Référendum de 1997 sur l'intégrité de la Slavonie orientale

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Référendum de 1997 sur l'intégrité de la Slavonie orientale
Corps électoral et résultats
Inscrits 100 275
Votants 77 613
77,4 %
Carte
Slavonie orientale, Baranja et Syrmie occidentale
Souhaitez-vous que la Slavonie orientale reste unifiée ?
Oui
99,01 %
Non et Invalide
0,99 %

Le référendum de 1997 sur l'intégrité de la Slavonie orientale s'est tenu le 6 avril dans l'éphémère entité parallèle serbe de Slavonie orientale, Baranja et Syrmie occidentale (en) qui, à l'époque, était déjà gouvernée par l'Administration transitoire des Nations unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental (ATNUSO) en tant que territoire gouverné par les Nations unies[1]. Il a été demandé aux électeurs s'ils soutenaient la proposition visant à ce que la région de Slavonie orientale reste un seul oblast territorial au sein de la Croatie après la fin du mandat de l'ATNUSO, au lieu d'être divisé entre les comitats de Vukovar-Syrmie et d'Osijek-Baranja[1],[2]. 99,01 % ou 99,5 % des électeurs ont voté en faveur de l'intégrité de la région au sein de la Croatie[3],[1]. 77,40 % des 100 275 électeurs inscrits ont participé au référendum[1].

Le gouvernement de Croatie ainsi que les Nations unies ont déclaré que le référendum était illégitime[4]. Le référendum a été organisé par les organismes serbes parallèles de la région avant les élections locales croates de 1997 (en). R. Nicholas Burns, porte-parole du département d'État américain (en), a encouragé tous les citoyens de Croatie, Croates et Serbes, à participer aux élections locales croates[4]. Malgré le résultat du référendum, les Serbes de la région ont néanmoins participé aux élections locales croates et un nouveau parti politique serbe modéré, le Parti démocratique indépendant serbe, a remporté la majorité des suffrages[5].

Dès le début, l'initiative du référendum a été perçue comme une lutte politique interne entre le groupe des modérés (dirigé à l'époque par Vojislav Stanimirović) et le groupe des faucons (en) (dirigé par Goran Hadžić) au sein de la direction politique serbe de la région[6]. Alors que la proposition faucon a obtenu un soutien massif de l'électorat, les modérés ont réussi à s'imposer grâce au soutien international en faveur de la voie modérée et au changement de position des partis qui formeront l'Opposition démocratique de Serbie et le régime de Slobodan Milošević à l'égard des modérés[6].

À la suite du référendum, Vojislav Stanimirović a rencontré le président croate Franjo Tuđman, et s'est déclaré convaincu que « la meilleure option serait un comitat serbe, mais si ni la Croatie ni la communauté internationale ne sont prêtes à l'accepter, alors la formation du Conseil des municipalités serbes, comme prévu dans l'accord d'Erdut, est la deuxième meilleure option »[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 1997 Eastern Slavonia integrity referendum » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d et e Nikica Barić, « Srpska oblast Istočna Slavonija, Baranja i Zapadni Srijem – od "Oluje" do dovršetka mirne reintegracije hrvatskog Podunavlja (prvi dio) », Hrvatski institut za povijest, Zagreb, vol. 11,‎ , p. 393–451 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. Oleh Zwadiuk, « Today's Events; Sunday, April 6, 1997 » [archive du ], CNN, (consulté le )
  3. n.a., Central and South Eastern Europe 2004: 4th Edition, Europa Publications, (ISBN 1-85743-186-3), p. 182
  4. a et b Oleh Zwadiuk, « Croatia: U.S. Urges Participation In Elections » [archive du ], Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le )
  5. « Human Rights Watch World Report 1998; CROATIA; Human Rights Developments » [archive du ], Human Rights Watch (consulté le )
  6. a et b Nina Caspersen, Contested Nationalism: Serb Elite Rivalry in Croatia and Bosnia in the 1990s, Berghahn Books, (ISBN 978-1-84545-726-6), p. 164