Pseudopineria viequensis

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Pseudopineria viequensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Coquille de Pseudopineria viequensis, vue aperturale. La barre d'échelle mesure 1 mm.
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Sous-classe Heterobranchia
Infra-classe Euthyneura
Super-ordre Eupulmonata
Ordre Stylommatophora
Sous-ordre Helicina
Super-famille Urocoptoidea
Famille Urocoptidae
Sous-famille Urocoptinae
Genre Pseudopineria

Espèce

Pseudopineria viequensis
(Pfeiffer, 1856)

Synonymes

  • Bulimus viequensis Pfeiffer, 1856[1]
  • Helix schrammi Fischer, 1858
  • Pineria viequensis (Pfeiffer, 1856)[2]

Pseudopineria viequensis est une espèce de mollusques terrestres de distribution caribéenne, de la famille des Urocoptidae. Cet escargot est réputé difficile à observer, du fait de sa petite taille et de sa couleur gris-beige qui le confond avec la surface des rochers dans les anfractuosités desquels il se trouve.

Description[modifier | modifier le code]

Pseudopineria viequensis présente une coquille imperforée, ovale-conique, composée de six tours et demi ornés de côtes droites pour le premier, obliques pour les suivants. Les tours sont carénés en leur milieu à leur périphérie et cette angulation est soulignée par une ligne de tubercules formée de l'épaississement des rides au niveau de la carène. L'ouverture est presque circulaire, le péristome est simple, les marges sont convergentes, la marge droite arquée et la marge columellaire rectiligne et calleuse[3].

La coquille du type est longue de 5 mm pour une largeur de 3 mm[3]. Elle est de couleur gris cendrée et l'animal est de la même couleur[4].

Synonymie[modifier | modifier le code]

L’espèce a été décrite en 1856 par Pfeiffer sous le protonyme de Bulimus viequensis, à partir de spécimens provenant de l’île de Vieques, au large de Porto Rico.

Le même escargot a été décrit deux ans plus tard sous le nom d’Helix schrammi à partir de spécimens provenant de Guadeloupe[5], avant que les deux noms ne soient mis en synonymie de l’appellation Pineria viequensis[2].

Le taxon a ensuite été rattaché au genre Pseudopineria, individualisé sur la base d’une morphologie particulière de la radula[6].

Variétés[modifier | modifier le code]

La variété de Guadeloupe, caractérisée par une coquille moins élancée et des tours plus fortement carénés, est nommée Pseudopineria viequensis schrammi[3].

Une variété minor, nommée pour s’appliquer à des spécimens de la Barbade[7], est aujourd’hui jugée invalide[8].

Distribution[modifier | modifier le code]

L’espèce est endémique du nord-est de la Caraïbe. Elle est présente de Porto Rico à Marie-Galante, et n’est observée que sur les terrains ou îles calcaires, à savoir :

  • Porto-Rico, côté nord[9] ;
  • Vieques[3] ;
  • Antigua[2] ;
  • Saint Martin, où l'espèce est connue des environs de Simsonbaai[10] et de la colline de Billy Folly[11] ;
  • Saint-Barthélemy, où l'escargot n'est aujourd'hui observé que sous la forme de vieilles coquilles[12] ;
  • Guadeloupe, île de Grande-Terre[4],[13],[14] ;
  • La Désirade[13],[14] ;
  • Marie-Galante[13],[14].

Écologie[modifier | modifier le code]

L’escargot se nourrit des lichens présents à la surface des rochers de calcaire ou de phosphate[10],[3]. C’est une espèce calciphile stricte qui affectionne les milieux d’influence littorale[3],[9],[14] et se rencontre plus volontiers sur les parois rocheuses exposées au sud[13].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom spécifique, composé de viequ[e] et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », lui a été donné en référence au lieu de sa découverte, l’île de Vieques (notée en latin Insula Vieque Indiae occidentalis sur la publication originale)[1].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pfeiffer 1856, p. 46
  2. a b et c (en) Bland T. et Binney W.G., « Notes on the genus Pineria, and on the lingual dentition of Pineria viequensis, Pfeiffer », Annals of The Lyceum of Natural History of New York, vol. 10,‎ , p. 22-27.
  3. a b c d e et f (en) Pilsbry, H. A., « Urocoptidae, Achatinidae », Manual of Conchology, second series, vol. 16,‎ , p. 1-329 (lire en ligne).
  4. a et b Mazé H., « Catalogue révisé des mollusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances », Journal de Conchyliologie, vol. 31,‎ , p. 5-54.
  5. Fischer M. P., « Descriptions d'espèces nouvelles », Journal de conchyliologie, vol. 7,‎ , p. 184-187.
  6. (es) Aguayo C. G., « Pseudopineria, Un Nuevo genero de moluscos », Memorias de la Sociedad Cubana de Historia Natural Felipe Poey, vol. 12,‎ , p. 71-73.
  7. (la) Pfeiffer L., Monographia Heliceorum viventium, vol. 6, Leipzig, F.A. Brokhaus, (lire en ligne).
  8. (en) Krauss F., « A revision of the Caribbean genus Pseudopineria (Gastropoda: Pulmonata: Urocoptida) », Malacological Review, vol. 28,‎ , p. 107-117.
  9. a et b (en) Van der Schalie H., « The land and fresh-water mollusks of Puerto Rico », Miscellaneous publications of the Museum of zoology, University of Michigan, vol. 70,‎ , p. 1-134.
  10. a et b Mazé H., « Supplément au catalogue révisé des mollusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances », Journal de conchyliologie, vol. 38,‎ , p. 19-34.
  11. (nl) Neckheim A. et Hovestadt A., « Land- en zoetwatermollusken verzameld op Sint Maarten (Nederlandse Antillen) en Saint Martin », Spirula, vol. 409,‎ , p. 18-24.
  12. Questel K., « Les escargots terrestres de Saint-Barthélemy », Le bulletin de l'Agence territoriale de l'environnement de Saint-Barthélemy, vol. 1,‎ , p. 10-13.
  13. a b c et d Bertrand, A., Notes préliminaires sur les mollusques terrestres de Guadeloupe., Diren de Guadeloupe, , 35 p.
  14. a b c et d Charles, L., Mollusques terrestres de l’archipel de la Guadeloupe, Petites Antilles, DEAL Guadeloupe, , 88 p.