de Ravenswood à Chicago, dans l'Illinois, et fréquente la Lake View High School.[1],[4]

Éducation et début de carrière[modifier | modifier le code]

Theilgard commence sa carrière d'enseignante en 1911, à l'âge de 18 ans, en tant que professeure d'école publique[5]. Elle enseigne à plusieurs endroits dans le nord-est de l'Illinois entre 1911 et 1924 : Midlothian, Arlington Heights, Wilmette, et son alma mater à Chicago, la Lake View High School[5].

Elle fréquente l'université pendant les étés à l'université de Chicago, où elle étudie la botanique et l'écologie sous la direction de Henry Chandler Cowles. En 1916, May Watts participe à une excursion avec Cowles et d'autres étudiants en écologie qui "fait le tour de la région du lac Supérieur... En cinq semaines, le groupe a visité seize villes, observé des forêts climaciques, des successions hydriques, tourbières, xérarques et rétrogrades, et identifié de nombreuses plantes. Lorsqu'elle est rentrée chez elle, [elle] a transformé ses notes de terrain en un carnet d'expédition de quatre-vingt-sept pages avec des cartes, des photographies et des listes de plantes dessinées à la main."[6] Watts a déclaré que Cowles avait été une grande source d'inspiration pour ses travaux ultérieurs.[6]

En 1918, elle obtient une licence en sciences à l'université de Chicago et est élue au Phi Beta Kappa[2]. Elle épouse Raymond Watts, ingénieur et aviateur, le 27 décembre 1924[5]. Watts a étudié à la School of the Art Institute of Chicago en 1925.

Militante pour l'environnement et enseignante[modifier | modifier le code]

May Theilgaard Watts déménage en 1927 avec sa famille à Ravinia, Illinois (aujourd'hui annexé à Highland Park, Illinois)[1]. Elle s'associe à un groupe œuvrant pour la préservation des paysages naturels appelé "Friends of Our Native Landscape", dirigé par son voisin Jens Jensen. Elle commence à prendre la parole dans les clubs de jardinage locaux sur les questions d'écologie locale et de préservation des espaces naturels.[1],[7] Jensen, Watts et d'autres ont travaillé pour préserver la beauté naturelle du paysage de ravin de Ravinia et ont plaidé pour l'utilisation de plantes indigènes dans la conception des jardins.[7]

Elle et son mari ont fait construire une maison au 487 Groveland, Highland Park. L'architecte était John S. Van Bergen et l'architecte paysagiste était Jens Jensen. Cette propriété est inscrite au Registre national des lieux historiques[8].

En 1939, May Watts commence à travailler comme enseignante à temps partiel à l'Arboretum Morton de Lisle, dans l'Illinois ; elle est embauchée comme naturaliste à plein temps en 1942[5]. Watts développe une programmation éducative populaire à l'Arboretum, y compris des études en botanique, écologie, taxonomie, géologie, jardinage, croquis, littérature de la nature et écriture créative[1],[2]. Elle a également produit des études scientifiques et des guides d'identification des fleurs et des arbres.

Tout en travaillant à l'Arboretum, elle écrit plusieurs livres et guides qui ont aidé les non-scientifiques à interpréter le paysage. Son livre Reading the Landscape (1957) est parmi les plus lus et utilisé pendant des décennies par les éducateurs. May Watts y décrivait des lieux allant des jardins d'arrière-cour aux Dunes de l'Indiana en passant par la ligne de coupe des Rocheuses. Elle écrit un volume similaire, Reading the Landscape of Europe (1971). Elle a également offert ses connaissances du monde naturel au public dans une chronique écrite pour le Chicago Tribune, intitulée Nature Afoot. Elle a présenté un programme éducatif sur l'horticulture à la télévision publique. Après avoir subi un accident vasculaire cérébral en 1961, elle prend sa retraite de l'Arboretum cette année-là[1].

May Watts a mené les efforts pour établir l'Illinois Prairie Path sur une ligne de chemin de fer abandonnée, ce qui a stimulé le développement des programmes rails-to-trails à travers le pays. [Inspirée par les sentiers publics de Grande-Bretagne et par le sentier des Appalaches dans l'est des États-Unis, elle pensait que les habitants du Midwest avaient besoin de sentiers récréatifs similaires et plaidait pour la préservation des emprises ferroviaires à des fins publiques[9]. Sa lettre de 1963 au rédacteur en chef du Chicago Tribune avertissait que "les bulldozers bavent"[10] et qu'il fallait agir rapidement. Elle est honorée lors de la cérémonie d'inauguration de l'Illinois Prairie Path en 1971[11].

Récompenses[modifier | modifier le code]

May Watts est honorée par de nombreux prix[5] :

  • 1954, médaille Margaret Douglas pour l'éducation à la conservation, Garden Club of America
  • 1965, Du Page Audubon Society, prix du président
  • 1966, Illinois Parks and Recreation, Citation spéciale
  • 1971, American Horticultural Society, prix de la citation pour l'enseignement
  • 1971, Département de l'Intérieur des États-Unis, prix du Symposium national sur les sentiers
  • 1972, prix du livre de l'année de la Chicago Geographic Society pour Lire le paysage de l'Amérique
  • 1972, citation de la Chambre des représentants de l'Illinois
  • 1972, Médaille Hutchinson, Société d'horticulture de Chicago
  • 1972, médaille Arthur Hoyt Scott, Swarthmore College
  • 2011, Champion de la famille Doppelt Rail-Trail[12],[9]

Décès et héritage[modifier | modifier le code]

May Theilgaard Watts décède à l'âge de 82 ans le 20 août 1975 à Naperville, Illinois.

Le parc naturel May T. Watts à Highland Park, l'étang May Watts et l'école primaire May Watts à Naperville[13], et le jardin de lecture May T. Watts (dédié en 1963) à l'Arboretum Morton[5],[14] sont nommés en son honneur.

Bibliographie partielle[modifier | modifier le code]

  • Tree Finder : A Pocket Manual for Identification of Trees by Their Leaves (Naperville, Ill. : Nature Study Guild, 1939).
  • Flower Finder : A Guide to Identification of Spring Wild Flowers and Flower Families (Naperville, Ill. : Nature Study Guild, 1955).
  • Reading the Landscape : An Adventure in Ecology (New York : Macmillan, 1957).
  • Reading the landscape of Europe (New York : Harper & Row, 1971).
  • Reading the Landscape of America (New York : Macmillan, 1975).

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « May Theilgaard Watts » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e et f (en) « Individual: Watts, May Theilgaard [2.4062] », The Morton Arboretum (consulté le )
  2. a b et c Lori Rotenberk, « Remembering May Watts », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Chicago Wilderness, no Winter 1999,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. May Theilgaard Watts, interview par Studs Terkel, Naturalist May Theilgaard Watts and Julie Nadelhoffer discuss "Reading the Landscape of America",
  4. (en) « Lake View High School », (consulté le )
  5. a b c d e et f (en) « Document: Brief biography on May Theilgaard Watts [1.4232] », The Morton Arboretum (consulté le )
  6. a et b (en) Anne M. Keller, « "One Narrow Thread of Green": The Vision of May Theilgaard Watts, the Creation of the Illinois Prairie Path, and a Community's Crusade for Open Space in Chicago's Suburbs », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Antioch University, New England,‎ (lire en ligne)
  7. a et b (en) Elliott Miller, « May T. Watts, environmentalist, – an appreciation », My Ravinia, Ravinia Neighbors Association, (consulté le )
  8. (en) « Watts, May T., House (added 1982 - - #82005017) », National Register of Historical Places (consulté le )
  9. a et b (en) Amy Kapp, « How May T. Watts Inspired the Illinois Prairie Path and U.S. Rail-Trail Movement », Rails-to-Trails Conservancy, (consulté le )
  10. May Theilgaard Watts, letter to the editor, Chicago Tribune, 30 September 1963.
  11. « {{{1}}} »
  12. (en) « Doppelt Family Rail-Trail Champions », Rails-to-Trails Conservancy (consulté le )
  13. (en) « Muddy banks show how high May Watts Pond was May 2 », Positively Naperville,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « May T. Watts Reading Garden », The Morton Arboreum (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]